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Gens de la lune
30/11/2009
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Par Christophe Gigon
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CONCERT : GENS DE LA LUNE
Pour la seconde fois en quelques mois, le nouveau groupe de Francis Décamps, ancien clavier et principal compositeur du « vieil » Ange (puisqu’il existe bien un nouvel Ange), vient présenter sur scène les titres de son premier album, sorti l’année passée. L’adage selon lequel les absents ont toujours tort n’a peut-être jamais été aussi vrai que pour cette soirée ! Set-list : Alors joue – C’no péran – Quel désastre ! – Nèg’ blanc – Amours impudiques – Gens de la Lune – Medley Ange – Les vents de là – L’oeil – No comment – Le guide – Satanas En 1995, Ange tire sa révérence lors d’une tournée d’adieu sonnant, non pas le glas du groupe, mais la fin de la formation originelle orchestrée par les deux frères ennemis. Christian, l’aîné, poursuit l’aventure entouré de son fils Tristan et de divers jeunes musiciens impressionnants. Quant à Francis, après de longues années de semi-discrétion, il forme un nouveau groupe et accueille dans la bergerie de jeunes loups affûtés, même si le batteur originel et mythique de la formation angélique, Gérard Jelsch, se voit vite remplacé par l’excellent Bernard Reichstadt. Entre un manque flagrant de publicité, le froid automnal et la diffusion en direct du concert de U2 sur Internet le soir même, la paresse crasse d’un public vaudois semble l’une fois de plus emporté, au vu du peu de personnes présentes à cette soirée de qualité organisée avec soin par la dynamique association Montreux Prog Nights, dont le président n’est autre que le pétulant bassiste de Dawn, Julien Vuattaz qui, à tout seigneur tout honneur, assure la première partie des musiciens extraterrestres. Dès l’arrivée des Gens de la Lune, la tension monte d’un cran. Servis par un son d’emblée excellent, les musiciens sont en très grande forme. Le jeune guitariste Damien Chopard éblouit la salle grâce à un son de guitare racé, qui soutient un style déjà bien affirmé. Dominique Suzan au chant, déjà impressionnant sur disque, se révèle un surprenant frontman sur scène, même si le rôle principal incombe naturellement au ménestrel fou, au sorcier des claviers, à l’homme au visage peint, Francis Décamps. Peut-être est-ce dû à la relative jeunesse de ce groupe qui a encore tout à prouver ? Ou plus simplement à des compositions portant les stigmates (et pour cause !) des belles années d’une carrière angélique ? Obligés de jouer en rappel des titres déjà offerts en début de spectacle, les Gens de la lune auront bien de la peine à quitter ce public aux yeux rougis qui ne cessera d’en réclamer encore et toujours, après un moment simplement inoubliable. Christophe Gigon site web : Gens de la Lune |