The Watch
11/05/2009
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Par Christophe Gigon
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CONCERT : THE WATCH
Set-list : Riding the Elephant – Looking for Someone – Stagnation – Twilight Alehouse – The Fountain of Salmacis – Going Out to Get You – Seven Stones – Can-Utility and the Coastliners – Happy the Man – Vacuum – The Musical Box – The Light – Lilywhite Lilith – The Fisherman / Supper’s Ready – The Return of the Giant Hogweed – Soaring On – The Knife Exactement un an après sa superbe prestation en territoire helvète, The Watch revient sur les lieux du Cryme pour enfoncer le clou à l’aide d’une sélection de titres surchoix principalement issus du répertoire de Genesis période 1968-1974. Même si l’affiche placardée au bord du Lac Léman (qui n’est pas le Lac de Genève, qu’on se le dise une fois pour toutes !) arborait fièrement les couleurs du second album du groupe (Nursery Cryme, 1971), la bande à Simone Rossetti a su tendre de plus larges filets. Si le concept (mélanger des titres de The Watch à ceux de Genesis) reste peu ou prou le même que celui présenté dans cette même salle au printemps 2008, la formation italienne a su passablement remodeler la composition de ses musiciens (nouveaux bassiste et claviériste) et la sélection de morceaux joués. Naturellement, le public venu en nombre ce soir attendait une relecture soumise de l’œuvre intouchable du groupe anglais. Il en a eu pour son argent : les interprétations du quintette se présentent en effet comme des hommages confondants de maîtrise, très émouvants. Le chanteur, au timbre absolument identique à celui de Peter Gabriel, a gratifié l’auditoire d’une prestation hors-normes. Aux bords des yeux vifs de ces visages plus tout jeunes perlaient quelques larmes. En deux petites heures, la messe fut dite. Même si l’effet de surprise n’existe plus (le groupe tourne depuis si longtemps à présent), relevons cependant que le « standard qualité » sait rester à un niveau optimal, tant dans la précision de l’exécution musicale que dans le chant habité du touchant vocaliste, si humble dans ses habits d’archange pourtant trop grands pour lui. Comme les passages du groupe en Suisse se sont succédé ces dernières années, les spectateurs, manifestement conquis, ont même semblé apprécier les titres extraits de la discographie de la troupe transalpine. C’est dire comme la relation qui s’est petit à petit nouée entre l’artiste et son public évolue vers une ouverture agréable. Le pari risqué tenté par les téméraires organisateurs des Montreux Prog Nights apparaît comme foncièrement réussi au vu de la participation bien plus importante des curieux venus entre amis ou en famille vivre ces moments rares de complicité musicale et d’émotion collective. Une question gênante se pose néanmoins : combien de temps encore de tels concerts, axés sur une période ciblée, pourront-ils faire sensation ? Il s’agit à présent, autant pour Simone Rosseti et ses compères, que pour tant d’autres tribute bands de faire évoluer leur propos sous peine de fonctionner en vase clos. Christophe Gigon site web : The Watch |