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Mick Pointer
20/02/2009
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Par Jérôme Walczak
Photos:
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CONCERT : MICK POINTER & FRIENDS
Curiosité, certainement, frilosité, évidemment, tant les tribute bands commencent à lasser. Là en l’occurrence, la recette est toute autre : le fondateur de ce qui s’appela il y a bien longtemps Silmarillion à la batterie accompagné de grands compagnons qui rendent honneur à l’un des plus grands albums de progressif des années quatre-vingt. Il n’en fallait pas plus pour enchanter un public acquis et débordant de bonheur. Et à la question : Brian Cumming peut-il imiter un artiste aussi inimitable que Fish ? Le chanteur fait rapidement comprendre qu’il ne fera qu’effleurer le mythe. Certes, la voix est incroyablement ressemblante, même dans les aigus un peu difficiles, le maquillage est également à l’honneur, et ce petit détail formel achève de nous transporter. Les titres archi-connus du public sont consciencieusement et respectueusement distillés, et la magie opère, sans que quiconque bronche. Les lamentations sur « Script for Jester’s Tears », la folie douce sur « He Knows, You Know », le rire et la fête sur « Garden Party », où le public est au passage un brin timoré sur la reprise des refrains. Plus le spectacle se déroule, plus les musiciens offrent le meilleur d’eux-mêmes. Entendre Nick Barrett reprendre « Are You Following Me » sur « Market Square Heroe » représente ni plus ni moins que la plus belle réalisation d’un fantasme absolu. Brian Cumming sait évidemment se mouvoir sur une scène : il bouge, chante, pleure parfois, et ajoute à ses mimiques une scénographie originale qui issue de 1984. On peut légitimement se demander à quoi sert ce genre de grand-messe, car aucune note n’est ajoutée, même les digressions semblent calquées sur l’original ! Entre concert pédagogique et mémoriel, cet événement a fait mouche, de par la musique proposée ici qui n’est finalement plus guère entendue que par une poignée de vieux briscards qui, de temps en temps, aiment se retrouver et parler du bon vieux temps, à l’âge où l’émerveillement est roi. Jérôme Walczak site web : ProgLaVie |