RPWL
04/10/2008
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Par Christophe Gigon
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CONCERT : RPWL
Après un premier essai réussi au ProgSol 2006, RPWL vient pour la seconde fois en terre helvète, devant malheureusement un public bien clairsemé. Une sélection de titres percutants, un dynamisme jamais pris en défaut et des musiciens d’exception auraient pu concourir à offrir une prestation presque parfaite. Setlist : Silenced – Breathe In, Breathe Out – Masters of War – Stranger – This Is Not a Prog Song – Start the Fire – The Gentle Art of Swimming – 3 Lights – Trying to Kiss the Sun – Wasted Land – Roses – Sleep – Hole in the Sky Une fois encore, peu de gens se sont déplacés à l’occasion de ce second concert en Suisse de cet excellent groupe allemand, anciennement spécialiste en reprises de Pink Floyd, à présent partiellement émancipé des clichés inhérents au genre. Après la prestation pour le moins étonnante du groupe de première partie, la formation de metal progressif allemand Traumpfad, qui pousse le vice jusqu’à chanter en allemand – ce qui, contre toute attente, apporte une plus-value non négligeable à ce groupe au chanteur démesuré dans tous les sens du terme –, c’est au tour de RPWL d’entrer en scène au son du titre d’ouverture de leur dernier album The RPWL Experience. Si l’énergie et la qualité d’interprétation sont patents, on ne peut que rester coi devant ce son grossier et oppressant. C’est un cas rare au Z7, digne d’être relevé. La musique planante et tout en finesse de RPWL mérite-elle cette insupportable débauche de décibels ? Erreur de planning ? Motörhead jouait-il cette semaine à Pratteln ? Un mystère qui ne sied définitivement pas à la bande de Yogi Lang. C’est donc pour le moins agacé que le public entre de plain pied dans un concert qui, nonobstant ce problème de volume sonore, promet d’être excitant. La sélection de titres pioche allègrement dans la discographie à présent bien fournie du quartette (cinq albums et un disque en public). Les soli du guitariste Karl sont magnifiques et toujours très inspirés par ceux de David Gilmour. Certes, Yogi Lang n’a pas le charisme d’un Fish ou d’un Peter Nichols (IQ) même si, sous ses faux airs de Steve Hogarth, l’homme sait plaire au public passablement mollasson par son irréprochable voix. Abstraction faite de ce problème d’acoustique loin d’être anecdotique (on ne savait plus où se mettre dans la salle pour bénéficier d’un son correct), RPWL a offert un concert de fort bonne tenue. Il faut louer cette volonté affichée de s’extraire, progressivement, de la gangue psychédélique de Pink Floyd qui commençait à les circonscrire dans un spectre musical bien trop sectaire. A cet égard, leur dernier album et la tournée qui sert de promotion tendent à rassurer l’auditeur quant aux potentialités futures de ce groupe qui commence seulement à prendre son envol. Christophe Gigon site web : http://www.rpwl.de |