The Seventh Season - Liquid Water
Sorti le: 10/09/2008
Par Jérôme Walczak
Label: Independent Records
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Parfois on se dit que les dossiers de presse livrés avec les disques, si somptueusement présentés soient-ils, en couleur sur papier glacé et tout le toutim, relèvent tout de même quelque peu de l’esbrouffe. Que lit-on à propos de The Seventh Season ? Des influences variées, des Beatles à Uriah Heep en passant par Pink Floyd et T-Rex (manquent la Reine d’Angleterre, Michael Jackson et Carla Bruni et on aurait eu l’album du millénaire), des styles aussi variés et œcuméniques qu’un vingt heures de grande écoute sur une chaîne privée : rock, progressif, new age, dance music (si ! si !) ; enfin, un groupe unique en son genre puisqu’il existe et se développe depuis 1972 tout en s’évertuant à refonder la musique avec talent, grâce et une somptuosité que tous les musiciens devraient leur envier. N’en jetez plus, la coupe est pleine ! Ce groupe américain est dirigé par Yuri Batygin et depuis 2001, en compagnie de son fils plein d’avenir et de Sergei Smet (apparemment rien à voir avec notre Belge national), fait renaître le groupe phare de la dance progressive des années soixante-dix (c’est une plaisanterie) : The Seventh Season. Bilan : une escroquerie redoutable. Douze morceaux dont on peine à trouver l’ombre d’une originalité, peu de refrains, une voix névrotique limite désagréable, des riffs de guitare aussi efficaces à la mélodie qu’un lance-rocket l’est pour la pêche à la ligne (ça doit être l’influence de T- Rex, les pauvres, ils n’y sont pour rien), une production relativement insipide : tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce disque un des flops les plus monumentales de l’année 2007. Il n’y a rien de progressif dans ce disque, légèrement mâtiné d’un son « bowien » et de quelques incursions vers le metal (« Damaged »). On ne voit guère pourquoi il faudrait crier au génie à l’écoute de ce qui n’est qu’un album de rock de plus, vaguement américain dans le son, sans audace, sans créativité, sans mélodies. Sur le papier, tout cela faisait franchement envie mais un peu comme en amour, c’est en ayant découvert ce qui se cachait derrière de forts jolis atours, que l’amant déçu a pris conscience qu’il s’était fourvoyé.