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Cynic
31/07/2008
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Par Djul
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CONCERT : CYNIC
Paris et Marseille ne s’opposent pas toujours. La musique adoucit les mœurs, même lorsqu’il s’agit de death metal technique. Cynic a ainsi su une nouvelle fois mettre tout le monde d’accord, en particulier les rédacteurs de Progressia. Retour sur deux soirées de haute voltige instrumentale entre nord et sud. Set-lists identiques : Veil of Maya – Celestial Voyage – The Eagle Nature – Sentiment – Evolutionary Sleeper – I’m But a Wave to… – Adam’s Murmur – Uroboric Forms – Textures – Integral Birth – How Could I En attendant cette troisième fournée automnale, concentrons-nous sur l’estivale, qui s’est à nouveau déroulée au Nouveau Casino, un an après le grand retour sur scène des Américains. Un concert inespéré car le groupe et son manager ont dû batailler ferme quelques semaines avant pour concrétiser l’événement. Pari risqué mais réussi et bravo aux organisateurs : le public était autant présent qu’en juin dernier malgré les affres de l’été ! Fini les voix death préenregistrées qui avaient tant fait coulé d’encre l’an dernier : le second guitariste Tymon Kruidenier les assurent désormais avec un certain brio, malgré un sous-mixage en continu pendant toute la soirée. En contrepartie, la voix soporifique d’un psychologue s’intercale entre chaque titre de Focus. On assiste donc à un concert plus « organique », par une formation plus rodée et en mesure d’assurer les prochains concerts de promotion. L’implacable cavalcade de « Celestial Voyage » et les libertés (relatives) prises par Sean Reinert à la batterie, sur l’introduction de « The Eagle Nature » en témoignent. Difficile en outre d’occulter le solo final de « How Could I », enfin audible et brillamment exécuté, contrairement à juin dernier. Que demander de plus ? Découvrir davantage le nouveau répertoire, plus de reconnaissance publique, et enfin une meilleure sonorisation de l’ensemble digne d’une musique aussi exigeante. En définitive, ce groupe mérite tout l’attention du monde pour son charisme, porté par l’attitude si positive et généreuse de Paul Masvidal. Djul
Dans la chaleur d’une nuit d’été près d’Aix-en-Provence, plus exactement au Korigan de Luynes, s’est déroulée une soirée comme nul n’aurait pu l’imaginer. Le groupe américain s’est produit dans une salle de petite taille, remplie à ras bord par un public de passionnés de musique, de la génération des 25-35 ans, certains emmenées par la curiosité, d’autres pour le plaisir de revoir la formation depuis l’année dernière, ou tout simplement de réaliser le rêve de rencontrer le mythe après quinze années passées à dévorer leur seul et unique album jusqu’à aujourd’hui, le bien nommé Focus. Suffoquant, la soif se fait sentir tout comme la transpiration et l’excitation sont grandissantes. Avec près de deux heures de retard, difficile de contenir son sang-froid lorsque la nouvelle formation de Cynic monte sur scène sur une petite musique d’introduction. La folie s’empare de la salle et l’engouement ne cesse de s’étoffer durant tout le répertoire. Le public assiste à un véritable festival puisque l’intégralité de Focus est ainsi joué avec les trois nouveaux titres issus du tant attendu Traced in Air. Paul Masvidal et Sean Reinert font figure de dieux vivants par leurs impressionnants jeux respectifs. Tymon Kruidenier et Robin Zielhorst s’affirment également bien qu’un brin dénués du charisme de leurs compagnons. Avec cette nuit qui restera gravée dans les esprits, ce show quasi parfait révèle davantage du génie de ce groupe. Avant de les retrouver en première partie d’Opeth, leur nouvel album aura eu le temps de tourner dans nos platines. Aleks Lézy site web : http://www.cynicalsphere.com |