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Porcupine Tree
15/12/2007
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Par Djul
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CONCERT : PORCUPINE TREE
Qui aurait cru, il y a presque dix ans lorsque Porcupine Tree investissait pour la première fois une salle parisienne (contenant une centaine d’initiés), que son nom s’inscrirait en lettres de néons sur la façade de l’Olympia ? C’est ce rêve pas si stupide qui s’est réalisé le 3 décembre dernier. Set-list Anathema : Fragile Dreams – Empty – A Simple Mistake (nouveau titre) – A Natural Disaster – Angels Walk Among Us (nouveau titre) – Closer – Flying – Hindsight (nouveau titre instrumental) C’est donc avec émotion, sans doute partagée par ceux qui ont connu le groupe avant sa signature sur une major, que nous avons descendu le long couloir tapis de rouge de la célèbre salle parisienne. Au bout de celle-ci, une première confirmation : la salle est configurée sans les sièges et n’est pas loin d’être pleine alors même qu’Anathema n’a pas entamé son concert ! Une performance qui ne peut s’expliquer par le seul fait que Porcupine Tree ne propose à ses fans qu’une seule date en France (à part Toulouse, fin novembre) : les Anglais de Liverpool peuvent en effet aussi revendiquer (un peu) du succès de la soirée. Set-list Porcupine Tree : Introduction – Fear of a Blank Planet – What Happens Now – The Sound of Muzak – Lazarus – Anesthetize – Open Car – Dark Matter – Blackest Eyes – Cheating the Polygraph – A Smart Kid – Way Out Of Here – Sleep Together – Rappel : Waiting – Trains – Halo C’est au tour de Steven Wilson de savourer ce moment rare, après que Kate Bush ait rythmé la pause et qui aura ainsi permis à ceux qui ont eu la bonne idée d’aller au stand de merchandising de discuter avec Anathema. Avant même que le concert ne débute, Internet avait déjà causé ses habituels ravages sur le fameux « mystère de la set-list », et nous savions que les surprises seraient limitées. Face à un auditoire avant tout venu pour écouter des extraits des trois derniers albums, Porcupine Tree a joué la sécurité renforcée. Il a suffi de croiser le concert parisien de 2005 avec celui de cet été pour retrouver la quasi-totalité des morceaux interprétés ce 3 décembre, à l’exception bien entendu de ceux tirés du récent EP Nil Recurring à paraître en France le 18 février prochain. Le reste du concert continue d’osciller entre les « tubes » et les « vieilleries ». Dans la première catégorie, on notera « Lazarus », dédié par Wilson à ses parents présents dans la salle, et « Anesthetize », qui confirme toute sa force en concert, notamment sur sa partie centrale sur laquelle le groupe semble vraiment lâcher les brides, comme il le faisait lors de leur tournée précédente sur l’épique « Arriving Somewhere… But Not Here ». Il est vrai que l’excellent film qui l’illustre, commence par la description d’un paysage urbain en « accéléré / décéléré » pour se terminer par un Voyage 34 visuel (avec ses pilules virevoltant dans tous les sens !) et contribue beaucoup à s’immerger dans ces quinze minutes de folie. Comment ne pas citer également « Way Out of Here », sur lequel John Wesley remplace Steven Wilson sur le refrain, porté par une nouvelle séquence vidéo tirant vers le glauque ? Dans la catégorie « grenier », dont certains auraient voulu qu’elle soit plus à l’honneur (les demandes du public étant ironiquement rejetées par Wilson), on notera le retour d’un ancien classique, « A Smart Kid », qui nous rappelle l’époque où le nom du groupe était toujours accolé à celui de Pink Floyd, ainsi que de « Dark Matter », un morceau encore plus rare qui a subi de plein fouet la « modernisation » du son de Porcupine Tree (à traduire par « saturation »). C’était ainsi la dernière occasion pour le public français de voir le groupe sur scène avant un certain temps, même si cela reste à confirmer : d’un côté on parle d’un album solo de Wilson, et de l’autre, ce dernier promet à la fin du concert un retour de son groupe principal l’an prochain. Toujours est-il que l’on reste quelque peu déçu par ce concert événement, qu’il ait eu lieu à si brève échéance après le précédent en juillet dernier, ce qui a eu pour conséquence une trop grande proximité des set-lists et un petit manque de fraîcheur. Mais ne boudons pas notre plaisir. Ce fut un grand concert et surtout une belle victoire de stakhanoviste pour Wilson, qui n’aura pas ménagé ses efforts pour son groupe depuis plus de quinze ans. Djul site web : http://www.porcupinetree.com |