Porcupine Tree - Lightbulb Sun
Sorti le: 26/11/2007
Par Djul
Label: Snapper Music
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Depuis Signify (l’album de la reconnaissance), Steven Wilson, aidé de ses compères, s’est peu à peu affranchi de ses pesantes références à Pink Floyd, après avoir versé dans le psychédélisme pur et dur au début de sa carrière (ces références avaient atteint leur paroxysme en 1995 avec The Sky Moves Sideways, album que Wilson apprécie rétrospectivement le moins). Stupid Dream a ensuite permis l’émancipation du groupe à travers l’incorporation d’éléments typiquement « pop anglaise » et de passages acoustiques.
Sur Lightbulb Sun, on retrouve toujours des éléments de Pink Floyd (période Barrett avec « How Is Your Life Today » et mid-70’s avec « Russia On Ice »), des passages rappelant Radiohead ainsi que des arrangements de cordes très pertinents (« The Rest Will Flow » et « Feel So Low »). Et surtout des musiciens formidables : le chant habité de Wilson, les lignes de basse lancinantes d’Edwin, les finesses du batteur Maitland et les parties à la fois mélodiques et expérimentales de Barbieri (pour avoir un aperçu de ce que tout ce beau monde est capable de faire ensemble, écoutez « Last Chance to Evacuate Planet Earth Before It Is Recycled » et ses deux dernières minutes de folie).
Rarement Porcupine Tree n’avait atteint de tels sommets d’émotion et de grâce, alliant l’art de la mélodie « à l’anglaise » et parties instrumentales de haute volée (« Hatesong » et encore « Russia on Ice »). On peut par ailleurs noter que cet aspect pop est moins prononcé que sur Stupid Dream, au profit de chansons plus tristes. De la même manière, les complices de Wilson bénéficient d’une plus grande liberté. On notera néanmoins qu’en terme de composition, les titres de ce nouvel album sont moins percutants que les imparables « Evenless » et autres de l’album précédent.
Pour trouver la clé de Lightbulb Sun, on peut également citer les paroles de Wilson, foncièrement autobiographiques et intelligentes, en se disant qu’il doit vraiment en vouloir à la gent féminine (une personne en particulier)… Bref, un très bon album, véritable frère jumeau de Stupid Dream (et c’est là l’un de ses rares défauts), tout aussi mélancolique, mais un peu plus calme que ce dernier.