Naoki Ishida - Fazing redust

Sorti le: 07/07/2007

Par Christophe Gigon

Label: Poseidon

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Naoki Ishida est un jeune musicien japonais qui a joué dans des groupes de rock locaux avant de continuer en solo, dans des voies plus minimalistes et créatrices d’ « ambiances acoustiques », comme il aime à définir lui-même ses instrumentaux. Sa musique est d’une claire sobriété et se pare d’influences – digérées – de la culture japonaise dont il est issu. Le free-jazz et la musique électronique restent des influences palpables tout au long des sept pièces que contient cet album. Des champs de claviers minimalistes sur lesquels se couchent quelques notes éparses de guitare folk, voilà les tableaux que s’efforce de brosser cet artiste autodidacte et autarcique (Naoki joue de tous les instruments….même s’il n’y en a que deux : le clavier et la guitare acoustique).
Naoki utilise les termes de « digital folk » ou de « minimal acoustic jazz-ambient » pour mettre en mots ses musiques.

Naoki Ishida a publié deux albums : Tone redust en janvier 2007 et son successeur Fazing redust en mars de la même année. La musique y est très expérimentale et minimaliste, aux carrefours de la musique électronique (électroacoustique pour être plus précis) et du nu-jazz. Bande-son idéale pour les siestes électroniques estivales, ce second album du jeune musicien nippon ne risque pas de déranger vos voisins ! Tout y est calme, simple, clair et doux. Peut-être même trop par moments : peu de contrastes, qui ne permettent donc pas vraiment de se prendre au jeu de cette musique hypnotique. De plus, le parti pris minimaliste pourra en rebuter plus d’un, tant il est vrai que lors d’une première écoute peu attentive, on pourrait croire que le disque comporte sept fois la même piste ! Et que ladite piste, par dessus le marché, s’avère diablement monolithique.

Rassurez-vous cependant, ce n’est pas le cas, et l’œuvre de Naoki Ishida, si elle ne force pas le respect, mérite néanmoins attention. Certes, la musique proposée est simple et pure, mais elle n’est jamais foncièrement nihiliste. Un disque à écouter cet été, accompagné d’un bon traité de philosophie stoïcienne ! Qu’il est bon, de temps en temps, de s’épargner les cavalcades de guitares dont nous abreuvent les rejetons abâtardis du métal progressif !