Steve Hackett - Wild Orchids

Sorti le: 25/10/2006

Par Dan Tordjman

Label: InsideOut Music

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Une nouvelle ligne vient compléter l’impressionnant CV discographique de Steve Hackett. Wild Orchids, la dernière fleur du Britannique vient enrichir une pépinière de disques déjà imposante. Monsieur Hackett est l’un des rares artistes d’aujourd’hui à susciter un tel buzz et un tel enthousiasme à l’annonce d’un nouvel album. Wild Orchids ne déroge pas à la règle et devrait ravir les fans…

… et également en décevoir certains. Ce disque est en effet un véritable mélange de styles, exercice dans lequel l’ancien guitariste de Genesis semble se complaire. Par exemple, l’enchaînement de « Howl » avec « The Fundamentals Of Brainwashing » peut paraître quelque peu abrupt et décousu, mais le savoir-faire du maître reste présent avec ces mélodies chaloupées qui faisaient les beaux jours de Genesis, il y a bien longtemps (dans une galaxie lointaine, très lointaine…).

Comme il est fait mention ci-dessus, le passage d’un genre musical à un autre risque de gêner certains auditeurs tentant d’apprivoiser l’album. Il peut également avoir l’effet inverse : une telle richesse stylistique comblera peut-être les néophytes en la matière ou les amateurs de progressif de longue date ayant traversé toutes les époques avec la même excitation qu’il y a trente ans. Ainsi les aficionados de la branche avant-gardiste ne jurant que par Porcupine Tree ou Riverside trouveront leur bonheur sur un titre comme « She Moves In Memories ». Les partisans d’un accent symphonique plus prononcé ne bouderont pas « Howl » ou « A Girl Called Linda » sur lesquels les cordes sont présentes. L’excellent « Set Your Compass » s’adressera à l’auditeur qui aime les musiques de film et notamment les œuvres d’Hans Zimmer, John Williams, ou Howard Shore. Le plus surprenant vient sans doute des sonorités exotiques émanant de « The Fundamentals of Brainwashing » même si Till We Have Faces proposait déjà ce mélange. Ce cocktail n’entache en rien, répétons-le encore, le talent de mélodiste fin et subtil d’Hackett.

La production est tout à fait claire et montre une fois de plus que de Steve Hackett n’a plus à faire ses preuves pour faire sonner un disque. Si Wild Orchids laisse à la première écoute un goût doux-amer qui, peut-être, tournera au doux après plusieurs écoutes, il risque avant tout de décevoir une partie des fans qui attendaient un disque plus cohérent. A l’opposé, il ravira les amateurs d’albums fourre-tout où l’on trouve un peu du meilleur de tous les mondes et qui ne sont pas rebutés par la variété qui s’en dégage.