CONCERT : STREAM OF PASSION | |
Artiste : Stream Of Passion La Passion selon Arjen Lieu : Paris, Elysée-Montmartre Date : 2 février 2006 Photos : Dan Tordjman | Il est reconnu de par le monde que Paris est la ville de toutes les passions. Alors quand Arjen Lucassen vient nous rendre visite avec Stream Of Passion, on s’attend a un concert … passionnant. En plein périple européen, le jeune groupe mené par Arjen Lucassen et Marcela Bovio est venu dans notre belle capitale afin de se faire entendre et surtout de faire entendre la voix de la belle Marcela Bovio. Setlist : Spellbound – Passion – Waracle – Wherever You Are – Computer Eyes (Ayreon) – Haunted – Calliopeia – Valley Of The Queens (Ayreon) – Charm – Deceiver / Songs Of The Ocean (Star One) – Day 1 : Vigil (Ayreon) – Day 3 : Pain – Nostalgia – Out In The Real World – The Castle Hall (avec Damian Wilson). Premier rappel : Into The Black Hole (avec Damian Wilson) – When The Levee Breaks (Led Zeppelin). Deuxième rappel : Day 11 : Love (Ayreon) C’est une petite assistance qui s’est donné rendez-vous ce soir, boulevard de Rochechouart. A n’en pas douter, la perspective de voir Arjen Lucassen sur scène a motivé quelques centaines d’irréductibles fans. Mais avant de pouvoir admirer le géant batave sur la scène de l’Elysée Montmartre, c’est au fameux Damian Wilson (qui a collaboré sur des albums d’Ayreon et de Star One) que revient le plaisir d’ouvrir la scène. On attendait de voir le chanteur anglais avec son groupe, mais c’est seul qu’il arrive, avec une guitare acoustique … et un café. Nous avions certaines craintes quant à la teneur d’un set acoustique mais celles ci furent balayées d’un revers de la main par Wilson. Car Damian Wilson, c’est avant tout une voix puissante (ndDan : avant le concert, on l’entendait de dehors, s’échauffant dans les toilettes !), qui a su trouver preneur à Paris. Certes ses chansons se veulent très accrocheuses et simples dans les structures, mais servent de support idéal à la voix à la fois subtile et puissante du chanteur. Et le public parisien en connaisseur, applaudit Damian Wilson comme il se doit. L’opération séduction n’en est pas pour autant finie et Wilson va par deux fois se mettre définitivement l’audience dans la poche. La première manœuvre consista, pendant son concert, à appeler son fils Sacha dont c’était l’anniversaire. Manque de bol, c’est Louis le petit frère qui prit le combiné et qui fut chargé de transmettre à son frère un « Joyeux Anniversaire » chanté par l’Elysée Montmartre. La seconde consista à faire monter une spectatrice sur scène pour chanter en duo une reprise endiablée de « Satisfaction » ! Mission accomplie pour Damian Wilson, jamais un set acoustique ne fut aussi agréable.
La barre est d’emblée placée haute au moment où le batteur Davy Mickers arpente la scène de l’Elysée Montmartre sous une salve d’applaudissements, suivi peu après Johan Van Stratum et Alejandro Millan et la ravissante Marcela Bovio (suivie par sa sœur Diana, choriste sur la tournée) pour voir finalement arriver Arjen Lucassen et Lori Linstruth. C’est le tribal « Spellbound » qui ouvre le set. « Passion » provoque quelques secousses dans le public ! La belle Marcela se démène comme un ange aux allures de diablesse se déhanchant et remuant sa chevelure. S’enchaînent ensuite « Waracle » et « Wherever You Are » qui confirment l’interrogation présente dans certains esprits : les morceaux présentent bien plus de puissance, de relief et de percussion dans un environnement live ce qui n’est pas pour nous déplaire ! Et comme elle nous l’avait dit lors de l’interview, des titres d’Ayreon seront interprétés alors imaginez la surprise de ce « Computer Eyes » que l’on attendait vraiment pas !
En quelques mots dans la langue de Molière (qu’elle maîtrise fort bien d’ailleurs) Marcela se met le public dans la poche pour mieux le mettre à genoux sur un « Haunted » de folie mais qui n’est rien comparé à cette version électrique mémorable de « Valley Of The Queens » qui scotcha tout le public. Petit clin d’œil à Star One avec l’enchaînement « Deceiver / Songs Of The Ocean » avant de plonger dans The Human Equation avec « Day 1 : Vigil » et « Day 3 : Pain ». Le public est surpris et reste quelque peu sur sa faim car Devin Townsend transcende à lui seul le titre sur le disque. Dès lors, quel intérêt de l’interpréter sans lui ? Question balayée en deux temps trois mouvements par un cours de frisson signé Marcela et Diana Bovio avec « Nostalgia » chanté a capella et là, les larmes coulèrent de partout, dans le public, dans l’espace photo, à la console son ! Dieu que c’est beau ! Le temps de nous remettre de nos émotions pour laisser Damian Wilson se joindre au groupe pour un « Castle Hall » des familles avant de nous quitter pour mieux revenir pour nous montrer que le sieur Wilson en a dans le pantalon car s’attaquer à « Into The Black Hole » chanté initialement par Bruce « Air Raid Siren » Dickinson, ce n’est pas donné à tout le monde. Débranché comme branché, Damian Wilson, c’est du costaud, tout le monde partage l’avis. Histoire de terminer sur une note nostalgique, Stream Of Passion reprend « When The Levee Breaks » de Led Zeppelin. A la sauce Lucassen, ça donne un titre très puissant ou la double grosse caisse de Davy Mickers se fait entendre, pour une version très différente de celle du Dirigeable. Un second rappel en guise de dessert avec « Day 11 : Love » repris en chœur par le public, c’est sur ce morceau Stream Of Passion quitta la scène pour venir peu après à la rencontre du public parisien pour une longue séance photo et autographes. D’ailleurs le public fut subjugué par la gentillesse du groupe, jamais réticent à une photo ou une signature. Une très belle soirée qui aura vu naître une idylle entre Paris et la bande d’Arjen Lucassen. Merci, on en redemande !
Dan Tordjman site web : http://www.streamofpassion.com retour au sommaire |