King's X - Ogre Tones
Sorti le: 02/10/2005
Par Dan Tordjman
Label: InsideOut Music
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Kings’X aime squatter les colonnes de Progressia. Peu de temps après la chronique de l’album de Dug Pinnick, C’est au tour d’Ogre Tones de venir chatouiller les oreilles deux ans après leur dernière offrande studio Black Like Sunday
Ce onzième pavé de la discographie des Texans montre un trio au sommet de sa forme. La preuve avec «Alone» qui ouvre le débat et qui montre que Ty Tabor, Doug Pinnick et Jerry Gaskill ont toujours ce savoir faire pour combiner ces riffs lourds à des mélodies popisantes qui se retiennent sans problème. Pareil pour «Hurricane» qui aurait pu figurer sur Dogman, proche qu’il est d’un «Fool You», tandis que «Fly» ou «Honesty» s’inscrivent volontiers dans la lignée de «Looking For Love» ou «(Thinking And Wondering) What I’m Gonna Do» présents sur Ear Candy. Pas radins pour un sou, Tabor et cie nous proposent un «Bebop» synonyme de dérision, clin d‘œil au «Tutti Frutti» de Little Richard.
Dès lors, peut-on dire qu’Ogre Tones est une synthèse de toute la discographie de King’s X ? Oui, car on y retrouve des éléments piochés dans tous les albums du trio texan. Notez que la majorité des titres ne dépasse pas les quatre minutes exception faite pour le planant «Sooner Or Later» et ses sept minutes qui vous invitent à un voyage au cours duquel Ty Tabor fait des merveilles avec sa guitare avant de clore le disque avec le tordu « Bam» dont le monologue occupe à lui seul la moitié du titre.
Cependant, est-ce que tous ces arguments seront suffisants pour séduire l’auditeur et le convaincre d’acquérir ce disque ? Toute la question est là ! Car King’s X enquille les albums comme personne. L’on pourrait alors croire qu’une certaine lassitude s’empare des Texans qui livrent ainsi des albums proche de la platitude zéro avec une production qui manque encore de pêche, notamment au niveau de la batterie. Disons-le sans coup férir, Ogre Tones est un bon album, meilleur que Black Like Sunday même s’il ne déroge pas à la règle de la production perfectible. A l’heure où l’on murmure qu’une date en France pourrait se profiler (ce qui n’est pas arrivé depuis plus de douze ans), il serait bon de montrer aux membres de Kings’X qu’ils ne sont pas tombés aux oubliettes.