Nemo - Immersion publique

Sorti le: 27/09/2005

Par Jean-Daniel Kleisl

Label: Quadrifonic

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La discographie de Nemo commence à devenir très enviable. Après trois albums studios de qualité, le groupe du Puy-en-Velay a décidé de sortir Immersion publique – Live, issu de l’un des concerts donnés cette année pour soutenir le superbe Prélude à la ruine, le 23 avril dernier, à Blavozy.

On peut se réjouir d’y retrouver les morceaux finement arrangés du groupe, qui passent très bien la rampe du concert. Immersion est un document « brut » sans retouches – ou presque –, c’est-à-dire un vrai concert de Nemo, avec ses qualités … et ses défauts.

Les qualités sont connues : riffs finement ciselés, mélodies accrocheuses, parties de claviers de haute volée de Guillaume Fontaine et on ne parle même pas des superbes soli de guitare de Jean-Pierre Louveton. La section rythmique formée par J.B. Itier (batterie) et Lionel Guichard (basse) n’est pas en reste, comme en témoignent les instrumentaux « 1914 » et « Cluster 84 », de même que la magnifique introduction de « La dernière vague» ou la suite « Cavalerie / Confrontation », sommet de ce live. A ce propos, vous a-t-on dit que cette galette aurait dû s’appeler Confrontation Live, après un concours du meilleur titre lancé sur votre forum favori ainsi que celui du site groupe ? Un concours de circonstance – la pochette de l’album – en a décidé autrement. A cause du poulpe, du sous-marin ou de la Tour Eiffel ? On ne le saura jamais.

Le défauts de Nemo sont également sans surprise : les parties vocales. Que la question soit clairement posée : dans ce contexte de concert, la voix de Jean-Pierre Louveton donne un aspect plus brut, plus direct à la musique de Nemo… en définitive, simplement plus rock. Et que demander de mieux à un groupe de rock, fût-il progressif, que de sonner rock en concert ? Il faut néanmoins avertir le mélomane que cette voix n’est pas parfaite – J.P.L. n’est pas un chanteur inné – et souffre parfois de difficultés de placement dans les parties aiguës, tout particulièrement perceptibles dans « Les temps modernes ».

En définitive, les amateurs de Nemo, et ils sont de plus en plus nombreux, trouveront leur compte dans cet album live très rock et seront sans doute impressionnés par les qualités instrumentales et l’entrejeu quasi-parfait des musiciens. Pour les autres, Immersion publique représente un excellent best-of – Nemo y joue au moins un morceau de chacun de ses albums – qui permettra de faire connaissance à un prix plus qu’abordable avec cet excellent groupe de rock progressif français.