CONCERT : ACHING BEAUTY & JADALLYS | |
Lieu : Paris, La Maroquinerie Date : 23 avril 2004 Photos : Stéphanie Cagnieul-Rémon | Le 23 avril dernier, les associations FMP et Katarsis organisaient une soirée Expo Concerts "underground" où se sont produits deux représentants confirmés de la jeune scène française progressive (au sens large !). Les amateurs qui ont répondu présent n’ont pas manqué d’apprécier leurs prestations. Nous n’avions plus de nouvelles d’Aching Beauty depuis quelques temps : et pour cause, les Parisiens s’étaient volontairement éloignés de la scène pour terminer l’enregistrement de leur premier album, L’Ultima Ora. Ce dernier achevé, c’est avec plaisir que nous les avons retrouvés sur la scène de la Maroquinerie. La prestation débute avec un » Ultima Ora » puissant, sur lequel Julien Guillemet invite le public à donner de la voix. S’il est un peu statique sur scène, il n’en est pas de même pour Vincent Rémon (basse) et Aldric de Montfort : les deux compères sont déconcertants d’aisance, notamment le bassiste, aux airs d’épileptique échappé d’un asile, qui n’hésite pas à narguer Antoine de Mieulle derrière sa batterie ou Julien Guillemet lors de parties vocales particulièrement difficiles. Aldric de Montfort s’amuse quant à lui à rendre visite de temps à autre à Fabien derrière ses claviers. Au menu des bons moments, une excellente version de « Pairsonnality », au refrain mélodique à souhait, et la ballade « Soul’s Wrinkles », qui fait toujours autant d’effet. Il est plaisant de noter les gros progrès faits par Aching Beauty : le groupe a gagné en cohésion, notamment du côté de la section rythmique, ce qui renforce les titres en densité. Avant d’achever sa prestation sur « The Hundredth Name » les Parisiens reprennent, non sans humour, l’introduction d’un titre de… Jadallys, tête d’affiche de la soirée, manière de saluer la complicité qui existe entre les deux formations. L’attente d’un nouveau concert (rappelons qu’Aching Beauty n’a pas joué depuis novembre) a donc été longue, mais elle en valait la peine. Dan Tordmjan Jadallys, c’est plus que de la musique. Jadallys, c’est avant tout une aventure à part entière, un voyage éthéré dans une autre dimension. Tout est là pour nous faire quitter la réalité et nous emporter durant une petite heure : les costumes et maquillages dark fantasy de chacun des membres, les effets sonores générés par les claviers de Jodrel ou appliqués à la voix de Céline, les mélodies torturées et lancinantes… Malgré quelques petits problèmes de son en début de concert, Jadallys tient le cap et fait petit à petit entrevoir son monde, où l’on découvre le jeu de batterie extraordinaire de Sébastien : on a parfois du mal à croire qu’il n’a qu’une seule pédale de grosse caisse ! Ded et ses mélodies de basse originales surprennent une bonne partie du public, tandis que Jodrel se taille un certain succès avec ses mélodies aux allures « elfmaniennes », auxquelles beaucoup adhèrent. La présence scénique de Céline est remarquable, imperturbable malgré les aléas techniques, et Tino, aux sombres guitares (7 cordes !), assure pleinement son rôle rythmique et solo malgré l’absence de retours sonores. Et puis, après une heure, on redescend sur terre en quittant les territoires étranges que Jadallys nous a fait découvrir… Vincent Remon et Fabien Labonde retour au sommaire |