Final Conflict - Stand Up
Sorti le: 23/03/2004
Par Julien Van Espen
Label: Angular Records
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Après la sortie de Quest en 1992, Final Conflict traverse quatre années de doute, voire de crise. Chris Moyden, ingénieur du son sur les précédents albums, remplace Darell Bland à la batterie et en 1995, alors que le groupe avait avait signé avec le label SI Music (Hollande), ce dernier met la clef sous le paillasson au moment où débutent les sessions du nouveau disque. La recherche d’une maison de disques recommence, et c’est finalement Angular Records qui contracte avec Final Conflict.
L’étape du troisième album, souvent décisive dans la carrière d’un groupe, marque dans le cas de Final Conflict son entrée dans l’époque moderne. Il était temps ! Stand Up rompt en effet avec la monotonie et le passéisme de leurs précédentes œuvres en proposant un son remis au goût du jour et des compositions plus intéressantes qu’autrefois. Les guitares acoustiques, plus présentes que par le passé, donnent un aspect plus pop au néo-progressif du groupe, et c’est tout à son avantage. Notons également l’arrivée de soli de claviers, qui se lancent parfois dans de véritables duels avec les guitares (« Signature in the Sand »). Les morceaux, globalement plus intéressants, mais aussi plus construits (« T 230 ») et cohérents, s’allongent (cf. les 15 minutes de « Stop »), dans un registre parfois plus planant : le groupe semble enfin se détacher de son influence principale, Marillion, et gagner en maturité dans l’écriture, assez proche de Pink Floyd par instants.
Des boites à rythmes et des passages narratifs apparaissent également, donnant à l’ensemble un aspect plus original. Que ce soit le son de batterie, beaucoup plus naturel, ou les claviers aux sons plus recherchés et futuristes et qui remplissent l’espace de façon intelligente (l’instrumental «Omen »), le tout sonne de manière beaucoup plus moderne. Nouveauté également, l’apparition d’un chant féminin, sur « Signatures in the Sand » et « T230 », accompagnant la voix masculine sur des mélodies très présentes, pourtant moins évidentes que par le passé. La basse reste un peu en retrait mais plus en adéquation avec la batterie et avec la démarche générale du groupe, qui semble enfin former une réelle entité.
Final Conflict propose enfin une musique vraiment intéressante, avec sa propre personnalité, preuve d’une maturité nouvelle. A la fois plus progressif (« Stop ») et beaucoup plus cohérent que ces prédécesseurs, et Stand Up a de quoi plaire, recelant un intérêt tant pour l’amateur de Pink Floyd, de Marillion ou de néo progressif moderne et mélodique.