XII Alfonso - This Is

Sorti le: 12/10/2003

Par Djul

Label: Musea

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C’est la première fois que Progressia se penche sur XII Alfonso. Pourtant, ce groupe, fondé en 1988, et n’ayant eu de réelle activité que depuis 1993, a déjà à son actif trois albums chez Muséa, dont The Lost Frontier en 1996 et Odyssées en 2000, qui récoltèrent à l’époque de nombreuses louanges. Le groupe s’aide d’ailleurs de pas moins que Dan Ar Braz à la guitare et Mickey Simmonds (Fish, Camel) aux claviers.

This is est un live datant de 1998 et comprenant des titres joués en France et au Mexique. Le groupe y reprend principalement les compositions de The Lost Frontier, en compagnie de nombreux invités sur scène : une chanteuse, une flûtiste, et les membres de Vital Duo. Dès les premières mesures, on retrouve le style caractéristique de XII Alfonso : un progressif assez calme et acoustique aux accents celtiques. On pourrait rapprocher le groupe de Karnataka ou Mostly Autumn, mais la différence avec ces deux formations anglaises vient du fait que les Français proposent une musique quasi-instrumentale et plus recherchée.

XII Alfonso alterne les petits interludes rappelant le travail en acoustique de Steve Hackett, comme sur « Lazy Day In Haltwhistle » et sa suite « Last Day… », et les morceaux plus longs, mais la totalité de ces soixante-dix-huit minutes baigne dans la sérénité la plus totale, et c’est là l’un des seuls reproches que l’on puisse faire à la formation. En effet, à moins d’être très familier de ce type de musique, et donc d’être sensible aux finesses des arrangements, aux quelques breaks et touches médiévales, This Is est très linéaire, ce qui est d’autant plus étonnant qu’il s’agit d’un live. Pourtant, les bons moments sont bel et bien là, comme « Breathing Scarcely» et son chant très pur, « Wheel’s Of Change », ses sonorités plus électriques et son petit riff floydien, ou encore « Eclipse » avec sa rythmique néo-prog. De même, les instrumentistes sont excellents, notamment François Claerhout aux claviers, qui enlumine chaque titre, ou Philippe Rouge à la guitare.

Pour découvrir XII Alfonso ou le progressif celtique, cet album n‘est pas le bon premier choix à faire. Mais si ses climats raffinés ne vous sont pas inconnus, et si vous aimez le travail d’orfèvre, alors ce live a tout pour vous plaire.