The Urbane - Glitter

Sorti le: 18/09/2003

Par Greg Filibert

Label: InsideOut Music

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Ceux d’entre vous qui suivent la carrière d’Arena connaissent bien le nom de John Mitchell, leur guitariste. Avant de rejoindre le groupe de neo-prog, notre ami avait déjà le sien, dans un style rock pop, connu sous le nom de Fake Smile. Parallèlement à Arena, John et ses deux compères Paul « Scooby » Cooper (batterie) et Martin Ragget (basse) renomment le trio en The Urbane, et lancent Neon, le premier album, sorti en 1999 sur le label Verglas. Quatre ans plus tard, le groupe recrute le claviériste Paddy Darlington et sort enfin Glitter.

Dans ce second album, point de progressif à l’horizon mais simplement du rock que l’on pourrait situer entre celui de King’s X et Radiohead, en passant par Pearl Jam. John Mitchell, qui occupe le double emploi de chanteur/guitariste, propose avec sa bande quatorze titres de bonne facture, et avec un potentiel commercial certain tant ces chansons sont accrocheuses. « Chain Smoking A Way To Your Heart », où l’influence de la troupe de Doug Pinnick est palpable, donne le ton de Glitter : un rythme mid-tempo, un chant aux intonations grungy, un refrain facilement abordable, des guitares mélodiques… telle est la recette de The Urbane. Et c’est plutôt efficace, à défaut d’être vraiment original. Entre les titres « pêchus » (« 12 », « In-Between »), les pop-songs (« Glitter », « Parachute ») et les rock-ballades (le langoureux « Beautiful Sun » ou « Don’t Say » et son air de berceuse), le quatuor se permet de réarranger le tube « Time After Time » de Cyndi Lauper en une version plus électrique, tout en restant assez fidèle à l’original. Mention spéciale à « Suffocate » pour son ambiance réussie, ses arrangements et sa ligne mélodique soignée. Et non content d’être un guitariste et un chanteur émérite, le père Mitchell est aussi un excellent producteur puisque le son de l’album est très bon, avec un mixage clair et bien équilibré, faisant la part belle aux guitares.

The Urbane a donc de quoi séduire les amateurs de rock. Si Glitter ne décroche pas la palme de l’innovation, il a le mérite de proposer de bonnes chansons simples et très bien interprétées.