Toto
08/03/2003
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Par Dan Tordjman
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LIVE REPORT : TOTO
Set-list : (NdR : dans le désordre, l’équipe chargée de la couverture du concert a tellement pris plaisir à assister au spectacle qu’elle a failli à son office !) Medley Girl Goodbye / Child’s Anthem / I’ll Supply The Love – Could You Be Loved (B. Marley) – While My Guitar Gently Weeps (Beatles) – Boddhistava (Steely Dan) – Africa – Gift With A Golden Gun – Goodbye Elenore – Solo David Paich – Medley Hydra / Lion / Till The End / English Eyes – C’est bien connu, Toto et Paris vivent depuis déjà bien longtemps, une magnifique histoire d’amour. Et pour fêter son 25e anniversaire, la bande de Steve Lukather n’a pas fait les choses à moitié (qui a dit comme d’habitude ?) en proposant à ses fans un best-of digne de ce nom ! C’est un pourtant un POPB bien loin d’être complet qui a donné rendez-vous aux Américains et comme d’habitude, les absents ont eu bien tort. Après une première partie on ne peut plus anecdotique du bluesman Elliott Murphy, la température monte de plusieurs crans lorsque le POPB replonge dans le noir. Luke prend ensuite le micro et s’adresse ainsi au public : “cette année, nous fêtons notre 25e anniversaire, et nous souhaitons le fêter avec vous. Ce soir, le mot d’ordre est fun, Ok ?“. Les musiciens sont ravis et se donnent sans compter, Luke arpente la scène dans tous les sens et ne se prive pas d’un contact avec le public. Mike Porcaro quant à lui est en transe, assurant un groove solide avec l’artilleur Simon Phillips. Vient ensuite la partie reprises et c’est le “Could You Be Loved” très controversé de Bob Marley qui ouvre le bal. Si ce titre ne convainc pas, force est de reconnaître que les versions révisées de “While My Guitar Gently Weeps“ (dédiée à Jeff Porcaro & George Harrison) et “Boddhistava“ font plus qu’emporter l’adhésion. Après cet intermède hommage, le groupe repart de plus belle avec “Africa“, qui précède un enchaînement de tubes repris à pleins poumons par le public : il y a certes ceux qu’on attendait, comme “Rosanna“, mais aussi des titres plus surprenants : “Gift With A Golden Gun“, Goodbye Elenore ou “Afraid Of Love“. Toto se fait plaisir et veut faire plaisir au public. Malheureusement il faudrait une journée entière pour que tous les tubes du groupe soient passés en revue et c’est donc sous la forme d’un deuxième medley, comprenant des extraits d’“Hydra“, “Lion“ et “Till The End“ que Bercy se retrouve un peu plus aux anges. Vient ensuite le traditionnel “solo de… “ et c’est David Paich qui s’y colle en premier (le malin fait d’ailleurs fort en jouant un petit extrait de “99“ et cerise sur le gâteau, interprète le thème du film Dune auquel Toto avait contribué par le passé) suivi peu après par Steve Lukather qui nous la joue acoustique. Le bougre recueille les suffrages du public en y glissant quelques thèmes notamment celui de “Roundabout“ de Yes. Suit une nouvelle salve de tubes comprenant notamment “Stop Loving You“ chanté par Tony Spinner (guitariste additionnel) qui s’en sort avec brio, et c’est maintenant Simon Phillips qui œuvre pour ce qui sera le plus intéressant des solos. Tel un bûcheron, Phillips finit d’écœurer les apprentis batteurs avant d’enchaîner sur “Rosanna“, LE classique de Toto sur lequel Lukather se permet de prendre la place de Paich aux claviers. Suit “Hold The Line“ au cours duquel Luke présente tout le groupe et les musiciens et là, problème : le groupe présente John Jessel, un claviériste additionnel caché derrière la scène, et une question se pose d’emblée : “pourquoi n’est-il donc pas sur scène avec les autres musiciens ?“ Nous ne le saurons jamais, mais certains sont surpris, à juste titre, par cette pratique. Vient le rappel. Toto venant de jouer “Hold The Line“, quel titre pouvait donc faire office de tube ultime ? Les paris fusent : “Mushanga“, “Pamela“ “Stranger In Town“… Rien de tout cela : c’est finalement une version dantesque de “Home Of The Brave“ qui prouve, après deux heures de concert, que Bobby Kimball a encore de la voix. Comme Toto est généreux, nous avons droit à un deuxième rappel pour une version tonitruante de “White Sister“ qui met Bercy à genoux avant de remercier une dernière fois le public parisien. Lors des derniers saluts, Luke laisse apparaître son émotion et est chaleureusement ovationné par le POPB. Un grand bonhomme pour un grand groupe qui a fait une grande carrière. Seul bémol : aucun titre de Kingdom Of Desire, Tambu et Mindfields mais la fête était déjà bien belle. Bravo messieurs, happy birthday et rendez-vous pour fêter les trente ans. Dan Tordjman site web : http://www.toto99.com/ |