Yes - Going For The One
Sorti le: 01/10/2002
Par Greg Filibert
Label: Atlantic Records
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« Ça s’en va et ça revient », disait un certain Claude François. Et c’est ainsi que le claviériste Patrick Moraz laisse sa place à un Rick Wakeman en pleine forme, de retour après une petite escapade en solo. Suite à diverses expérimentations sur l’imposant Tales… et le psychédélique Relayer, les musiciens ont semble-t-il décidé de mettre un frein à leur folle créativité pour proposer un album plus « conventionnel ».
Les compositions ne dépassent pas la barre des huit minutes pour la plupart, les structures sont simplifiées et l’ensemble sonne de manière plus directe que sur les albums précédents. La production change également, puisque ce n’est plus Eddie Offord mais Brian Lane qui se retrouve derrière les manettes. Mais que l’on se rassure, Yes fait toujours du Yes et cet album est loin d’être mauvais ! Le ton est donné par Steve Howe et son chorus de slide-guitar sur le très énergique « Going For The One ». Jon Anderson pousse un peu plus sa voix que d’habitude, renforçant ainsi le côté rock du groupe, et tout le monde semble se faire plaisir en jouant une musique plus édulcorée et à l’entrain communicatif (« Parallels »).
Bien sûr le quintette n’a pu résister à l’envie de livrer un pavé progressif d’un quart d’heure, « Awaken », certes moins brillant qu’un « Close To The Edge », mais toujours intéressant par sa profusion d’idées et ses claviers en apothéose. Yes excelle toujours dans les ballades : « Turn Of The Century » et « Wonderous Stories » font particulièrement mouche grâce à des refrains imparables, des arrangements vraiment bien pensés et une fine interprétation. Le son global est bon mais la voix d’Anderson a perdu quelques fréquences médium lors du mixage, et manque par moment de présence. La qualité d’écoute n’en est cependant que très peu altérée.
Pas de grosses surprises sur Going For The One mais la classe est toujours là. C’est avec un certain plaisir que l’on écoutera cet album, plus facile d’accès que les deux productions précédentes. Voilà donc un disque sous-estimé mais qui pourtant se range parmi les meilleurs de la discographie de Yes.