Wolverine - Cold Light of Monday
Sorti le: 18/10/2003
Par Dan Tordjman
Label: Elitist
Site:
Nos plus anciens lecteurs se souviennent sans doute de Wolverine, ce jeune sextuor suédois auteur il y a deux ans de The Window Purpose, qui nous avait fortement impressionné. Leur metal progressif mélangeant la finesse de Pain Of Salvation et la complexité de Fates Warning avait d’ailleurs su enchanter une bonne part d’entre vous.
Wolverine se rappelle enfin, après avoir réenregistré deux fois l’album, à votre bon souvenir avec ce nouveau disque, Cold Light Of Monday, sur lequel le bassiste Thomas Jansson apparaît pour le première fois. L’attente est clairement récompensée ! Articulé autour d’un concept on ne peut plus joyeux (l’histoire d’une jeune fille victime d’abus sexuels), l’album est avant tout remarquable par une extrême noirceur et des ambiances lourdes, telles qu’on n’en n’avait pas entendues depuis A Pleasant Shade Of Gray de Fates Warning. Dès l’introduction, la voix de Stefan Zell se veut à la fois émouvante et angoissante, et idéale pour enrichir (ou assombrir encore) les claviers morbides d’Andreas Baglien. Les guitares de Mikael Zell et Per Brodesson sont à la fois limpides et épileptiques, notamment sur des plages comme “Sarah“, “New Best Friends“ ou “Carousel“, de loin le meilleur titre de l’album, avec un refrain implacable. On ne peut d’ailleurs que saluer le travail effectué sur les arrangements.
A l’inverse de The Window Purpose, qui était plus heavy, Cold Light Of Monday joue sur les ambiances et s’inscrit dans la droite lignée de Remedy Lane de Pain Of Salvation, notamment par sa production, sans que la ressemblance soit pour autant choquante. On distingue ainsi au mieux la finesse de Wolverine et Stefan Zell se montre très persuasif tout au long de l’album.
Avec de tels albums qui réunissent à la fois originalité et audace, il est bon de penser que le rock et le metal progressif ont encore de belles années devant eux. Le week-end achevé, vous pouvez plonger dans la lumière du lundi matin sans crainte: c’est un vrai bonheur.