Moonlight Comedy - Dorothy

Sorti le: 05/11/2007

Par Dan Tordjman

Label: Lion Music

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Avec un tel titre, il va sans dire que Dorothy est un concept album. Or celui-ci se doit d’être irréprochable pour tout groupe se livrant à cet exercice. Et il faut avouer d’emblée que, si les Transalpins se sont donnés les moyens de leur ambition, notamment grâce à une très bonne production, il est nécessaire de préciser certaines choses : les éléments et influences présents dans Dorothy ont déjà été entendus des paires de fois. Voyons un peu : un chanteur qui a du coffre, une section rythmique parfaitement huilée et un duo guitare-claviers faisant la preuve qu’il n’est pas manchot. Un genre de Magnitude 9 ou autres groupes de gros calibre, capable de telles prouesses qu’il en oublie la musique.

Pour la musique, justement, on pense bien entendu à Dream Theater, Symphony X ou Fates Warning, le tout baignant dans une ambiance rappelant le meilleur Queensrÿche. On pourrait ainsi dresser illico presto la liste des plans de batterie, guitare ou claviers les plus éculés du genre, comme sur « Fallin’Under » par exemple où le clavier est littéralement copié sur Dream Theater. On appréciera néanmoins la présence de sons électroniques et d’un refrain accrocheur.

En revanche, les Italiens frappent fort en plaçant des plans inattendus à des instants… inattendus, comme ce coup de génie sur « Metamorfosi », avec un passage qui rappelle fortement le « Wrapped Around Your Finger » de Police. On ne s’y attend pas et ça fonctionne du feu de Dieu. Mais Moonlight Comedy retombe par la suite dans ses travers : de la technicité à outrance sur « Imperfect Mind » et « Side Effects », à l’interlude au piano « Dust of the Past » maintes fois entendu… autant d’erreurs que le groupe italien se doit de corriger à l’avenir, s’il ne souhaite pas passer de la comédie à une vulgaire farce.