Little King - Virus Divine

Sorti le: 30/05/2005

Par Jean-Daniel Kleisl

Label: Unicorn Digital

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Formés en 1996 à El Paso au Texas, Little King vient de sortir son troisième essai après une longue absence : les deux premiers ont été publiés en 1997 et 1998, le groupe s’étant dissout en 2000 puis reformé en 2003. Le trio a pour l’occasion été épaulé par Terry Brown, connu pour son travail avec Rush ou Fates Warning, au mixage. Si le groupe est emmené par Ryan Rosoff à la guitare, au chant et principal compositeur, il doit beaucoup à l’excellence de sa section rythmique formée par Wes Kahalekulu (batterie) et Shannon Brady (basse).

Little King, c’est du rock indie teinté de prog. La voix de Ryan Rosoff a des inflexions très Peter Gabriel période Genesis, mais c’est la seule comparaison possible avec les années soixante-dix. Pour le reste, c’est du rock très moderne, souvent puissant, souvent calme. On peut le rapprocher d’un Oceansize pour la variation des ambiances qu’il propose, du rock énergique et des moments plus doux dans un même morceau. A la différence près qu’Oceansize étend ses morceaux alors que Virus Divine prône la concision : l’album ne dure que trente-six minutes. De plus, Little King sonne beaucoup plus propret et moins massif – ils ne sont qu’un trio – que le groupe de Manchester. Enfin, Ryan ne s’aventure pas dans une utilisation extrême de sa voix, au contraire d’un Mike Vennart. Il n’empêche qu’on navigue dans les mêmes eaux en compagnie de ces trois excellents musiciens texans.

Parfois, Little King donne l’impression de jouer dans la facilité comme dans «All I Need» qui ouvre l’album avec ce riff et ce refrain très hard FM, mais la partie intermédiaire sauve le morceaux in extremis. Il est presque dommage que ce morceau ait été choisi comme entame, il n’est pas très représentatif du réel talent d’écriture de Ryan Rosoff : c’est un peu le faux pas du disque. Pour le reste, on navigue dans le très bon, comme «Second Wind» et ses alternances entre guitares acoustiques et électriques, voire le pur bonheur : «Peacemaker» est jubilatoire et «Virus Divine», le morceau qui a donné son nom à l’album, est promis à devenir un titre-phare du groupe (quel refrain !).

Du rock comme celui que présente Little King dans son Virus Divine, on en redemande ! Mais pourquoi l’album est si court ? Quelques titres de plus auraient réjoui les auditeurs ! Little King, s’il continue ainsi, risque de se tailler une solide réputation.