Russell Allens Atomic Soul - Same

Sorti le: 13/04/2005

Par Jean-Philippe Haas

Label: InsideOut Music

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Vocalement parlant, Russell Allen n’a plus rien à prouver. Que ce soit au sein de son groupe ou par sa participation à divers projets (Star One, Genius, …), le chanteur de Symphony X a amplement démontré l’étendue de son talent. Sa voix, à l’instar de celle d’un Jorn Lande par exemple, est reconnaissable entre mille et l’homme, issu d’une tradition country-folk, est aussi guitariste de longue date. On le retrouve donc sans surprise dans le périlleux exercice de l’album solo.

Russell Allen, auteur-compositeur-interprète, propose cet album de chansons pour la plupart sorties directement du chaudron du hard-rock des années soixante-dix, avec la seule ambition de rendre hommage à ses racines musicales. Il revendique Rainbow, Black Sabbath, Dio et Led Zeppelin comme influences : on ne peut donc guère se tromper sur la marchandise. Un son bien vintage, un peu sale parfois, quelques clichés propres au style et le tour est joué : la voix rocailleuse et agressive à souhait d’Allen se marie à merveille à des compositions bien trempées, aux riffs simples et efficaces. D’ailleurs par moments, l’envie de secouer la tête et de taper du pied survient sans crier gare (« Seasons of insanity », « Atomic Soul ») !
Cet album ravira donc principalement les amateurs d’AOR ou les nostalgiques des groupes pré-cités, même si quelques morceaux échappent à ce cadre pour apporter un contrepoids agréable au reste de l’album : « Gaia », dont les nappes de clavier et les effluves orientaux rappellent vaguement les ambiances de Symphony X, ou encore « We Will Fly », un brin épique.

Mais Russell Allen, ce n’est pas qu’une voix. Non content d’avoir composé l’album dans son intégralité, on le trouve aussi derrière la guitare et la basse, ne déléguant que la batterie, certains arrangements quelques parties de claviers à une poignée d’invités comme son compère de son groupe de tutelle, Michael Pinnella.

Dans l’ensemble, rien de bien progressif donc, juste un peu de nostalgie et le plaisir d’entendre la voix chaude et puissante de Monsieur Allen. Et si l’une ou l’autre composition est plutôt quelconque, une constatation s’impose néanmoins : Russell Allen impressionne sans en faire des tonnes et réussit à capter l’attention de l’auditeur jusqu’au bout.