Mind Furniture - Hoop of Flame

Sorti le: 10/04/2008

Par Christophe Gigon

Label: Musea

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La moitié de Mind Furniture, groupe américain de rock progressif « classique », joue également dans Metaphor, dont l’unique album Starfooted est paru en 1999 chez Galileo Records, le désormais fameux label helvète. Hoop of Flame est donc le second album de Mind Furniture, après The End of Days sorti en 2000. L’identité musicale de Mind Furniture est à rechercher du côté de groupes comme Kansas, Jethro Tull, Rush ou Styx avec une touche « marillionesque » pour les soli de guitare lyriques à souhait. La voix, quant à elle, fait penser sérieusement à celle de Ian Anderson (Jethro Tull).

Cet album est en fait constitué de deux longues suites : « The Trial » et « Hoop of Flame », elles-mêmes subdivisées en diverses pistes titrées pour le confort de l’auditeur. La musique ambitieuse sert de véhicule aux textes métaphysiques et un brin prétentieux, il faut bien l’admettre. Après de très nombreuses écoutes, un sentiment peu agréable affecte l’auditeur : un ennui difficile à dissiper. Objectivement, il n’y a strictement rien à reprocher à Mind Furniture : les musiciens sont bons, le son est plus que correct (l’ingénieur du son du groupe a fait du très bon travail, toutes les pistes sont claires et précises), le chant est maîtrisé bien que sans relief aucun. Certes, une production « platounette » mêlée à des compositions qu’on a l’impression d’avoir entendues maintes et maintes fois ne concourt pas à redonner un coup de pied aux fesses salvateur à l’auditeur somnolent !

Un énième disque de rock progressif de facture très (trop) classique et dont il est fort à parier que l’on n’entendra plus parler dans quelques semaines. La faute à qui ? A l’offre pléthorique du label Musea (et des autres labels spécialisés dans le rock progressif) ? Aux oreilles toujours plus avides et exigeantes des mélomanes curieux ? Au sentiment tenace d’être certain d’avoir écouté un disque tellement ordinaire que ça en devient pathétique ? Pour toutes ces raisons et d’autres probablement, voilà un album tel qu’il en existe des centaines, sad but true