Odin's Court - Deathanity

Second album pour la troupe de Matt Brookins (guitares et voix), Deathanity paraît cinq ans après Driven By Fate. Odin’s Court est un groupe américain qui a beaucoup écouté d’autres groupes américains (Boston, Journey, Symphony X ou encore Metallica). Des influences britanniques se font également sentir (Pink Floyd, Porcupine Tree). De bonnes influences, certes, mais sont-elles digérées ? C’est la question que l’on est légitimement en droit de se poser après maintes écoutes attentives de cet énième album conceptuel (qui traite de l’écologie et des dérives de la mainmise de l’homme sur la planète).

Concept album donc, nous y voilà. Ambitieux de surcroît (un concept album ambitieux, quel beau pléonasme !). Les titres énigmatiques sont autant de néologismes créés tout exprès pour les thèmes développés dans les différents morceaux constituant le gros œuvre qu’est Deathanity. La thématique développée est louable, le développement durable reste bien le souci majeur de l’être humain du XXIème siècle. La magnifique illustration de pochette de l’album est à cet égard évocatrice. Plus que la musique malheureusement qui, elle, ne fait pas dans le développement durable mais plutôt dans le recyclage pur et simple.

Soyons clairs : la musique d’Odin’s Court consiste en un ramassis de clichés épars et la voix du chanteur est tout bonnement insupportable ! Une sorte de Nick Barrett (Pendragon) sous acide ! L’arme auditive absolue ! Des constructions par trop alambiquées et des arrangements maintes fois entendus font de Deathanity un album parfaitement superfétatoire. Ça joue bien mais qu’est-ce que l’on s’ennuie ! La soupe proposée par Odin’s Court est tiède bien qu’elle sente le réchauffé à plein nez (Dream Theater encore et toujours…) ! Si ce n’est naturellement pas avec des albums comme celui-là que l’on va sauver la planète, ce n’est pas non plus en proposant des recettes si éculées que l’avenir du metal progressif se verra (enfin) assuré.