SBB - Behind the Iron Curtain

Sorti le: 05/08/2009

Par Christophe Gigon

Label: Metal Mind Productions

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Les antiques pachydermes polonais se rappellent à notre (mauvais) souvenir en nous offrant cette fois-ci, non pas un nouveau disque [NdlR : Ouf !], mais un nouveau DVD [NdlR : Aïe !], ce qui promet, en plus de lasser les oreilles, de fatiguer les yeux. A cet égard, notre trio infernal reste confondant de rectitude musicale. La prestation filmée dans le (trop) célèbre théâtre Stanislawa Wyspianskiego à Katowice durant la première édition du Prog Rock Festival, représente exactement ce que l’auditeur contrit après l’écoute des trois derniers albums de la formation pouvait (dés)espérer : une musique terriblement molle, terne et monotone, à peine rehaussée par les nombreuses ponctuations du guitariste Anthimos Apostolis, au style affirmé bien que peu agréable à écouter. Ni plus excités, ni plus excitants – c’est le moins que l’on puisse dire ! – que sur support audio, les trois musiciens de SBB se contentent de développer des thèmes maintes fois entendus sur lesquels le claviériste (et accessoirement mauvais bassiste) se permet un chant étonnant de platitude. Ce spectacle statique offert par les quinquagénaires ne parvient jamais à captiver les foules, à l’instar de leur dernier-né Iron Curtain qu’une mini-tournée polonaise servait pourtant à promouvoir. Les bonus vidéo baignent également dans le vide intersidéral : un documentaire banal où l’on retrouve le guitariste qui semble bien avoir perdu toute motivation et le claviériste chanteur, à l’ego surdimensionné, qui affirme (sans rire) que SBB n’est rien de moins que le Pink Floyd polonais… Le clip ringard achèvera de convaincre les plus optimistes par sa mise en scène stupéfiante de nullité, avec une très jeune fille et le claviériste Jozef Skrzek sur fond de clichés eighties du plus mauvais effet. Des images qui collent admirablement à un terrible slow « mou du slip » que même une Céline Dion fatiguée ne se permettrait pas. Il existe vraiment d’autres moyens bien moins onéreux de s’ennuyer que de regarder un tel étalage de couardise aussi consternant.