Dave Bainbridge - Veil of Gossamer
Sorti le: 06/10/2004
Par Greg Filibert
Label: Open Sky Records
Site:
Originaire d’Angleterre et musicien bien connu des studios de la BBC où il officie régulièrement, Dave Bainbridge s’est fait remarquer auprès de musiciens prestigieux tels Buddy Guy, Jack Bruce, Phil Keaggy, Gloria Gaynor, Helen Watson, Ted Hawkins etc. Mais le guitariste a aussi co-fondé Iona, formation très appréciée par une poignée de mélomanes pour sa musique aux influences celtiques. Aujourd’hui, Bainbridge sort Veil Of Gossamer, son album solo.
Malgré la présence de trois charmantes demoiselles au chant, Veil Of Gossamer n’en demeure pas moins majoritairement instrumental, renfermant de nombreux titres éthérés sur lesquels viennent se greffer de temps à autre piano, violoncelle, flûte, harpe etc. L’ami Dave emmène l’auditeur vers un rock (très) atmosphérique et celtique, mettant à profit ses aptitudes de guitariste et tout simplement de compositeur. Passée une longue introduction faite de nappes de claviers et de vocalises, on rentre dans le vif du sujet sur un « Over The Waters » très aérien, avec quelques réminiscences d’un illustre guitariste, Eric Johnson ! Bainbridge est bien loin d’égaler la virtuosité de ce dernier, mais il possède néanmoins un sens de la mélodie appréciable et un réel talent pour les arrangements. Le titre éponyme signe à cet égard une belle démonstration de savoir-faire. Cependant, après un début plutôt alléchant, la suite se montre bien moins palpitante. Dave Bainbridge s’empêtre dans des morceaux à la structure répétitive, avec une tendance à rabâcher les thèmes mélodiques. Ainsi, on décroche dès « The Everlasting Hills », bien trop long (près de vingt minutes), bavard et peu captivant, en dépit d’une instrumentation très soignée. La guitare montre également ses limites lorsqu’il s’agit de tricoter de très longs soli, pour la plupart improvisés avec plus ou moins de bonheur (« The Homeward Race »). Heureusement, le très joli « Star-Filled Skies », que ne renierait pas Mostly Autumn, termine ce disque d’une façon bien plus positive.
En dépit de qualités évidentes, Veil Of Gossamer aurait pu être un très bon disque si son auteur avait fait preuve de concision, nous épargnant ainsi ses innombrables longueurs. On regrette aussi que les voix ne soient pas plus exploitées, ce qui aurait permis de renforcer l’intérêt. L’album intéressera néanmoins sans aucun doute les fans d’Iona, qui musicalement n’est pas très éloigné, et plus généralement les adeptes de musique aux consonances irlandaises.