The Flower Kings
04/12/2002
-
Par Dan Tordjman
Photos:
Site du groupe :
LIVE REPORT : THE FLOWER KINGS
Aux dires des spectateurs présents à leur concert l’an dernier, les Flower Kings avaient placé la barre très haut. C’est donc un parterre de curieux impatients qui a accueilli Roine Stolt et sa troupe sur la scène du Divan du Monde, supportés par un invité de marque en tant que musicien additionnel, le plébiscité Daniel Gildenlöw, tête pensante de Pain Of Salvation. Le garçon s’est chargé d’assurer guitare, claviers, percussions et chœurs pour la soirée, rien que ça ! « The Truth Will Set You Free », extrait d’Unfold The Future, dernier album en date des Kings, ouvre le concert et c’est parti pour un voyage au pays imaginaire des Rois des Fleurs. Le groupe enchaîne les titres à la vitesse grand V, le tout dans une ambiance bon enfant malgré les pitreries abusives et énervantes d’un spectateur sous l’emprise de la bière, et teintée d’une certaine touche d’humour, ce qui peut paraître surprenant de la part de Roine Stolt : si on a pu le voir un brin coincé avec Transatlantic, il n’a pas hésité ce soir à répondre aux voix qui s’élevaient de temps à autres du public. Le bonhomme a même répondu à un fan qui souhaitait savoir si Roine se séparerait de sa guitare un jour. Réponse de l’intéressé, qui évoquait juste avant les projets parallèles des autres membres des Kings : « ma guitare est mon projet parallèle donc je ne crois pas que je la revendrai tout de suite », le tout sur fond de caquètements émis par l’excellent Tomas Bodin introduisant ainsi « Chicken Farmer Song ». Deux des six musiciens sortent nettement du lot durant ce show. Le batteur hongrois Zoltan Csörz ne s’est pas privé de revisiter les parties de batterie de Jaime Salazar : alliant complexité et feeling, le tout avec une mise en place impeccable, il constitue l’attraction de la soirée avec Daniel Gildenlöw – encore – véritable homme-orchestre, qui rend justice aux nombreux arrangements qui émaillent la musique des Kings. Pas égocentrique pour un sou, Roine Stolt laisse chacun de ses collègues se lâcher et s’offre le luxe de quitter la scène. Ainsi, Jonas Reingold fait vibrer sa basse fretless tandis que Tomas Bodin se prend pour Yngwie Malmsteen derrière un synthé. Très caricatural ! Si ces deux musiciens ont frappé fort, ce n’était rien comparé au solo de batterie de Csörz qui, accompagné par Daniel Gildenlöw & Hasse Froberg, part dans une improvisation tribale, une montée en puissance du plus bel effet et un final propre à mettre le public KO. En rappel, « In The Eyes Of The World », couplé au thème de « The Flower King » finit d’achever le public qui repart le sourire aux lèvres… Dan Tordjman site web : http://www.theflowerkings.com |