CONCERT : PAIN OF SALVATION | |
Artiste : Pain of Salvation Lieu : La Locomotive, Paris Date : 24 avril 2005 Photos : Aleks Lézy | Depuis quelques temps, un engouement grandissant se constate chez les amateurs de metal ou de rock progressif et même ceux qui par hasard, consultent les bornes d’écoute chez un disquaire ou partagent leurs goûts musicaux entre amis. Il s’agit de la découverte d’un groupe suédois au nom évocateur : Pain of Salvation. En seulement une poignée d’années, POS a réussi à se forger une image de meneur de la scène metal prog’, grâce à une musique emplie d’émotion, de puissance, d’intelligence artistique et au charisme des membres du groupe. Set-list : Used – Diffidentia – People Passing By – Spirit Of The Land / Inside – Inside Out – Ashes – Of Two Beginnings – Ending Theme – Second Love – Deus Nova – Dea Pecuniae – Undertow – Martius/Nauticus II – Oblivion Ocean Pas de doute là-dessus : au vu de l’état de la salle remplie à ras bord, POS récolte enfin le fruit de son travail. Impossible de circuler, il faut se contenter de sa place et regarder le spectacle de son point de mire. La température est élevée, les allemands de Dark Suns, avec leur métal progressif propre et carré, non dénué de sens ont bien chauffé les lieux, et c’est à la hauteur du groupe qu’ils précèdent q’une ambiance tendue demeure. La lumière ne se rallume pas et après trois minutes d’introduction orchestrale, les membres du groupe tant attendu, apparaissent un par un en saluant le public, sous les applaudissements.
Daniel ayant avoué durant notre interview plus tôt dans l’après-midi qu’il était malade, le concert risque d’être écourté mais peu importe. L’ambiance est électrique et lorsque les premières harmoniques de « Used » retentissent, le public ne se tient plus. POS a décidé de commencer le concert de manière musclée et passe en revue toute sa discographie d’Entropia à Be en passant par One Hour by the Concrete Lake, The Perfect Element et Remedy Lane. Entre les passages métal et ceux un peu plus posés, beaucoup d’émotions se dégagent. Le contact passe avec le public. Les harmonies vocales élaborées prennent toute leur ampleur sur scène et les Suédois semblent déchaînés. Le son est gros, propre, prend aux tripes et il n’y a ce soir aucun souci matériel, contrairement à leur prestation durant la première convention de Dream Theater. Le spectacle est très bien réglé au point que les lèvres de Daniel Gildenlöw se synchronisent parfaitement avec les clips projetés sur l’écran en fond de scène. Le jeu de lumières dépasse les attentes, entre lasers bleus et contrastes rouge et vert : le spectacle prend de l’allure. Et tous ces éléments laissent présager de plus grosses salles pour les concerts à venir.
Cette soirée permet d’apprécier bien évidemment les classiques du groupe, mais aussi les nouveaux titres et par là même, de constater que le rendu est impressionnant. Les échantillonages se substituent à l’orchestre utilisé en studio. « Diffendentia » assomme littéralement de ses gros accords et Daniel, en costume pour « Dea Pecunia », joue à la surprise générale parfaitement son rôle de Mr Money. Sa voix envahit les espaces et l’énergie du groupe se fait sentir jusque dans les cris de Gildenlöw arranguant la foule pour la tester. : 116 db, Paris remporte largement la victoire !
Le concert (une heure trois quarts) touche à sa fin après un premier rappel mais POS ne peut pas s’enfuir ainsi ! Les supplications font ressortir le groupe des coulisses et Daniel offre un superbe « Oblivion Ocean » pour calmer le public surexcité. Juste avant de rentrer… Un peu court en comparaison des dates européennes précédentes mais face à un concert de cette envergure, c’est la satisfaction que l’on lit sur les visages d’un public conquis. Prochain rendez-vous avec Pain of Salvation en France : le festival Crescendo cet été. Aleks Lézy site web : http://www.painofsalvation.com retour au sommaire |