Arena - Contagion
Sorti le: 11/01/2003
Par Julien Negro
Label: Verglas Music
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Arena est un des piliers du mouvement néo-progressif et, à l’instar de Pendragon ou IQ, fait partie des figures incontournables dont tout le monde a entendu parler sans jamais les avoir forcément écouté, également bien connu pour être le groupe de Clive Nolan, clavier de renom que l’on ne présente plus (Ayreon, Pendragon, etc.) et Mick Pointer, batteur qui officiait, il y a bien longtemps, sur le premier et magnifique album de Marillion, Script for a jester’s tear
L’impact du groupe de Steve Hogarth sur Arena reste cependant très minime, et les influences sont plutôt à chercher du côté de la formation d’origine de Nolan. C’est d’ailleurs lui qui, aidé de John Mitchell (guitare), assure une production convenant parfaitement à la musique du quintet anglais et mettant en valeur chaque instrument sans desservir la cohésion des titres. Ceux-ci sont ici plus « bruts » que sur Immortal ?, dernier album en date d’Arena, et la guitare de John Mitchell reste l’instrument prédominant (« Witch hunt », « Skin game », « Bitter harvest »). On retrouve cependant la patte plus traditionnelle de Nolan sur des compositions telles que « Painting man », « Never ending night » ou encore « Cutting the cards ». Surprise : trois morceaux – peut-être les titres les plus forts du disque – sont complètement instrumentaux : « On the box » et son superbe solo d’orgue, « This way madness lies » aux ambiances qui rappellent fortement Rush et enfin « Riding the tide » et son riff en 7/8 typiquement progressif. La voix de Rob Sowden, qui n’en est qu’à sa deuxième participation pour le compte d’Arena, est assez spéciale : sans tomber réellement dans la faute de goût, les lignes de chant manquent un peu d’originalité. Elles se révèlent cependant plus savoureuses sur les passages les plus lents (« An angel falls »).
De manière générale, la musique d’Arena rejoint ce constat : il lui manque ce petit-quelque-chose qui rend un album mémorable. Plaisant à l’écoute, ce Contagion ne s’éloigne pas des sentiers battus. Il aurait pourtant pu s’envoler littéralement si le groupe s’était permis un peu plus de folie.