Opeth - The Last Will And Testament

Opeth, figure emblématique du progressive death metal, après s’être aventuré sur des terres plus rock, nous propose un nouvel album nettement plus enragé que les précédents. Avant tout, deux choses : quelques éléments sont autant barrés que dans Watershed et les growls sont de nouveau présents, accentuant les passages les plus brutaux. Le chant naturel est, comme toujours, remarquable et franchement superbe. Les guitares, ardentes, assènent une palanquée de riffs surpuissants et des soli de folie, des leitmotivs entre mélodies et dissonances. Invité pour le moins illustre, Ian Anderson pose sa flûte enchantée sur trois titres. On peut également observer, de temps à autre, plusieurs parures orchestrales, et surtout, de magnifiques parties de piano, notamment celles avec un son de Fender Rhodes. Quant à la basse et la batterie, c’est un florilège de tempos contrastés, de breaks opportuns, d’accélérations impétueuses. Difficile néanmoins d’illustrer la richesse exceptionnelle de cette musique, sa diversité erratique. On ne peut que louer son inventivité luxuriante, et espérer que jamais elle ne cesse.