Exanimis - Marionnettiste

Approchez, Mesdames et Messieurs. Venez admirer le grand spectacle d’Exanimis. Attention, âmes sensibles s’abstenir ! Oui – vous ! – approchez un peu plus près pour contempler ces visages défigurés, ces déferlantes orchestrales, ces consonnances gutturales.

Je vous sens un peu apeuré par « The Wrathful Beast » aux accents proprement démoniaques ? Le voyage ne fait que commencer au pays du cauchemar. Si vous aimez lorsque le coeur sursaute et les ombres gémissent emportées par des cloches sépulcrales qui feraient passer Danny Elfman pour un conte Disney ou Therion pour une gentille opérette, suivez-moi. Ici le noir se construit en un riff cisaillé (« Stampede of the 10 000 ») ou en soli ravageurs et infinis (« Throne of Thorns »).

Ah, je vous vois déjà l’oeil qui frise, l’oreille qui supplie, le corps qui palpite ? Vous vous régalez de choeurs épiques ? De staccato rageurs ? Alors, vous serez comme à la maison, mais une maison hantée bien sûr. Ribambelle d’hémoglobine, farandole de cadavres et foultitude d’ectoplasmes : les maîtres des lieux, Alexandre Dervieux, Julien Marzano, Julien Prost, copains d’école du macabre, ne vous laisseront aucun répit. Ces amoureux de Septic Flesh ou de Goblin installeront pour vous des toiles de maîtres, colorées par l’illustrateur Loïc Muzy.

Ne craignez plus rien, le train des tourments est déjà parti avec vous à son bord et déjà l’horreur vous secoue, vous emporte, vous fait tournoyer au son d’un piano malfaisant et d’une six-corde possédée. Comme un manège fou. Adieu.