Circus Maximus – Ravage à Oslo
Truls, je sais que tu es impliqué dans différents projets à côté de Circus Maximus, notamment Insense et également pour Finn Zierler (Beyond Twilight et Zierler). As-tu encore d’autres participations ?
Truls Haugen : Pas d’autres choses hormis ce que tu as cité. Insense est en pause, actuellement. J’ai effectivement été impliqué sur Zierler mais ce n’est pas nouveau car j’étais déjà sur Section X et For The Love Of Art And The Making. A côté de ça, je joue dans des groupes de bals pour les soirées, mariages. Je joue de la basse, de la guitare, c’est plutôt agréable, mais par pitié, pas en costume (Rires) ! Tiens, cela dit, c’est pas bête, je pourrais ressortir ce costume que nous avions utilisé pour la vidéo promo du concert au ProgPower 2012, à l’époque de Nine ! Moi, je suis partant, ce sont les collègues qu’il te faudra motiver !
Glen Møllen : Je crois que ces costumes ont brûlé. Leurs cendres ont été dispersées dans la mer. Nous leur avons offerts une fin digne de ce nom (Rires).
Truls, à quand un album de Video Micro (NDLR : projet monté avec Lasse Finbråten composé de reprises de génériques de dessins animés postées sur Youtube)?
Truls Haugen : Jamais (Rires). Il nous faudrait plus de quarante génériques pour remplir un album. Ça fait dix ans que Lasse et moi avons lancé ça. On a commencé avec le générique de « Jayce Et Les Conquérants De La Lumière » et « M.A.S.K. ». Après on n’a plus rien fait pendant six ans et on a récemment redémarré les machines il y a trois ans.
Pour finir, une grande surprise récemment, a été de voir Michael prendre part à la version Norvégienne de The Voice (sic) avec une jolie reprise de « Where The Streets Have No Name » de U2…
Truls Haugen : Oui, c’était pour la première émission. Il a passé le premier tour, c’était tout ce qu’il fallait faire et il l’a fait. Visiblement les jurés ont eu du mal à se décider, mais il a tout de même réussi à les séduire. On attend la suite .
J’étais surpris de voir un artiste très populaire partout dans le monde parmi le jury en la personne de Morten Harket de A-ha !
Glen Møllen : Il est perché ! (rires) Du moins, c’est l’impression qu’il donne. Quand il parle, tu as l’impression qu’il est dans le cosmos du genre : « Oh regardez ces écureuils sur les arbres » « Euh, mec on te parle de l’hiver, là ». (rires) ! Une anecdote à son propos : Quand A-ha a fait sa supposée tournée d’adieux, il y a quelques années, Morten a amené un guérisseur avec lui lors du concert à Oslo et pendant les balances, il y avait son guérisseur branché sur l’une des pistes de la table de mixage qui lui envoyait des « ondes positives ». Il est perché, je te dis ! Cela étant dit, A-ha reste actif et très populaire en Norvège. Bon, ils ont fait une tournée d’adieux et ils sont revenus depuis (Rires) mais depuis, ils donnent des concerts dans des lieux bien plus intimistes et je te conseille d’aller les voir si d’aventure, ils se produisent à Paris.
Depuis Nine c’est Mats qui est préposé à la production des albums. Est-ce qu’il s’est également impliqué dans la production de cet album live ?
Truls Haugen :Dans ce cas, l’investissement est plus collégial. Il y a énormément de pistes. Et les trier, ça, c’est mon boulot (Rires). J’ai un exemple parlant : j’ai un micro à côté de moi quand je chante les chœurs qui repique beaucoup la caisse claire et les cymbales. Et là, je suis obligé de les couper pour ne garder que la voix. Je pourrais utiliser un micro serre-tête pour m’éviter tout ce travail, mais je n’ai pas envie de ressembler à Madonna (Rires) ! Je reconnais que c’est plus facile de chanter avec ça, mais non seulement, je trouve que ça te donne l’air stupide au possible mais comme en plus, je secoue la tête constamment, je le dis : ce système n’est pas Truls Haugen-compatible ! J’en ai utilisé un, pourtant, à l’époque de The First Chapter, mais l’ingé son s’en est plaint alors je l’ai remisé au placard. Et quand je revois ces concerts, je me trouve ridicule. C’est une décision qui fut, en son temps, lourde de conséquences, mais je l’assume !
Parlons maintenant du futur de Circus Maximus. Quels sont les projets du groupe ?
Truls Haugen : On a commencé à en parler. On est plus ou moins en pause, à défaut d’appeler ça autrement. On a d’autres choses en chantier : Comme on l’a dit plus haut, Michael vient d’être papa pour la deuxième fois. On a quelques concerts prévus prochainement (NDLR : dont un pour lequel Michael Eriksen a été remplacé par Terje Haroy de Pyramaze) et après ça, il sera temps de refermer le chapitre Havoc et de se mettre au travail pour du nouveau matériel.
Glen Møllen : On va également sortir un nouveau titre bonus, que les fans qui ont participé à la campagne de financement d’Havoc In Oslo ont déjà. Ce titre sortira sur toutes les plateformes.
Truls, je sais que tu es impliqué dans différents projets à côté de Circus Maximus, notamment Insense et également pour Finn Zierler (Beyond Twilight et Zierler). As-tu encore d’autres participations ?
Truls Haugen : Pas d’autres choses hormis ce que tu as cité. Insense est en pause, actuellement. J’ai effectivement été impliqué sur Zierler mais ce n’est pas nouveau car j’étais déjà sur Section X et For The Love Of Art And The Making. A côté de ça, je joue dans des groupes de bals pour les soirées, mariages. Je joue de la basse, de la guitare, c’est plutôt agréable, mais par pitié, pas en costume (Rires) ! Tiens, cela dit, c’est pas bête, je pourrais ressortir ce costume que nous avions utilisé pour la vidéo promo du concert au ProgPower 2012, à l’époque de Nine ! Moi, je suis partant, ce sont les collègues qu’il te faudra motiver !
Glen Møllen : Je crois que ces costumes ont brûlé. Leurs cendres ont été dispersées dans la mer. Nous leur avons offerts une fin digne de ce nom (Rires).
Truls, à quand un album de Video Micro (NDLR : projet monté avec Lasse Finbråten composé de reprises de génériques de dessins animés postées sur Youtube)?
Truls Haugen : Jamais (Rires). Il nous faudrait plus de quarante génériques pour remplir un album. Ça fait dix ans que Lasse et moi avons lancé ça. On a commencé avec le générique de « Jayce Et Les Conquérants De La Lumière » et « M.A.S.K. ». Après on n’a plus rien fait pendant six ans et on a récemment redémarré les machines il y a trois ans.
Pour finir, une grande surprise récemment, a été de voir Michael prendre part à la version Norvégienne de The Voice (sic) avec une jolie reprise de « Where The Streets Have No Name » de U2…
Truls Haugen : Oui, c’était pour la première émission. Il a passé le premier tour, c’était tout ce qu’il fallait faire et il l’a fait. Visiblement les jurés ont eu du mal à se décider, mais il a tout de même réussi à les séduire. On attend la suite .
J’étais surpris de voir un artiste très populaire partout dans le monde parmi le jury en la personne de Morten Harket de A-ha !
Glen Møllen : Il est perché ! (rires) Du moins, c’est l’impression qu’il donne. Quand il parle, tu as l’impression qu’il est dans le cosmos du genre : « Oh regardez ces écureuils sur les arbres » « Euh, mec on te parle de l’hiver, là ». (rires) ! Une anecdote à son propos : Quand A-ha a fait sa supposée tournée d’adieux, il y a quelques années, Morten a amené un guérisseur avec lui lors du concert à Oslo et pendant les balances, il y avait son guérisseur branché sur l’une des pistes de la table de mixage qui lui envoyait des « ondes positives ». Il est perché, je te dis ! Cela étant dit, A-ha reste actif et très populaire en Norvège. Bon, ils ont fait une tournée d’adieux et ils sont revenus depuis (Rires) mais depuis, ils donnent des concerts dans des lieux bien plus intimistes et je te conseille d’aller les voir si d’aventure, ils se produisent à Paris.
Havoc vous a permis de tourner aux Etats-Unis. Quel bilan tirez-vous de ce périple outre-Atlantique et surtout qu’avez-vous pensé du public américain ? On sait notamment que le ProgPower américain est plus axé Power Metal alors que son confrère hollandais est plus orienté Progressif… Avez-vous senti une quelconque différence ?
Truls Haugen :Bonne question. Je n’ai pas réellement senti de différence. On a vraiment senti qu’ils étaient là (Rires). Les dates au Canada aussi étaient bien sympas notamment Montréal et Toronto. On a tourné avec un groupe très sympa, Imminent Sonic Destruction, ISD pour les intimes (NDLR avec notamment l’ex-batteur de Tiles, Pat DeLeon). C’est une formation avec un son vraiment unique et intéressant.
Jusqu’à présent quels sont, mise à part notre chronique (Rires), les retours sur Havoc In Oslo ?
Déjà, merci pour votre chronique. Je ne parle ni comprends le français mais, avec la technologie… (Rires)
Glen Møllen :Jusqu’à présent les retours semblent assez bons. Après, je ne vais pas chasser le troll sur le net (Rires).
Truls Haugen :Sincèrement, je pense qu’on a réussi à contenter tout le monde. Nous y compris, tant au niveau de la prestation que sur la setlist et l’ambiance dingue qui régnait ce soir-là.
Le montage vidéo est assez chiadé : il y a des caméras de partout : sous la grosse caisse, sur les têtes de guitares, sur le clavier de Lasse qui s’est dévoué pour monter la vidéo ?
Glen Møllen :On a fait appel à quelqu’un d’extérieur pour le montage vidéo et également pour le mix audio. On a préféré s’éviter les maux de têtes (Rires).
Depuis Nine c’est Mats qui est préposé à la production des albums. Est-ce qu’il s’est également impliqué dans la production de cet album live ?
Truls Haugen :Dans ce cas, l’investissement est plus collégial. Il y a énormément de pistes. Et les trier, ça, c’est mon boulot (Rires). J’ai un exemple parlant : j’ai un micro à côté de moi quand je chante les chœurs qui repique beaucoup la caisse claire et les cymbales. Et là, je suis obligé de les couper pour ne garder que la voix. Je pourrais utiliser un micro serre-tête pour m’éviter tout ce travail, mais je n’ai pas envie de ressembler à Madonna (Rires) ! Je reconnais que c’est plus facile de chanter avec ça, mais non seulement, je trouve que ça te donne l’air stupide au possible mais comme en plus, je secoue la tête constamment, je le dis : ce système n’est pas Truls Haugen-compatible ! J’en ai utilisé un, pourtant, à l’époque de The First Chapter, mais l’ingé son s’en est plaint alors je l’ai remisé au placard. Et quand je revois ces concerts, je me trouve ridicule. C’est une décision qui fut, en son temps, lourde de conséquences, mais je l’assume !
Parlons maintenant du futur de Circus Maximus. Quels sont les projets du groupe ?
Truls Haugen : On a commencé à en parler. On est plus ou moins en pause, à défaut d’appeler ça autrement. On a d’autres choses en chantier : Comme on l’a dit plus haut, Michael vient d’être papa pour la deuxième fois. On a quelques concerts prévus prochainement (NDLR : dont un pour lequel Michael Eriksen a été remplacé par Terje Haroy de Pyramaze) et après ça, il sera temps de refermer le chapitre Havoc et de se mettre au travail pour du nouveau matériel.
Glen Møllen : On va également sortir un nouveau titre bonus, que les fans qui ont participé à la campagne de financement d’Havoc In Oslo ont déjà. Ce titre sortira sur toutes les plateformes.
Truls, je sais que tu es impliqué dans différents projets à côté de Circus Maximus, notamment Insense et également pour Finn Zierler (Beyond Twilight et Zierler). As-tu encore d’autres participations ?
Truls Haugen : Pas d’autres choses hormis ce que tu as cité. Insense est en pause, actuellement. J’ai effectivement été impliqué sur Zierler mais ce n’est pas nouveau car j’étais déjà sur Section X et For The Love Of Art And The Making. A côté de ça, je joue dans des groupes de bals pour les soirées, mariages. Je joue de la basse, de la guitare, c’est plutôt agréable, mais par pitié, pas en costume (Rires) ! Tiens, cela dit, c’est pas bête, je pourrais ressortir ce costume que nous avions utilisé pour la vidéo promo du concert au ProgPower 2012, à l’époque de Nine ! Moi, je suis partant, ce sont les collègues qu’il te faudra motiver !
Glen Møllen : Je crois que ces costumes ont brûlé. Leurs cendres ont été dispersées dans la mer. Nous leur avons offerts une fin digne de ce nom (Rires).
Truls, à quand un album de Video Micro (NDLR : projet monté avec Lasse Finbråten composé de reprises de génériques de dessins animés postées sur Youtube)?
Truls Haugen : Jamais (Rires). Il nous faudrait plus de quarante génériques pour remplir un album. Ça fait dix ans que Lasse et moi avons lancé ça. On a commencé avec le générique de « Jayce Et Les Conquérants De La Lumière » et « M.A.S.K. ». Après on n’a plus rien fait pendant six ans et on a récemment redémarré les machines il y a trois ans.
Pour finir, une grande surprise récemment, a été de voir Michael prendre part à la version Norvégienne de The Voice (sic) avec une jolie reprise de « Where The Streets Have No Name » de U2…
Truls Haugen : Oui, c’était pour la première émission. Il a passé le premier tour, c’était tout ce qu’il fallait faire et il l’a fait. Visiblement les jurés ont eu du mal à se décider, mais il a tout de même réussi à les séduire. On attend la suite .
J’étais surpris de voir un artiste très populaire partout dans le monde parmi le jury en la personne de Morten Harket de A-ha !
Glen Møllen : Il est perché ! (rires) Du moins, c’est l’impression qu’il donne. Quand il parle, tu as l’impression qu’il est dans le cosmos du genre : « Oh regardez ces écureuils sur les arbres » « Euh, mec on te parle de l’hiver, là ». (rires) ! Une anecdote à son propos : Quand A-ha a fait sa supposée tournée d’adieux, il y a quelques années, Morten a amené un guérisseur avec lui lors du concert à Oslo et pendant les balances, il y avait son guérisseur branché sur l’une des pistes de la table de mixage qui lui envoyait des « ondes positives ». Il est perché, je te dis ! Cela étant dit, A-ha reste actif et très populaire en Norvège. Bon, ils ont fait une tournée d’adieux et ils sont revenus depuis (Rires) mais depuis, ils donnent des concerts dans des lieux bien plus intimistes et je te conseille d’aller les voir si d’aventure, ils se produisent à Paris.
Chromatique : Quatre albums studio et un album live… Ne seriez-vous pas inspirés par Rush en son temps, sur la fréquence de sortie d’un album live ? (Rires)
Glen Møllen : En fait, nous avions déjà enregistré un concert au Japon dans le cadre du Loud Park festival. Cela étant, nous n’avions rien de physique dans le sens où nous n’avions pas de DVD ou BluRay. Truls Haugen : C’était légèrement frustrant de n’avoir qu’un set de quarante-cinq minutes posté sur YouTube. Havoc In Oslo est une réponse à une demande sans cesse croissante des fans. Alors, on s’est donné les moyens de proposer un produit digne de ce nom, avec une grosse production un light-show solide… bref tout ce qu’il faut pour enregistrer un bon concert.
Avec quatre albums studio, était-ce difficile d’établir une set-list équilibrée ? On constate quand même que Nine et Havoc se taillent la part du lion. The First Chapter est réduit à la portion congrue et Isolate n’est présent que via deux titres. Est-ce que vous aimez encore jouer ces titres ?
Truls Haugen : Ce qu’on voulait faire, au départ, c’était faire de ce concert, celui qui célébrait la sortie d’Havoc… Les plans ont quelque peu changé. On a quand même mis des anciens titres pour faire plaisir aux fans.
Glen Møllen : Il y a une explication à cela : The First Chapter est notre premier album. On l’a donc beaucoup joué. On ne va pas se mentir mais jouer ces titres ne nous fait plus trop vibrer. On a donc mis « Sin ». Mais de temps à autres, on resort une vieillerie du placard et c’est amusant.
Truls Haugen : En fait, j’ai remarqué quelque chose d’intéressant : certains se plaignent que nous ne jouions plus nos anciens morceaux. Et quand on les joue, personne ne relève. C’est simple : le public est littéralement dingue quand on joue nos titres les plus récents. Ils sont vraiment déchaînés. Mais quand on joue les anciens, je les regarde et je me dis : « Hey les gars, vous nous réclamez des vieux titres mais quand on les joue, vous êtes raides comme des « I »! ». Après mûre réflexion, il s’avère que The First Chapter n’a pas de refrains réellement accrocheurs comme il peut y en avoir sur Nine et Havoc. Je peux comprendre qu’ils aiment écouter ces morceaux sur disque, mais sur scène, ils doivent penser qu’on les ennuie (Rires). Attention, je ne renie pas ces albums, j’aimerais les jouer davantage, mais je pense que le contexte ne se prête plus forcément à ces titres.
On sent, effectivement, que le public est très réceptif au nouveau matériel. L’évolution de Circus Maximus est quand même assez marquée. On sent ce désir de mettre en avant l’efficacité au détriment de la démonstration… Pensez-vous que c’est là le petit truc en plus qui rend fous vos fans ?
Truls Haugen : Je ne sais pas … Je pense que nos nouveaux titres sont bien mieux taillés pour la scène que les anciens et le public se sent plus à l’aise dessus.
Le choix d’Oslo paraît facile et sécurisant… N’avez-vous pas pensé à enregistrer une date sur votre tournée ?
Glen Møllen : Il y a une part d’histoire, aussi. Le Rockefeller d’Oslo, c’est une salle où nous avons traîné nos guêtres, plus jeunes. On avait envie d’écrire à notre tour une page de l’histoire de cette salle. On l’a fait !
Truls Haugen : Yes ! On l’a fait, la boucle est bouclée ! (Rires). Et puis, Leprous, Kamelot, Pagan’s Mind ont également gravé leurs albums ici… C’est l’un des endroits les plus réputés et connus quand il s’agit de venir se produire à Oslo.
Glen Møllen : Enregistrer à la maison, pour ainsi dire, c’est s’éviter des ennuis d’ordre logistique. On a pu faire un concert de chauffe avec notre propre matériel, nos lumières. Clairement, ça n’aurait pas été possible de faire ça aux Etats-Unis où ailleurs. Là, nous avions la main mise sur tous les aspects du concert et c’était primordial.
Truls Haugen : Un exemple : Il ne m’a fallu que dix minutes pour ramener ma batterie de chez moi à la salle (Rires).
Glen Møllen :L’avantage c’est qu’on peut décompresser à coups de bières après le concert en sachant qu’à dix minutes, notre lit nous attend (Rires). Nos compagnes sont venues. Pas nos enfants, ils sont encore un peu petits. Tiens d’ailleurs, voici une parenthèse carnet rose pour cet entretien, la fille de Michael est née hier. Fin de la parenthèse.
Racontez-nous comment s’est passé cette campagne de financement pour Havoc In Oslo. C’est surprenant, sachant que Frontiers allait, en théorie, de toute façon sortir l’album…
Glen Møllen :On voulait d’abord tout boucler avant de présenter le projet à Frontiers. Comprendre par là que ça ne se limiterait pas, pour nous, qu’à un simple BluRay ou DVD. L’idée c’était d’abord d’avoir un produit fini. Ensuite, nous avions deux options : Soit Frontiers suit et c’est tant mieux pour nous le DVD et BluRay seront distribués. Dans le cas où ils n’auraient pas suivi, qu’à cela ne tienne, nous l’aurions quand même sorti en tant qu’indépendant… La réponse a été plus que positive, bien au delà de ce que nous espérions. En vérité, c’est un système de pré-commande. Ni plus, ni moins. Certains ont encore des réticences sur le concept du financement participatif, mais on a besoin de toutes les forces vives, pour ainsi dire, sans quoi, ça ne verra jamais le jour et on aime bien mettre les petits plats dans les grands.
On était en droit de se dire que vos copains de Pagan’s Mind participeraient à la fête…
Truls Haugen : Héhé, certes, mais ils habitent quand même à deux heures d’Oslo, ç’aurait été compliqué. Après, l’idée est séduisante, donc à l’avenir, pourquoi pas ?
Glen Møllen :Ç’aurait été sympa, mais je ne pense pas que l’idée cadrait avec ce concert. C’était notre concert, notre DVD/BluRay. On a tenu à se concentrer sur l’essentiel : notre set. On a déjà fait quelque chose de similaire pour les dix ans de The First Chapter en organisant un concert anniversaire, pour lequel nous avions été rejoints par Espen Storo, notre ancien claviériste et d’autres invités. C’était un bon moment. Il nous reste encore quelques semaines pour organiser un concert pour les dix ans d’Isolate, non ? (Rires).
Truls Haugen : Je viens d’avoir une idée. Dans deux ans, on enregistrera un concert au Japon pour célébrer Isolate. On nommera le DVD I’m SO LATE. Pas mal, non ? (Rires)
Havoc vous a permis de tourner aux Etats-Unis. Quel bilan tirez-vous de ce périple outre-Atlantique et surtout qu’avez-vous pensé du public américain ? On sait notamment que le ProgPower américain est plus axé Power Metal alors que son confrère hollandais est plus orienté Progressif… Avez-vous senti une quelconque différence ?
Truls Haugen :Bonne question. Je n’ai pas réellement senti de différence. On a vraiment senti qu’ils étaient là (Rires). Les dates au Canada aussi étaient bien sympas notamment Montréal et Toronto. On a tourné avec un groupe très sympa, Imminent Sonic Destruction, ISD pour les intimes (NDLR avec notamment l’ex-batteur de Tiles, Pat DeLeon). C’est une formation avec un son vraiment unique et intéressant.
Jusqu’à présent quels sont, mise à part notre chronique (Rires), les retours sur Havoc In Oslo ?
Déjà, merci pour votre chronique. Je ne parle ni comprends le français mais, avec la technologie… (Rires)
Glen Møllen :Jusqu’à présent les retours semblent assez bons. Après, je ne vais pas chasser le troll sur le net (Rires).
Truls Haugen :Sincèrement, je pense qu’on a réussi à contenter tout le monde. Nous y compris, tant au niveau de la prestation que sur la setlist et l’ambiance dingue qui régnait ce soir-là.
Le montage vidéo est assez chiadé : il y a des caméras de partout : sous la grosse caisse, sur les têtes de guitares, sur le clavier de Lasse qui s’est dévoué pour monter la vidéo ?
Glen Møllen :On a fait appel à quelqu’un d’extérieur pour le montage vidéo et également pour le mix audio. On a préféré s’éviter les maux de têtes (Rires).
Depuis Nine c’est Mats qui est préposé à la production des albums. Est-ce qu’il s’est également impliqué dans la production de cet album live ?
Truls Haugen :Dans ce cas, l’investissement est plus collégial. Il y a énormément de pistes. Et les trier, ça, c’est mon boulot (Rires). J’ai un exemple parlant : j’ai un micro à côté de moi quand je chante les chœurs qui repique beaucoup la caisse claire et les cymbales. Et là, je suis obligé de les couper pour ne garder que la voix. Je pourrais utiliser un micro serre-tête pour m’éviter tout ce travail, mais je n’ai pas envie de ressembler à Madonna (Rires) ! Je reconnais que c’est plus facile de chanter avec ça, mais non seulement, je trouve que ça te donne l’air stupide au possible mais comme en plus, je secoue la tête constamment, je le dis : ce système n’est pas Truls Haugen-compatible ! J’en ai utilisé un, pourtant, à l’époque de The First Chapter, mais l’ingé son s’en est plaint alors je l’ai remisé au placard. Et quand je revois ces concerts, je me trouve ridicule. C’est une décision qui fut, en son temps, lourde de conséquences, mais je l’assume !
Parlons maintenant du futur de Circus Maximus. Quels sont les projets du groupe ?
Truls Haugen : On a commencé à en parler. On est plus ou moins en pause, à défaut d’appeler ça autrement. On a d’autres choses en chantier : Comme on l’a dit plus haut, Michael vient d’être papa pour la deuxième fois. On a quelques concerts prévus prochainement (NDLR : dont un pour lequel Michael Eriksen a été remplacé par Terje Haroy de Pyramaze) et après ça, il sera temps de refermer le chapitre Havoc et de se mettre au travail pour du nouveau matériel.
Glen Møllen : On va également sortir un nouveau titre bonus, que les fans qui ont participé à la campagne de financement d’Havoc In Oslo ont déjà. Ce titre sortira sur toutes les plateformes.
Truls, je sais que tu es impliqué dans différents projets à côté de Circus Maximus, notamment Insense et également pour Finn Zierler (Beyond Twilight et Zierler). As-tu encore d’autres participations ?
Truls Haugen : Pas d’autres choses hormis ce que tu as cité. Insense est en pause, actuellement. J’ai effectivement été impliqué sur Zierler mais ce n’est pas nouveau car j’étais déjà sur Section X et For The Love Of Art And The Making. A côté de ça, je joue dans des groupes de bals pour les soirées, mariages. Je joue de la basse, de la guitare, c’est plutôt agréable, mais par pitié, pas en costume (Rires) ! Tiens, cela dit, c’est pas bête, je pourrais ressortir ce costume que nous avions utilisé pour la vidéo promo du concert au ProgPower 2012, à l’époque de Nine ! Moi, je suis partant, ce sont les collègues qu’il te faudra motiver !
Glen Møllen : Je crois que ces costumes ont brûlé. Leurs cendres ont été dispersées dans la mer. Nous leur avons offerts une fin digne de ce nom (Rires).
Truls, à quand un album de Video Micro (NDLR : projet monté avec Lasse Finbråten composé de reprises de génériques de dessins animés postées sur Youtube)?
Truls Haugen : Jamais (Rires). Il nous faudrait plus de quarante génériques pour remplir un album. Ça fait dix ans que Lasse et moi avons lancé ça. On a commencé avec le générique de « Jayce Et Les Conquérants De La Lumière » et « M.A.S.K. ». Après on n’a plus rien fait pendant six ans et on a récemment redémarré les machines il y a trois ans.
Pour finir, une grande surprise récemment, a été de voir Michael prendre part à la version Norvégienne de The Voice (sic) avec une jolie reprise de « Where The Streets Have No Name » de U2…
Truls Haugen : Oui, c’était pour la première émission. Il a passé le premier tour, c’était tout ce qu’il fallait faire et il l’a fait. Visiblement les jurés ont eu du mal à se décider, mais il a tout de même réussi à les séduire. On attend la suite .
J’étais surpris de voir un artiste très populaire partout dans le monde parmi le jury en la personne de Morten Harket de A-ha !
Glen Møllen : Il est perché ! (rires) Du moins, c’est l’impression qu’il donne. Quand il parle, tu as l’impression qu’il est dans le cosmos du genre : « Oh regardez ces écureuils sur les arbres » « Euh, mec on te parle de l’hiver, là ». (rires) ! Une anecdote à son propos : Quand A-ha a fait sa supposée tournée d’adieux, il y a quelques années, Morten a amené un guérisseur avec lui lors du concert à Oslo et pendant les balances, il y avait son guérisseur branché sur l’une des pistes de la table de mixage qui lui envoyait des « ondes positives ». Il est perché, je te dis ! Cela étant dit, A-ha reste actif et très populaire en Norvège. Bon, ils ont fait une tournée d’adieux et ils sont revenus depuis (Rires) mais depuis, ils donnent des concerts dans des lieux bien plus intimistes et je te conseille d’aller les voir si d’aventure, ils se produisent à Paris.
Circus Maximus fait, quelque part, figure de chouchou dans ces colonnes. Ils y prennent, en effet, grand plaisir à nous occuper. Et ce, depuis les débuts discographiques du groupe il y a environ douze ans. Quatre albums studio plus tard et une popularité en constante croissance, les Norvégiens ont pensé qu’il était temps de graver dans le marbre une prestation en public. C’est avec Havoc In Oslo que Michael Eriksen et sa clique se rappellent une nouvelle fois à notre bon souvenir. Et on l’a dit ici, ce live est tellement bon que c’était l’occasion parfaite pour discuter avec Truls Haugen et Glen Møllen respectivement batteur et bassiste du groupe. Source.
Chromatique : Quatre albums studio et un album live… Ne seriez-vous pas inspirés par Rush en son temps, sur la fréquence de sortie d’un album live ? (Rires)
Glen Møllen : En fait, nous avions déjà enregistré un concert au Japon dans le cadre du Loud Park festival. Cela étant, nous n’avions rien de physique dans le sens où nous n’avions pas de DVD ou BluRay. Truls Haugen : C’était légèrement frustrant de n’avoir qu’un set de quarante-cinq minutes posté sur YouTube. Havoc In Oslo est une réponse à une demande sans cesse croissante des fans. Alors, on s’est donné les moyens de proposer un produit digne de ce nom, avec une grosse production un light-show solide… bref tout ce qu’il faut pour enregistrer un bon concert.
Avec quatre albums studio, était-ce difficile d’établir une set-list équilibrée ? On constate quand même que Nine et Havoc se taillent la part du lion. The First Chapter est réduit à la portion congrue et Isolate n’est présent que via deux titres. Est-ce que vous aimez encore jouer ces titres ?
Truls Haugen : Ce qu’on voulait faire, au départ, c’était faire de ce concert, celui qui célébrait la sortie d’Havoc… Les plans ont quelque peu changé. On a quand même mis des anciens titres pour faire plaisir aux fans.
Glen Møllen : Il y a une explication à cela : The First Chapter est notre premier album. On l’a donc beaucoup joué. On ne va pas se mentir mais jouer ces titres ne nous fait plus trop vibrer. On a donc mis « Sin ». Mais de temps à autres, on resort une vieillerie du placard et c’est amusant.
Truls Haugen : En fait, j’ai remarqué quelque chose d’intéressant : certains se plaignent que nous ne jouions plus nos anciens morceaux. Et quand on les joue, personne ne relève. C’est simple : le public est littéralement dingue quand on joue nos titres les plus récents. Ils sont vraiment déchaînés. Mais quand on joue les anciens, je les regarde et je me dis : « Hey les gars, vous nous réclamez des vieux titres mais quand on les joue, vous êtes raides comme des « I »! ». Après mûre réflexion, il s’avère que The First Chapter n’a pas de refrains réellement accrocheurs comme il peut y en avoir sur Nine et Havoc. Je peux comprendre qu’ils aiment écouter ces morceaux sur disque, mais sur scène, ils doivent penser qu’on les ennuie (Rires). Attention, je ne renie pas ces albums, j’aimerais les jouer davantage, mais je pense que le contexte ne se prête plus forcément à ces titres.
On sent, effectivement, que le public est très réceptif au nouveau matériel. L’évolution de Circus Maximus est quand même assez marquée. On sent ce désir de mettre en avant l’efficacité au détriment de la démonstration… Pensez-vous que c’est là le petit truc en plus qui rend fous vos fans ?
Truls Haugen : Je ne sais pas … Je pense que nos nouveaux titres sont bien mieux taillés pour la scène que les anciens et le public se sent plus à l’aise dessus.
Le choix d’Oslo paraît facile et sécurisant… N’avez-vous pas pensé à enregistrer une date sur votre tournée ?
Glen Møllen : Il y a une part d’histoire, aussi. Le Rockefeller d’Oslo, c’est une salle où nous avons traîné nos guêtres, plus jeunes. On avait envie d’écrire à notre tour une page de l’histoire de cette salle. On l’a fait !
Truls Haugen : Yes ! On l’a fait, la boucle est bouclée ! (Rires). Et puis, Leprous, Kamelot, Pagan’s Mind ont également gravé leurs albums ici… C’est l’un des endroits les plus réputés et connus quand il s’agit de venir se produire à Oslo.
Glen Møllen : Enregistrer à la maison, pour ainsi dire, c’est s’éviter des ennuis d’ordre logistique. On a pu faire un concert de chauffe avec notre propre matériel, nos lumières. Clairement, ça n’aurait pas été possible de faire ça aux Etats-Unis où ailleurs. Là, nous avions la main mise sur tous les aspects du concert et c’était primordial.
Truls Haugen : Un exemple : Il ne m’a fallu que dix minutes pour ramener ma batterie de chez moi à la salle (Rires).
Glen Møllen :L’avantage c’est qu’on peut décompresser à coups de bières après le concert en sachant qu’à dix minutes, notre lit nous attend (Rires). Nos compagnes sont venues. Pas nos enfants, ils sont encore un peu petits. Tiens d’ailleurs, voici une parenthèse carnet rose pour cet entretien, la fille de Michael est née hier. Fin de la parenthèse.
Racontez-nous comment s’est passé cette campagne de financement pour Havoc In Oslo. C’est surprenant, sachant que Frontiers allait, en théorie, de toute façon sortir l’album…
Glen Møllen :On voulait d’abord tout boucler avant de présenter le projet à Frontiers. Comprendre par là que ça ne se limiterait pas, pour nous, qu’à un simple BluRay ou DVD. L’idée c’était d’abord d’avoir un produit fini. Ensuite, nous avions deux options : Soit Frontiers suit et c’est tant mieux pour nous le DVD et BluRay seront distribués. Dans le cas où ils n’auraient pas suivi, qu’à cela ne tienne, nous l’aurions quand même sorti en tant qu’indépendant… La réponse a été plus que positive, bien au delà de ce que nous espérions. En vérité, c’est un système de pré-commande. Ni plus, ni moins. Certains ont encore des réticences sur le concept du financement participatif, mais on a besoin de toutes les forces vives, pour ainsi dire, sans quoi, ça ne verra jamais le jour et on aime bien mettre les petits plats dans les grands.
On était en droit de se dire que vos copains de Pagan’s Mind participeraient à la fête…
Truls Haugen : Héhé, certes, mais ils habitent quand même à deux heures d’Oslo, ç’aurait été compliqué. Après, l’idée est séduisante, donc à l’avenir, pourquoi pas ?
Glen Møllen :Ç’aurait été sympa, mais je ne pense pas que l’idée cadrait avec ce concert. C’était notre concert, notre DVD/BluRay. On a tenu à se concentrer sur l’essentiel : notre set. On a déjà fait quelque chose de similaire pour les dix ans de The First Chapter en organisant un concert anniversaire, pour lequel nous avions été rejoints par Espen Storo, notre ancien claviériste et d’autres invités. C’était un bon moment. Il nous reste encore quelques semaines pour organiser un concert pour les dix ans d’Isolate, non ? (Rires).
Truls Haugen : Je viens d’avoir une idée. Dans deux ans, on enregistrera un concert au Japon pour célébrer Isolate. On nommera le DVD I’m SO LATE. Pas mal, non ? (Rires)
Havoc vous a permis de tourner aux Etats-Unis. Quel bilan tirez-vous de ce périple outre-Atlantique et surtout qu’avez-vous pensé du public américain ? On sait notamment que le ProgPower américain est plus axé Power Metal alors que son confrère hollandais est plus orienté Progressif… Avez-vous senti une quelconque différence ?
Truls Haugen :Bonne question. Je n’ai pas réellement senti de différence. On a vraiment senti qu’ils étaient là (Rires). Les dates au Canada aussi étaient bien sympas notamment Montréal et Toronto. On a tourné avec un groupe très sympa, Imminent Sonic Destruction, ISD pour les intimes (NDLR avec notamment l’ex-batteur de Tiles, Pat DeLeon). C’est une formation avec un son vraiment unique et intéressant.
Jusqu’à présent quels sont, mise à part notre chronique (Rires), les retours sur Havoc In Oslo ?
Déjà, merci pour votre chronique. Je ne parle ni comprends le français mais, avec la technologie… (Rires)
Glen Møllen :Jusqu’à présent les retours semblent assez bons. Après, je ne vais pas chasser le troll sur le net (Rires).
Truls Haugen :Sincèrement, je pense qu’on a réussi à contenter tout le monde. Nous y compris, tant au niveau de la prestation que sur la setlist et l’ambiance dingue qui régnait ce soir-là.
Le montage vidéo est assez chiadé : il y a des caméras de partout : sous la grosse caisse, sur les têtes de guitares, sur le clavier de Lasse qui s’est dévoué pour monter la vidéo ?
Glen Møllen :On a fait appel à quelqu’un d’extérieur pour le montage vidéo et également pour le mix audio. On a préféré s’éviter les maux de têtes (Rires).
Depuis Nine c’est Mats qui est préposé à la production des albums. Est-ce qu’il s’est également impliqué dans la production de cet album live ?
Truls Haugen :Dans ce cas, l’investissement est plus collégial. Il y a énormément de pistes. Et les trier, ça, c’est mon boulot (Rires). J’ai un exemple parlant : j’ai un micro à côté de moi quand je chante les chœurs qui repique beaucoup la caisse claire et les cymbales. Et là, je suis obligé de les couper pour ne garder que la voix. Je pourrais utiliser un micro serre-tête pour m’éviter tout ce travail, mais je n’ai pas envie de ressembler à Madonna (Rires) ! Je reconnais que c’est plus facile de chanter avec ça, mais non seulement, je trouve que ça te donne l’air stupide au possible mais comme en plus, je secoue la tête constamment, je le dis : ce système n’est pas Truls Haugen-compatible ! J’en ai utilisé un, pourtant, à l’époque de The First Chapter, mais l’ingé son s’en est plaint alors je l’ai remisé au placard. Et quand je revois ces concerts, je me trouve ridicule. C’est une décision qui fut, en son temps, lourde de conséquences, mais je l’assume !
Parlons maintenant du futur de Circus Maximus. Quels sont les projets du groupe ?
Truls Haugen : On a commencé à en parler. On est plus ou moins en pause, à défaut d’appeler ça autrement. On a d’autres choses en chantier : Comme on l’a dit plus haut, Michael vient d’être papa pour la deuxième fois. On a quelques concerts prévus prochainement (NDLR : dont un pour lequel Michael Eriksen a été remplacé par Terje Haroy de Pyramaze) et après ça, il sera temps de refermer le chapitre Havoc et de se mettre au travail pour du nouveau matériel.
Glen Møllen : On va également sortir un nouveau titre bonus, que les fans qui ont participé à la campagne de financement d’Havoc In Oslo ont déjà. Ce titre sortira sur toutes les plateformes.
Truls, je sais que tu es impliqué dans différents projets à côté de Circus Maximus, notamment Insense et également pour Finn Zierler (Beyond Twilight et Zierler). As-tu encore d’autres participations ?
Truls Haugen : Pas d’autres choses hormis ce que tu as cité. Insense est en pause, actuellement. J’ai effectivement été impliqué sur Zierler mais ce n’est pas nouveau car j’étais déjà sur Section X et For The Love Of Art And The Making. A côté de ça, je joue dans des groupes de bals pour les soirées, mariages. Je joue de la basse, de la guitare, c’est plutôt agréable, mais par pitié, pas en costume (Rires) ! Tiens, cela dit, c’est pas bête, je pourrais ressortir ce costume que nous avions utilisé pour la vidéo promo du concert au ProgPower 2012, à l’époque de Nine ! Moi, je suis partant, ce sont les collègues qu’il te faudra motiver !
Glen Møllen : Je crois que ces costumes ont brûlé. Leurs cendres ont été dispersées dans la mer. Nous leur avons offerts une fin digne de ce nom (Rires).
Truls, à quand un album de Video Micro (NDLR : projet monté avec Lasse Finbråten composé de reprises de génériques de dessins animés postées sur Youtube)?
Truls Haugen : Jamais (Rires). Il nous faudrait plus de quarante génériques pour remplir un album. Ça fait dix ans que Lasse et moi avons lancé ça. On a commencé avec le générique de « Jayce Et Les Conquérants De La Lumière » et « M.A.S.K. ». Après on n’a plus rien fait pendant six ans et on a récemment redémarré les machines il y a trois ans.
Pour finir, une grande surprise récemment, a été de voir Michael prendre part à la version Norvégienne de The Voice (sic) avec une jolie reprise de « Where The Streets Have No Name » de U2…
Truls Haugen : Oui, c’était pour la première émission. Il a passé le premier tour, c’était tout ce qu’il fallait faire et il l’a fait. Visiblement les jurés ont eu du mal à se décider, mais il a tout de même réussi à les séduire. On attend la suite .
J’étais surpris de voir un artiste très populaire partout dans le monde parmi le jury en la personne de Morten Harket de A-ha !
Glen Møllen : Il est perché ! (rires) Du moins, c’est l’impression qu’il donne. Quand il parle, tu as l’impression qu’il est dans le cosmos du genre : « Oh regardez ces écureuils sur les arbres » « Euh, mec on te parle de l’hiver, là ». (rires) ! Une anecdote à son propos : Quand A-ha a fait sa supposée tournée d’adieux, il y a quelques années, Morten a amené un guérisseur avec lui lors du concert à Oslo et pendant les balances, il y avait son guérisseur branché sur l’une des pistes de la table de mixage qui lui envoyait des « ondes positives ». Il est perché, je te dis ! Cela étant dit, A-ha reste actif et très populaire en Norvège. Bon, ils ont fait une tournée d’adieux et ils sont revenus depuis (Rires) mais depuis, ils donnent des concerts dans des lieux bien plus intimistes et je te conseille d’aller les voir si d’aventure, ils se produisent à Paris.
Circus Maximus fait, quelque part, figure de chouchou dans ces colonnes. Ils y prennent, en effet, grand plaisir à nous occuper. Et ce, depuis les débuts discographiques du groupe il y a environ douze ans. Quatre albums studio plus tard et une popularité en constante croissance, les Norvégiens ont pensé qu’il était temps de graver dans le marbre une prestation en public. C’est avec Havoc In Oslo que Michael Eriksen et sa clique se rappellent une nouvelle fois à notre bon souvenir. Et on l’a dit ici, ce live est tellement bon que c’était l’occasion parfaite pour discuter avec Truls Haugen et Glen Møllen respectivement batteur et bassiste du groupe. Source.
Chromatique : Quatre albums studio et un album live… Ne seriez-vous pas inspirés par Rush en son temps, sur la fréquence de sortie d’un album live ? (Rires)
Glen Møllen : En fait, nous avions déjà enregistré un concert au Japon dans le cadre du Loud Park festival. Cela étant, nous n’avions rien de physique dans le sens où nous n’avions pas de DVD ou BluRay. Truls Haugen : C’était légèrement frustrant de n’avoir qu’un set de quarante-cinq minutes posté sur YouTube. Havoc In Oslo est une réponse à une demande sans cesse croissante des fans. Alors, on s’est donné les moyens de proposer un produit digne de ce nom, avec une grosse production un light-show solide… bref tout ce qu’il faut pour enregistrer un bon concert.
Avec quatre albums studio, était-ce difficile d’établir une set-list équilibrée ? On constate quand même que Nine et Havoc se taillent la part du lion. The First Chapter est réduit à la portion congrue et Isolate n’est présent que via deux titres. Est-ce que vous aimez encore jouer ces titres ?
Truls Haugen : Ce qu’on voulait faire, au départ, c’était faire de ce concert, celui qui célébrait la sortie d’Havoc… Les plans ont quelque peu changé. On a quand même mis des anciens titres pour faire plaisir aux fans.
Glen Møllen : Il y a une explication à cela : The First Chapter est notre premier album. On l’a donc beaucoup joué. On ne va pas se mentir mais jouer ces titres ne nous fait plus trop vibrer. On a donc mis « Sin ». Mais de temps à autres, on resort une vieillerie du placard et c’est amusant.
Truls Haugen : En fait, j’ai remarqué quelque chose d’intéressant : certains se plaignent que nous ne jouions plus nos anciens morceaux. Et quand on les joue, personne ne relève. C’est simple : le public est littéralement dingue quand on joue nos titres les plus récents. Ils sont vraiment déchaînés. Mais quand on joue les anciens, je les regarde et je me dis : « Hey les gars, vous nous réclamez des vieux titres mais quand on les joue, vous êtes raides comme des « I »! ». Après mûre réflexion, il s’avère que The First Chapter n’a pas de refrains réellement accrocheurs comme il peut y en avoir sur Nine et Havoc. Je peux comprendre qu’ils aiment écouter ces morceaux sur disque, mais sur scène, ils doivent penser qu’on les ennuie (Rires). Attention, je ne renie pas ces albums, j’aimerais les jouer davantage, mais je pense que le contexte ne se prête plus forcément à ces titres.
On sent, effectivement, que le public est très réceptif au nouveau matériel. L’évolution de Circus Maximus est quand même assez marquée. On sent ce désir de mettre en avant l’efficacité au détriment de la démonstration… Pensez-vous que c’est là le petit truc en plus qui rend fous vos fans ?
Truls Haugen : Je ne sais pas … Je pense que nos nouveaux titres sont bien mieux taillés pour la scène que les anciens et le public se sent plus à l’aise dessus.
Le choix d’Oslo paraît facile et sécurisant… N’avez-vous pas pensé à enregistrer une date sur votre tournée ?
Glen Møllen : Il y a une part d’histoire, aussi. Le Rockefeller d’Oslo, c’est une salle où nous avons traîné nos guêtres, plus jeunes. On avait envie d’écrire à notre tour une page de l’histoire de cette salle. On l’a fait !
Truls Haugen : Yes ! On l’a fait, la boucle est bouclée ! (Rires). Et puis, Leprous, Kamelot, Pagan’s Mind ont également gravé leurs albums ici… C’est l’un des endroits les plus réputés et connus quand il s’agit de venir se produire à Oslo.
Glen Møllen : Enregistrer à la maison, pour ainsi dire, c’est s’éviter des ennuis d’ordre logistique. On a pu faire un concert de chauffe avec notre propre matériel, nos lumières. Clairement, ça n’aurait pas été possible de faire ça aux Etats-Unis où ailleurs. Là, nous avions la main mise sur tous les aspects du concert et c’était primordial.
Truls Haugen : Un exemple : Il ne m’a fallu que dix minutes pour ramener ma batterie de chez moi à la salle (Rires).
Glen Møllen :L’avantage c’est qu’on peut décompresser à coups de bières après le concert en sachant qu’à dix minutes, notre lit nous attend (Rires). Nos compagnes sont venues. Pas nos enfants, ils sont encore un peu petits. Tiens d’ailleurs, voici une parenthèse carnet rose pour cet entretien, la fille de Michael est née hier. Fin de la parenthèse.
Racontez-nous comment s’est passé cette campagne de financement pour Havoc In Oslo. C’est surprenant, sachant que Frontiers allait, en théorie, de toute façon sortir l’album…
Glen Møllen :On voulait d’abord tout boucler avant de présenter le projet à Frontiers. Comprendre par là que ça ne se limiterait pas, pour nous, qu’à un simple BluRay ou DVD. L’idée c’était d’abord d’avoir un produit fini. Ensuite, nous avions deux options : Soit Frontiers suit et c’est tant mieux pour nous le DVD et BluRay seront distribués. Dans le cas où ils n’auraient pas suivi, qu’à cela ne tienne, nous l’aurions quand même sorti en tant qu’indépendant… La réponse a été plus que positive, bien au delà de ce que nous espérions. En vérité, c’est un système de pré-commande. Ni plus, ni moins. Certains ont encore des réticences sur le concept du financement participatif, mais on a besoin de toutes les forces vives, pour ainsi dire, sans quoi, ça ne verra jamais le jour et on aime bien mettre les petits plats dans les grands.
On était en droit de se dire que vos copains de Pagan’s Mind participeraient à la fête…
Truls Haugen : Héhé, certes, mais ils habitent quand même à deux heures d’Oslo, ç’aurait été compliqué. Après, l’idée est séduisante, donc à l’avenir, pourquoi pas ?
Glen Møllen :Ç’aurait été sympa, mais je ne pense pas que l’idée cadrait avec ce concert. C’était notre concert, notre DVD/BluRay. On a tenu à se concentrer sur l’essentiel : notre set. On a déjà fait quelque chose de similaire pour les dix ans de The First Chapter en organisant un concert anniversaire, pour lequel nous avions été rejoints par Espen Storo, notre ancien claviériste et d’autres invités. C’était un bon moment. Il nous reste encore quelques semaines pour organiser un concert pour les dix ans d’Isolate, non ? (Rires).
Truls Haugen : Je viens d’avoir une idée. Dans deux ans, on enregistrera un concert au Japon pour célébrer Isolate. On nommera le DVD I’m SO LATE. Pas mal, non ? (Rires)
Havoc vous a permis de tourner aux Etats-Unis. Quel bilan tirez-vous de ce périple outre-Atlantique et surtout qu’avez-vous pensé du public américain ? On sait notamment que le ProgPower américain est plus axé Power Metal alors que son confrère hollandais est plus orienté Progressif… Avez-vous senti une quelconque différence ?
Truls Haugen :Bonne question. Je n’ai pas réellement senti de différence. On a vraiment senti qu’ils étaient là (Rires). Les dates au Canada aussi étaient bien sympas notamment Montréal et Toronto. On a tourné avec un groupe très sympa, Imminent Sonic Destruction, ISD pour les intimes (NDLR avec notamment l’ex-batteur de Tiles, Pat DeLeon). C’est une formation avec un son vraiment unique et intéressant.
Jusqu’à présent quels sont, mise à part notre chronique (Rires), les retours sur Havoc In Oslo ?
Déjà, merci pour votre chronique. Je ne parle ni comprends le français mais, avec la technologie… (Rires)
Glen Møllen :Jusqu’à présent les retours semblent assez bons. Après, je ne vais pas chasser le troll sur le net (Rires).
Truls Haugen :Sincèrement, je pense qu’on a réussi à contenter tout le monde. Nous y compris, tant au niveau de la prestation que sur la setlist et l’ambiance dingue qui régnait ce soir-là.
Le montage vidéo est assez chiadé : il y a des caméras de partout : sous la grosse caisse, sur les têtes de guitares, sur le clavier de Lasse qui s’est dévoué pour monter la vidéo ?
Glen Møllen :On a fait appel à quelqu’un d’extérieur pour le montage vidéo et également pour le mix audio. On a préféré s’éviter les maux de têtes (Rires).
Depuis Nine c’est Mats qui est préposé à la production des albums. Est-ce qu’il s’est également impliqué dans la production de cet album live ?
Truls Haugen :Dans ce cas, l’investissement est plus collégial. Il y a énormément de pistes. Et les trier, ça, c’est mon boulot (Rires). J’ai un exemple parlant : j’ai un micro à côté de moi quand je chante les chœurs qui repique beaucoup la caisse claire et les cymbales. Et là, je suis obligé de les couper pour ne garder que la voix. Je pourrais utiliser un micro serre-tête pour m’éviter tout ce travail, mais je n’ai pas envie de ressembler à Madonna (Rires) ! Je reconnais que c’est plus facile de chanter avec ça, mais non seulement, je trouve que ça te donne l’air stupide au possible mais comme en plus, je secoue la tête constamment, je le dis : ce système n’est pas Truls Haugen-compatible ! J’en ai utilisé un, pourtant, à l’époque de The First Chapter, mais l’ingé son s’en est plaint alors je l’ai remisé au placard. Et quand je revois ces concerts, je me trouve ridicule. C’est une décision qui fut, en son temps, lourde de conséquences, mais je l’assume !
Parlons maintenant du futur de Circus Maximus. Quels sont les projets du groupe ?
Truls Haugen : On a commencé à en parler. On est plus ou moins en pause, à défaut d’appeler ça autrement. On a d’autres choses en chantier : Comme on l’a dit plus haut, Michael vient d’être papa pour la deuxième fois. On a quelques concerts prévus prochainement (NDLR : dont un pour lequel Michael Eriksen a été remplacé par Terje Haroy de Pyramaze) et après ça, il sera temps de refermer le chapitre Havoc et de se mettre au travail pour du nouveau matériel.
Glen Møllen : On va également sortir un nouveau titre bonus, que les fans qui ont participé à la campagne de financement d’Havoc In Oslo ont déjà. Ce titre sortira sur toutes les plateformes.
Truls, je sais que tu es impliqué dans différents projets à côté de Circus Maximus, notamment Insense et également pour Finn Zierler (Beyond Twilight et Zierler). As-tu encore d’autres participations ?
Truls Haugen : Pas d’autres choses hormis ce que tu as cité. Insense est en pause, actuellement. J’ai effectivement été impliqué sur Zierler mais ce n’est pas nouveau car j’étais déjà sur Section X et For The Love Of Art And The Making. A côté de ça, je joue dans des groupes de bals pour les soirées, mariages. Je joue de la basse, de la guitare, c’est plutôt agréable, mais par pitié, pas en costume (Rires) ! Tiens, cela dit, c’est pas bête, je pourrais ressortir ce costume que nous avions utilisé pour la vidéo promo du concert au ProgPower 2012, à l’époque de Nine ! Moi, je suis partant, ce sont les collègues qu’il te faudra motiver !
Glen Møllen : Je crois que ces costumes ont brûlé. Leurs cendres ont été dispersées dans la mer. Nous leur avons offerts une fin digne de ce nom (Rires).
Truls, à quand un album de Video Micro (NDLR : projet monté avec Lasse Finbråten composé de reprises de génériques de dessins animés postées sur Youtube)?
Truls Haugen : Jamais (Rires). Il nous faudrait plus de quarante génériques pour remplir un album. Ça fait dix ans que Lasse et moi avons lancé ça. On a commencé avec le générique de « Jayce Et Les Conquérants De La Lumière » et « M.A.S.K. ». Après on n’a plus rien fait pendant six ans et on a récemment redémarré les machines il y a trois ans.
Pour finir, une grande surprise récemment, a été de voir Michael prendre part à la version Norvégienne de The Voice (sic) avec une jolie reprise de « Where The Streets Have No Name » de U2…
Truls Haugen : Oui, c’était pour la première émission. Il a passé le premier tour, c’était tout ce qu’il fallait faire et il l’a fait. Visiblement les jurés ont eu du mal à se décider, mais il a tout de même réussi à les séduire. On attend la suite .
J’étais surpris de voir un artiste très populaire partout dans le monde parmi le jury en la personne de Morten Harket de A-ha !
Glen Møllen : Il est perché ! (rires) Du moins, c’est l’impression qu’il donne. Quand il parle, tu as l’impression qu’il est dans le cosmos du genre : « Oh regardez ces écureuils sur les arbres » « Euh, mec on te parle de l’hiver, là ». (rires) ! Une anecdote à son propos : Quand A-ha a fait sa supposée tournée d’adieux, il y a quelques années, Morten a amené un guérisseur avec lui lors du concert à Oslo et pendant les balances, il y avait son guérisseur branché sur l’une des pistes de la table de mixage qui lui envoyait des « ondes positives ». Il est perché, je te dis ! Cela étant dit, A-ha reste actif et très populaire en Norvège. Bon, ils ont fait une tournée d’adieux et ils sont revenus depuis (Rires) mais depuis, ils donnent des concerts dans des lieux bien plus intimistes et je te conseille d’aller les voir si d’aventure, ils se produisent à Paris.