Sirk - Enter the Sirk : Us

Sorti le: 29/06/2017

Par Aleksandr Lézy

Label: Autoproduction

Site: http://sirkband4.wixsite.com/sirk

Il était une époque où le metal progressif au vrai sens du terme, rien de comparable à ce qu’on appelle de nos jours le « djent », pullulait réellement en France, dans toute l’Europe et les Etats-Unis. Moins courant depuis quelques années, certains irréductibles ont repris le flambeau de ce courant musical alors que même les inarrêtables fers de lance, on ne les citera pas, s’essoufflent incontestablement. Les Savoyards de Sirk ont sorti au début de cette année ce qu’ils appellent un EP, d’une durée avoisinant l’heure, chose plutôt inhabituelle.

Enter the Sirk : Us se présente sous la forme d’un 4 titres : trois morceaux rondelets et une opulente suite de vingt-cinq minutes pleine de surprises. Dès les premières minutes, l’auditeur est propulsé dans les origines du genre, parfaitement absorbées et digérées. Les ambiances, les structures, les sonorités, la façon de jouer : tout ramène aux sources de manière très honnête, sans trop en faire et en le faisant relativement bien.
Les guitares de Bruno et les synthétiseurs de Steve mènent immédiatement sur le chemin d’un metal progressif racé, technique sans le côté démonstratif à outrance. Sirk gère bien les effets de dynamique et sait parfaitement varier les tempi même s’ils sont de manière générale modérés. La batterie de François et la basse de Marc parviennent à maintenir une constante stabilité et à temporiser les énergies du groupe. Le chant en anglais de Christian pêche un tantinet sur l’accent, sensiblement sur la justesse mais les différentes postures vocales qu’il emprunte créent tour à tour des revirements pour le moins audacieux, permettant de naviguer aisément dans l’histoire et les textes.
Avec Sirk, on se trouve dans le haut du panier de la catégorie « amateur ». La production de ce petit album est au rendez-vous. On ne tombe jamais dans le cliché même si évidemment, le groupe reprend les éléments essentiels du metal progressif. Les influences flagrantes ne sont pas forcément celles des grandes pointures, ni celles auxquelles l’on s’attendrait et le côté personnel est vraiment présent. Un début avec les honneurs en attendant la suite.