Innerchaos - Phase Inversion
Sorti le: 13/03/2016
Par Dan Tordjman
Label: Cheapnoiz Records
Site: http://cheapnoiz.phpnet.org/innerchaos/
Un retour qui fait bien, celui d’Innerchaos. Six ans après Cenote, et un départ de métropole, son éminence grise, Bertrand Drécourt, a réactivé le bébé… à distance. Deux nouveaux musiciens résidant dans l’Hexagone viennent se greffer à sa formation : Bruno Gadiot, batteur de Dream Factory et Olivier Defives à la basse que l’on a pu voir avec feu-Jadallys et qui officie aussi avec Monolithe.
Que pouvait-on attendre d’un groupe en sommeil depuis tout ce temps ? Ben ce qu’il sait (bien) faire : un metal progressif teinté de pop, façon King’s X, avec des mélodies et des refrains accrocheurs. Dans la même catégorie, on peut noter les références à d’illustres formations comme Rush, Genesis. La première chose qu’on se dit à l’écoute de « A Million Miles Away » c’est : « Wow la vache, comment ça groove sa maman ! ». Alors, merci à toi, Olivier Defives, pour cet étalage de bon goût et de justesse dans le jeu de basse.
Merci à toi, Bruno Gadiot, pour composer avec ton acolyte précédemment cité, une assise rythmique parfaite sans tomber dans le surjoué, sur un disque bien produit où chaque instrument est parfaitement audible, où les couleurs progressives prennent tout leur sens. Enfin, merci à toi, Bertrand Drécourt, récemment atteint par le syndrome de la paternité, pour ne pas alourdir les compositions de déluges de notes ou de double grosse caisse. Merci à toi pour proposer des titres qui se développent sans perdre leur fil conducteur mélodique, entrecoupés parfois de montées d’adrénaline rythmiques, comme sur « Upside Down » ou les neuf minutes « Seven Steps » dont on ne perd pas une miette.
Bon, on le sait, on l’entend sur les instrumentaux du disque « Phase Inversion » et « Sweet Surrender », tu voues un amour plus trop secret à Joe Satriani, sa guitare et ses lunettes de soleil mais on ne t’en tiendra pas rigueur tellement tes soli vont à l’essentiel… et c’est là l’essentiel et que de progrès dans la production ! Alors pour finir, merci à vous, messieurs de proposer un album équilibré, gommé des erreurs de jeunesse que nous avions pu pointer par le passé. Retour réussi. Et ça, ça fait plaisir.