Happy Family - Minimal Gods
Sorti le: 19/02/2015
Par Aleksandr Lézy
Label: Cuneiform Records
Site: https://www.facebook.com/HappyFamily.music
Comment pouvions-nous imaginer le retour d’un grand groupe de la scène zeuhl japonaise dix-sept années après leur split et leur deuxième album Toscco en 1998 ? En effet, aussi improbable qu’inattendu, Happy Family, vétéran de l’underground progressif nippon, fait son grand retour avec Minimal Gods.
Des quatre membres d’origine trois sont toujours présents. Un nouveau bassiste accompagne guitare, claviers et batterie. Qu’à cela ne tienne ! La touche Happy Family a évolué même si l’on retrouve les mêmes péripéties musicales. Le son a légèrement glissé vers quelque chose de plus acre et râpeux comme sur les énervés « Rodrigo » et « Cat Riding On Roomba ».
Dans le passé, Happy Family avait cette propension à administrer à sa zeuhl une dose de fureur épileptique, sans pour autant forcer sur la distorsion. Dans le contexte musical actuel, où en près de vingt ans les phénomènes de style ont énormément muté, il faut se rendre à l’évidence : les morceaux de Minimal Gods ont quelque chose d’anachronique à rebours.
Le calibrage des morceaux semble moins audacieux qu’auparavant, tourné vers une étrange délicatesse rangée, quelque peu souillée par une guitare au son irritant, faussement en dehors des clous. Le côté math-rock à la Don Caballero assez présent sur l’ensemble du disque n’excuse en rien cette utilisation malhabile de ce grincement permanent. Quelle faute de goût !
Même si Minimal Gods s’affiche comme une minime déception, Happy Family demeure néanmoins un groupe intéressant, au caractère bien trempé, très japonais dans son approche et dans sa manière de créer des myriades de sonorités superposées. Attirant par sa singularité, certes moins zeuhl, Happy Family crée un rock progressif moderne d’avant-garde et instrumental tourné dorénavant vers une recherche rythmique prépondérante, voire redondante, dans laquelle il se perd un peu …
Comment pouvions-nous imaginer le retour d’un grand groupe de la scène zeuhl japonaise dix-sept années après leur split et leur deuxième album Toscco en 1998 ? En effet, aussi improbable qu’inattendu, Happy Family, vétéran de l’underground progressif nippon, fait son grand retour avec Minimal Gods.
Des quatre membres d’origine trois sont toujours présents. Un nouveau bassiste accompagne guitare, claviers et batterie. Qu’à cela ne tienne ! La touche Happy Family a évolué même si l’on retrouve les mêmes péripéties musicales. Le son a légèrement glissé vers quelque chose de plus acre et râpeux comme sur les énervés « Rodrigo » et « Cat Riding On Roomba ».
Dans le passé, Happy Family avait cette propension à administrer à sa zeuhl une dose de fureur épileptique, sans pour autant forcer sur la distorsion. Dans le contexte musical actuel, où en près de vingt ans les phénomènes de style ont énormément muté, il faut se rendre à l’évidence : les morceaux de Minimal Gods ont quelque chose d’anachronique à rebours.
Le calibrage des morceaux semble moins audacieux qu’auparavant, tourné vers une étrange délicatesse rangée, quelque peu souillée par une guitare au son irritant, faussement en dehors des clous. Le côté math-rock à la Don Caballero assez présent sur l’ensemble du disque n’excuse en rien cette utilisation malhabile de ce grincement permanent. Quelle faute de goût !
Même si Minimal Gods s’affiche comme une minime déception, Happy Family demeure néanmoins un groupe intéressant, au caractère bien trempé, très japonais dans son approche et dans sa manière de créer des myriades de sonorités superposées. Attirant par sa singularité, certes moins zeuhl, Happy Family crée un rock progressif moderne d’avant-garde et instrumental tourné dorénavant vers une recherche rythmique prépondérante, voire redondante, dans laquelle il se perd un peu …