Magma - Zühn Wöhl Ünsai - Live 1974

Sorti le: 24/09/2014

Par Florent Simon

Label: Made In Germany

Site: http://v2.seventhrecords.com/

Seventh Records a eu la bonne idée de sortir cette très belle archive de Magma qui est dotée d’un son très correct (ce qui ne fût pas toujours le cas dans la série des AKT). Ce concert, illustrant une période de transition entre MDK et Köhntarkösz, a constitué pendant longtemps l’un des documents les plus recherchés par les aficionados, et fût partiellement distribué sous forme de “pirate” à la qualité hasardeuse. Enregistré à Radio Bremen le 6 février 1974, la formation est plutôt restreinte, à savoir: Christian Vander et Jannick Top pour la section rythmique, Michel Graillier et Gérard Bikialo aux nappes de Fender Rhodes, Claude Olmos à la guitare et Klaus Blasquiz au chant et aux percussions.

Zünd 1 Une voix grave et cérémoniale nous accueille, lançant un « Sowiloï (Soï Soï) » glaçant le sang dès les premières secondes. C’est une Fender Rhodes tout aussi énigmatique qui entame ensuite une triste mélodie, mais ce n’est que pour mieux introduire la seconde partie, plus enlevée et qui se rapproche plus du Magma classique. Quand soudain le temps se couvre, la basse gronde, la caisse claire transperce l‘air, les claviers se font menaçants… S’enchaîne alors un « KMX » sombre et inquiétant, qui nous offre un solo de basse nous laissant fébriles, avant de se conclure sur un solo de guitare tout aussi destructeur.

Cette tornade n’était qu’une mise en abîme, pour mieux profiter de la première pièce de résistance, un « Mëkanïk Dëstruktïw Kömmandöh » parfaitement réalisé, et dans une version live inédite, car elle comprend le fameux climax vocal sur “Nëbëhr Gudahtt” éructé par Christian Vander. Plutôt brute et percutante, avec un tempo soutenu et décharnée des cuivres et des choeurs, cette version permet de suivre plus aisément sa structure rythmique complexe et passionnante, et nous faire (encore une fois) apprécier ce morceau-zénith pour la formation Zeuhl originelle.

Zünd 2 Introduit encore une fois par la voix envoutée et envoutante de Klaus Blasquiz, « Korusz II » est un exercice de scène (aussi connu sous le nom de « Ptâh ») qui consiste en un long solo de batterie. Et c’est loin d’être un tour de force sans âme se réduisant à une démonstration de force, chose que pourrait faire aisément Christian Vander. Il se trouve au contraire structuré précisément, développant en plusieurs phases les différents éléments de la batterie de manière détaillée avant d’aboutir à un final en apothéose percussive et vocale.

C’est après cet intermède que nous retrouvons le groupe au complet pour ce qui demeure le morceau le plus intéressant de ce concert. Ce « Theusz Hamtaahk » est en effet livré ici dans une version inédite, avec une structure assez éloignée des versions postérieures connues, et qui s’en trouve nettement plus agressif. La composition maîtresse est ici plutôt courte, laissant la place à un très long final gonflé à bloc et complètement fou, dont la droiture et l’énergie réveillent une nouvelle facette de Magma. Et rien que pour ce final, cette archive s’avère indispensable.

Seventh Records a eu la bonne idée de sortir cette très belle archive de Magma qui est dotée d’un son très correct (ce qui ne fût pas toujours le cas dans la série des AKT). Ce concert, illustrant une période de transition entre MDK et Köhntarkösz, a constitué pendant longtemps l’un des documents les plus recherchés par les aficionados, et fût partiellement distribué sous forme de “pirate” à la qualité hasardeuse. Enregistré à Radio Bremen le 6 février 1974, la formation est plutôt restreinte, à savoir: Christian Vander et Jannick Top pour la section rythmique, Michel Graillier et Gérard Bikialo aux nappes de Fender Rhodes, Claude Olmos à la guitare et Klaus Blasquiz au chant et aux percussions.

Zünd 1 Une voix grave et cérémoniale nous accueille, lançant un « Sowiloï (Soï Soï) » glaçant le sang dès les premières secondes. C’est une Fender Rhodes tout aussi énigmatique qui entame ensuite une triste mélodie, mais ce n’est que pour mieux introduire la seconde partie, plus enlevée et qui se rapproche plus du Magma classique. Quand soudain le temps se couvre, la basse gronde, la caisse claire transperce l‘air, les claviers se font menaçants… S’enchaîne alors un « KMX » sombre et inquiétant, qui nous offre un solo de basse nous laissant fébriles, avant de se conclure sur un solo de guitare tout aussi destructeur.

Cette tornade n’était qu’une mise en abîme, pour mieux profiter de la première pièce de résistance, un « Mëkanïk Dëstruktïw Kömmandöh » parfaitement réalisé, et dans une version live inédite, car elle comprend le fameux climax vocal sur “Nëbëhr Gudahtt” éructé par Christian Vander. Plutôt brute et percutante, avec un tempo soutenu et décharnée des cuivres et des choeurs, cette version permet de suivre plus aisément sa structure rythmique complexe et passionnante, et nous faire (encore une fois) apprécier ce morceau-zénith pour la formation Zeuhl originelle.

Zünd 2 Introduit encore une fois par la voix envoutée et envoutante de Klaus Blasquiz, « Korusz II » est un exercice de scène (aussi connu sous le nom de « Ptâh ») qui consiste en un long solo de batterie. Et c’est loin d’être un tour de force sans âme se réduisant à une démonstration de force, chose que pourrait faire aisément Christian Vander. Il se trouve au contraire structuré précisément, développant en plusieurs phases les différents éléments de la batterie de manière détaillée avant d’aboutir à un final en apothéose percussive et vocale.

C’est après cet intermède que nous retrouvons le groupe au complet pour ce qui demeure le morceau le plus intéressant de ce concert. Ce « Theusz Hamtaahk » est en effet livré ici dans une version inédite, avec une structure assez éloignée des versions postérieures connues, et qui s’en trouve nettement plus agressif. La composition maîtresse est ici plutôt courte, laissant la place à un très long final gonflé à bloc et complètement fou, dont la droiture et l’énergie réveillent une nouvelle facette de Magma. Et rien que pour ce final, cette archive s’avère indispensable.