OSI - Fire Make Thunder
Sorti le: 23/04/2012
Par Maxime Delorme
Label: Metal Blade Records
Site: www.osiband.com
Quatrième album du duo américain Moore/Matheos. Pour ce nouveau disque, les deux compères ont fait appel à Gavin Harrison pour la seconde fois. La recette reste globalement la même : des riffs de guitare ultra efficaces, des ambiances électroniques à la Moore et les éternels fills de batterie d’Harrison. Bref, si l’idée d’entendre à nouveau du riff de Matheos, avec ce son caractéristique peut en réjouir plus d’un, il y a bien une chose à laquelle on n’aura pas droit dans ce nouvel album : la surprise.
Rien de neuf. Autant sur Blood, l’arrivée de Gavin Harrison détonnait par rapport à son prédecesseur Mike Portnoy. Une fois l’effet de surprise passé, on se retrouve avec « à peu près » la même chose qu’avant … Les guests en moins. En effet, si Blood avait su apporter son lot d’invités, avec notamment Mikael Åkerfeldt et Tim Bowness sur l’édition limitée, Fire Makes Thunder n’en verra aucun passer derrière le micro, la guitare, ou quelqu’instrument que ce soit.
L’album apporte quand même son lot de morceaux palpitants, comme on les aime. Qu’il s’agisse de ces mélanges d’ambiances auxquels le duo nous a habitués depuis ses débuts, comme sur « Cold Call » ou « Big Chief II », les morceaux plus poussifs « Enemy Prayer », ou encore les « balades progressives » avec « Wind Won’t Howl ». Sur ce dernier morceau, le clin d’oeil évident à « Radiologue » (titre de Blood) en fera vibrer plus d’un. Car finalement, ce sont ces morceaux que l’on retient le plus en écoutant OSI. Ceux sur lesquels le calme s’installe puis se fragmente en riffs où le jeu de guitare de Matheos se mélange aux effets de Moore, à tel point qu’on ne sait plus ce qui est vraiment joué et ce qui est électronique.
En bref, Fire Makes Thunder est un excellent album d’OSI. Il est représentatif de leur carrière et toujours aussi varié, mais n’apporte rien de neuf au paysage. Au final, il fera plaisir à ceux qui sont fans, pourra accrocher ceux qui ne connaissent pas, mais décevra les amateurs de surprises.