Symphony X – Icono-claque
Alors que son prochain album est en phase de mastering, Symphony X s’est aéré l’esprit lors de la tournée Power of Metal en compagnie notamment de Psychotic Waltz et Nevermore. Le groupe du New Jersey en a profité pour s’arrêter à l’Elysée Montmartre en cette fin février. Une fois n’est pas coutume, c’est à Jason Rullo tout juste sorti de la douche que nous avons tenté de soutirer quelques informations.
Chromatique : Tout d’abord, quelles sont tes réactions à chaud sur le concert donné par Symphony X ce soir ?
Jason Rullo : (enjoué) C’est un plaisir de venir nous produire dans votre ville. Nous savons que vous avez toujours été enthousiastes à notre égard. La date parisienne est cerclée de rouge sur notre calendrier, c’est dire ! A chaque fois, nous repartons enchantés et impatients de revenir. Néanmoins, c’était un peu dur aujourd’hui, car nous avons été éjectés du bus très tôt ce matin et il a été difficile de trouver un endroit décent pour se reposer. Les loges ici sont assez petites. De plus, certains d’entre nous subissent encore les effets du décalage horaire. Je pense que ce concert était un défi en soi, si l’on prend tous ces paramètres en compte, mais une fois sur scène, avec des fans en délire, c’est parti !
Vous voir actuellement sur les routes est assez surprenant, sachant que vous sortirez bientôt votre nouvel album Iconoclast. Vous avez joué ce soir deux titres qui figureront sur ce disque marquant votre arrivée chez Nuclear Blast. Quelles sont les raisons ayant motivé votre départ d’Inside Out ?
C’est très simple : nous sommes arrivés au terme de notre contrat avec Inside Out et vous n’êtes pas sans savoir qu’ils ont quelques soucis de gestion avec SPV… Cela dit, nous étions chez eux depuis de nombreuses années et avons toujours eu de très bonnes relations. Nous nous quittons donc en bons termes. Nuclear Blast nous est très vite apparu comme le label idéal. Ils ont fait preuve d’une certaine énergie et ont montré une envie réelle de signer avec nous. Bien que nous partagions une vision commune en termes d’objectifs, nous avons longtemps réfléchi, et ne regrettons pas notre choix.
Nuclear Blast compte en son sein des formations assez extrêmes comme Soilwork, Textures ou encore Meshuggah. Le fait que vous rejoignez ce label a suscité un questionnement chez vos fans, certains craignant un virage artistique radical, bien plus que celui entamé avec The Odyssey et poursuivi sur Paradise Lost… Le public a pu entendre ce soir avec ces deux titres inédits, que votre style n’est pas vraiment devenu obsolète. Le reste de l’album possédera-t-il la même couleur musicale que ces deux morceaux ?
Je pense que oui. Il y a comme un mélange d’ambiance et d’énergie sur cet album. Les fans sont inquiets, je les comprends. Qu’ils se rassurent, aucun label ne nous dictera de ligne de conduite. Musicalement, nous allons dans la direction que nous sentons devoir prendre. Notre musique sonne-t-elle plus Heavy ? C’est une évolution on ne peut plus naturelle pour nous. Pour être franc, Michael a tellement d’idées qu’on n’a pas pu tout explorer. Les morceaux sont très riches en guitare, c’est une évidence. Nous avons tenté d’insuffler un peu plus de groove, tout en gardant notre marque de fabrique.
Existe-t-il du matériel inédit ?
Si tu savais… des tonnes. A ce stade, ce sont des riffs et non des morceaux complets. Michael, est pour moi le Tony Iommi des temps modernes. Je suis d’ailleurs persuadé que Tony Iommi et Michael ont en commun d’avoir des quantités impressionnantes de matériel inédit, cachées quelque part dans leur grenier. Parfois, je me dis : « Zut, c’est quand même frustrant de se dire qu’on ne peut pas utiliser ce riff, ne peut-on pas faire une entorse au règlement, juste UNE fois ? » (Rires).
Comme nous l’avons mentionné, vous jouez sur cette tournée deux nouveautés : « The End of Innocence » et « Deshumanized ». A terme, songez-vous à réitérer l’expérience ?
Le public n’a – en théorie – jamais entendu ces chansons, c’est ce qui est intéressant. Les toutes premières réactions sont vraiment importantes pour nous. Dans un monde parfait, on sortirait le disque avant de partir en tournée. Les réactions sont assez positives, notamment concernant « The End of Innocence » qui a l’air de rester dans les têtes. J’ai même vu certains fans qui chantaient le titre ! Nous en avons joué un troisième, un peu plus Heavy, l’autre soir et il m’a semblé que les gens avaient plus de mal qu’avec les deux autres, même si les réactions étaient relativement bonnes.
Quand peut-on espérer voir Iconoclast dans les bacs ?
C’est encore en discussion. Tu ne me croiras peut-être pas mais nous avons envoyé le disque la semaine dernière seulement. Il vient d’être masterisé. Nous avons bon espoir de le sortir en mai, mais j’ai bien peur la sortie ne se fera qu’en juin. Ce sont des points que nous allons éclaircir très prochainement.