Atheist – Il était une Foi…
En 1993, Elements élève définitivement Atheist au rang de groupe mythique. Dans la foulée, la légende floridienne du techno death se sépare avant de se reformer, contre toute attente, en 2006. Quatre ans plus tard, le groupe livre enfin Jupiter, quatrième album d’un groupe atypique et étranger à tout compromis. Petit bilan avec le leader, Kelly Shaefer.
Progressia : Rafraîchis-nous la mémoire. Après l’impressionnant (et quelque peu incompris ?) Elements, pourquoi le groupe s’est-il séparé ? Et pourquoi s’est-il reformé plus d’une décennie plus tard ?
Kelly Shaefer : C’est un ensemble très compliqué de circonstances. Après Elements et le départ de Steve (Flynn, ndlr), je me suis senti privé de mon partenaire de composition. Et surtout, il ne faisait pas bon jouer ce genre de musique, c’était très déroutant, pour beaucoup de gens. Après tout ce que nous avions traversé en tant que groupe, et notamment la perte de notre meilleur ami Roger Patterson, j’ai voulu passer à autre chose. Treize ou quatorze ans plus tard, je me suis rendu compte grâce au web que notre musique avait eu un impact que nous n’avions pas du tout mesuré sur le moment. J’ai donc pensé qu’il serait intéressant de voir si nous pouvions au moins rendre ces albums à nouveau disponibles. Cela nous a menés à quelques apparitions dans des festivals, puis nous avons commencé à parler d’un nouvel album. Je n’aurais jamais pu imaginer la tournure qu’ont pris les événements ces cinq dernières années.
Les musiques extrêmes ont beaucoup évolué depuis Elements. Les groupes sont meilleurs techniquement parlant, et la musique est devenue plus sophistiquée, plus « progressive ». Êtes-vous d’accord avec cela et pensez-vous qu’à l’instar d’un Chuck Schuldiner, vous avec contribué à l’évolution du death metal ?
Je veux être clair sur ce point, je suis très heureux que notre genre ait progressé, et en même temps je reste prudent, car cela peut vite tourner à la démonstration technique, ce qui n’a rien à voir avec le fait d’écrire des chansons techniquement bonnes. Il faut toujours garder cela à l’esprit, pour assurer la longévité de la musique que nous aimons. Dès le début, nous avons été classés au rang des groupes de death metal car on ne savait pas comment nous qualifier. Atheist est Atheist, pour le meilleur et pour le pire, il n’existe pas de groupe comme nous.
Sur Jupiter, vous abandonnez quelques aspects d’Elements, comme les parties jazz ou latines. L’album est par conséquent beaucoup plus compact et brutal, à l’image d’Unquestionable Presence. Pourquoi ce retour aux sources ?
Nous écrivons ce que nous avons envie d’entendre et nous ne réfléchissons pas au-delà. Notre processus d’écriture est on ne peut plus limité : nous nous mettons dans le bon état d’esprit et dans les meilleures dispositions pour créer un processus naturel de composition. Nous n’allons pas utiliser des éléments de jazz simplement parce qu’on attend cela de nous. Nous étions clairement des fous furieux, mais en ce qui me concerne, j’ai toujours considéré que nous étions un groupe de metal avant tout. Il y a tellement de formations avec lesquelles j’ai grandi qui se sont ramollies… Parfois les musiciens ne se rendent même pas compte qu’ils sont déconnectés de la réalité. Pas nous. Nous aimons vraiment ce qui est rapide, heavy et complexe. Et pour savoir ce que cela signifie, il suffit d’ouvrir ses oreilles à la rue. Metallica est le parfait exemple du groupe qui a perdu la capacité de produire le genre de disques qu’on attend d’eux. Je ne comprends pas pourquoi ils ne louent pas un garage crade, avec une bouteille de vodka, pour recréer les conditions qui ont fait de « Fight Fire With Fire » et autres des classiques. Ils ont plus d’argent qu’ils n’en auront jamais besoin, alors qu’ils en redonnent un peu, louent un appartement pour six mois et refassent un peu de bon metal !
Jupiter est un album court, ne craignez-vous la frustration chez l’auditeur ?
Si nous écrivions des titres de six minutes, vu le tempo auquel nous jouons, cela abîmerait le cerveau, le mien en tous cas ! C’est de la musique hautement concentrée. Honnêtement, lorsque tu écoutes des titres de plus de six minutes, si tu enlèves la branlette des soli, les introductions épiques et que tu ne gardes que la vraie substance de la musique, tu te constate la plupart du temps qu’il y a au moins deux bonnes minutes de remplissage. Nous aimons aller droit au but puis passer à autre chose. Le meilleur album de death metal reste à mon avis Reign in Blood de Slayer (1986). Ça déchire pendant vingt-huit minutes, et lorsque c’est fini, tu es heureux de faire une pause (rires). Tu écoutes l’album comme un tout, et Jupiter est à mon sens un de ces albums dont tu te délectes d’une traite. Un voyage de trente-quatre minutes.
Comment s’est passée votre collaboration avec Jason Suecof de Trivium, qui a produit Jupiter ?
Il n’a fait que mixer l’album, pour être précis. Nous avions entendu parler de lui, et appréciions déjà son travail et son approche in your face. Par ailleurs, c’est un fan de la première heure, qui sait exactement ce que nous sommes, et il se trouve qu’il est est aussi lui-même un putain de bassiste et un guitariste de génie. Il a été incroyable et nous n’avons que du respect pour lui. Nous avons eu de la chance qu’il puisse nous inclure dans son emploi du temps car il est très pris. Nous sommes ravis des rapports que nous entretenons aujourd’hui avec Jason, autant sur le plan personnel que professionnel.
Tony Choy aurait dû tenir la basse sur Jupiter. Pourquoi a-t-il quitté le groupe ?
L’histoire a été racontée il y a quelques mois déjà. En gros il n’a pas pris le temps de venir composer avec nous. Il était occupé avec un autre projet et le temps semblait le fuir. Puis au moment où il s’est agi d’être prêt pour l’album, alors qu’il ne restait que trois semaines pour écrire et enregistrer la basse, il nous a répondu qu’il n’avait pas le temps, et nous avons dû faire un choix. Jonathan Thompson est un grand bassiste en plus d’être un excellent guitariste. Comme il avait écrit l’album avec nous à la guitare, il nous a semblé logique de lui faire composer et enregistrer la basse. Il a fait un superbe travail. Nombreux sont ceux qui nous ont demandé pourquoi la basse ne s’entendait pas autant que sur les précédents albums. Je dirais simplement que c’est voulu et que j’en suis responsable. Cela devait être un disque féroce, heavy, qui s’appuie sur tous les musiciens et pas seulement la basse. Cela aurait été la même chose si Tony avait joué sur Jupiter.
Tu as écrit toutes les paroles de l’album. La nature et les phénomènes qui gouvernent notre planète semblent être des thèmes importants pour toi.
Oui, et ils devraient l’être pour tout le monde. La Terre est mon église, d’une certaine façon. Il y a toujours sur Terre des choses, des comportements ou des situations qui m’intriguent. Je réfléchis rarement à ce que je vais écrire avant de passer à l’acte, et j’ai rarement en tête le titre d’une chanson avant qu’elle soit achevée, à part « Faux King Christ ».
Ce titre est-il un jeu de mots ?
Bien sûr…
As-tu besoin de parler de religion ?
Non, mais c’est un sujet que semble être indispensable pour d’autres, comme une sorte de béquille. Mais ce que j’observe à chaque moment de ma vie se retrouve forcément dans ce que j’écris. La religion est un fléau d’une proportion monumentale, la pensée organisée est dangereuse et stagnante. Nous sommes tous des individus uniques, pourquoi devrions-nous penser la même chose ? Les gens pensent qu’ils auront davantage de crédibilité si les autres pensent comme eux. Cela me semble insensé. Mais je t’assure qu’il il y a de nombreux sujets autres que la religion sur cet album !
Trois guitaristes étaient présents sur Elements. Il n’en reste désormais plus qu’un. Est-ce un choix délibéré afin d’éviter les conflits de personnalité ? Ou est-ce simplement le choix de la simplicité et de l’efficacité ?
J’ai écrit une grande partie des guitares avec Jonathan et Chris Baker. En concert, je ne joue plus, mais j’ai toujours écrit de nombreux plans, et je ne suis pas le seul : même Steve Flynn a écrit un passage à la guitare sur Jupiter.
J’ai lu des choses très diverses sur Jupiter, de bonnes chroniques comme des avis plus mitigés. Avez-vous eu le même genre de retours ?
Oui, effectivement. Nous avons lu des chroniques élogieuses sur l’album, ainsi que quelques mauvaises, et c’est le signe d’une œuvre d’exception. Le but est de susciter des sentiments passionnés au sujet de ton œuvre, plutôt que des avis intermédiaires et mitigés, qui signifient que personne n’a vraiment d’opinion. Autrement dit, je préfère de très bons et de très mauvais avis plutôt que des chroniques majoritairement auto-suffisantes et qui ne disent rien. La plupart de ceux qui n’aiment pas le disque invoquent de mauvaises raisons à mon sens, dénigrant la production moderne comme s’il fallait revenir à l’obscure époque du huit pistes (rires) ! Vingt ans plus tard, les choses ont changé, et je trouve qu’il est fantastique de pouvoir entendre au final toutes les petites subtilités de notre musique grâce à l’incroyable précision de la production de Jason Suecof.
Le chiffre 4 a-t-il une valeur symbolique à vos yeux ?
C’est le chiffre astrologique de Jupiter, et bien entendu Jupiter est le quatrième album d’Atheist. Judicieux rapprochement…
Peux-tu nous parler de vos projets immédiats ? Allez-vous vous concentrer sur Atheist ou avez-vous d’autres projets ?
Pour l’instant il s’agit de s’occuper d’Atheist, de soutenir le disque en tournée. Mais j’ai toujours plusieurs cordes à mon arc, mes camarades aussi.
Un dernier mot pour les lecteurs de Progressia ?
Merci à tous ceux qui sont ouverts d’esprit dans le metal, je vous donne rendez-vous sur la tournée 2011 !
Progressia : Rafraîchis-nous la mémoire. Après l’impressionnant (et quelque peu incompris ?) Elements, pourquoi le groupe s’est-il séparé ? Et pourquoi s’est-il reformé plus d’une décennie plus tard ?
Kelly Shaefer : C’est un ensemble très compliqué de circonstances. Après Elements et le départ de Steve (Flynn, ndlr), je me suis senti privé de mon partenaire de composition. Et surtout, il ne faisait pas bon jouer ce genre de musique, c’était très déroutant, pour beaucoup de gens. Après tout ce que nous avions traversé en tant que groupe, et notamment la perte de notre meilleur ami Roger Patterson, j’ai voulu passer à autre chose. Treize ou quatorze ans plus tard, je me suis rendu compte grâce au web que notre musique avait eu un impact que nous n’avions pas du tout mesuré sur le moment. J’ai donc pensé qu’il serait intéressant de voir si nous pouvions au moins rendre ces albums à nouveau disponibles. Cela nous a menés à quelques apparitions dans des festivals, puis nous avons commencé à parler d’un nouvel album. Je n’aurais jamais pu imaginer la tournure qu’ont pris les événements ces cinq dernières années.
Les musiques extrêmes ont beaucoup évolué depuis Elements. Les groupes sont meilleurs techniquement parlant, et la musique est devenue plus sophistiquée, plus « progressive ». Êtes-vous d’accord avec cela et pensez-vous qu’à l’instar d’un Chuck Schuldiner, vous avec contribué à l’évolution du death metal ?
Je veux être clair sur ce point, je suis très heureux que notre genre ait progressé, et en même temps je reste prudent, car cela peut vite tourner à la démonstration technique, ce qui n’a rien à voir avec le fait d’écrire des chansons techniquement bonnes. Il faut toujours garder cela à l’esprit, pour assurer la longévité de la musique que nous aimons. Dès le début, nous avons été classés au rang des groupes de death metal car on ne savait pas comment nous qualifier. Atheist est Atheist, pour le meilleur et pour le pire, il n’existe pas de groupe comme nous.
Sur Jupiter, vous abandonnez quelques aspects d’Elements, comme les parties jazz ou latines. L’album est par conséquent beaucoup plus compact et brutal, à l’image d’Unquestionable Presence. Pourquoi ce retour aux sources ?
Nous écrivons ce que nous avons envie d’entendre et nous ne réfléchissons pas au-delà. Notre processus d’écriture est on ne peut plus limité : nous nous mettons dans le bon état d’esprit et dans les meilleures dispositions pour créer un processus naturel de composition. Nous n’allons pas utiliser des éléments de jazz simplement parce qu’on attend cela de nous. Nous étions clairement des fous furieux, mais en ce qui me concerne, j’ai toujours considéré que nous étions un groupe de metal avant tout. Il y a tellement de formations avec lesquelles j’ai grandi qui se sont ramollies… Parfois les musiciens ne se rendent même pas compte qu’ils sont déconnectés de la réalité. Pas nous. Nous aimons vraiment ce qui est rapide, heavy et complexe. Et pour savoir ce que cela signifie, il suffit d’ouvrir ses oreilles à la rue. Metallica est le parfait exemple du groupe qui a perdu la capacité de produire le genre de disques qu’on attend d’eux. Je ne comprends pas pourquoi ils ne louent pas un garage crade, avec une bouteille de vodka, pour recréer les conditions qui ont fait de « Fight Fire With Fire » et autres des classiques. Ils ont plus d’argent qu’ils n’en auront jamais besoin, alors qu’ils en redonnent un peu, louent un appartement pour six mois et refassent un peu de bon metal !
Jupiter est un album court, ne craignez-vous la frustration chez l’auditeur ?
Si nous écrivions des titres de six minutes, vu le tempo auquel nous jouons, cela abîmerait le cerveau, le mien en tous cas ! C’est de la musique hautement concentrée. Honnêtement, lorsque tu écoutes des titres de plus de six minutes, si tu enlèves la branlette des soli, les introductions épiques et que tu ne gardes que la vraie substance de la musique, tu te constate la plupart du temps qu’il y a au moins deux bonnes minutes de remplissage. Nous aimons aller droit au but puis passer à autre chose. Le meilleur album de death metal reste à mon avis Reign in Blood de Slayer (1986). Ça déchire pendant vingt-huit minutes, et lorsque c’est fini, tu es heureux de faire une pause (rires). Tu écoutes l’album comme un tout, et Jupiter est à mon sens un de ces albums dont tu te délectes d’une traite. Un voyage de trente-quatre minutes.
Comment s’est passée votre collaboration avec Jason Suecof de Trivium, qui a produit Jupiter ?
Il n’a fait que mixer l’album, pour être précis. Nous avions entendu parler de lui, et appréciions déjà son travail et son approche in your face. Par ailleurs, c’est un fan de la première heure, qui sait exactement ce que nous sommes, et il se trouve qu’il est est aussi lui-même un putain de bassiste et un guitariste de génie. Il a été incroyable et nous n’avons que du respect pour lui. Nous avons eu de la chance qu’il puisse nous inclure dans son emploi du temps car il est très pris. Nous sommes ravis des rapports que nous entretenons aujourd’hui avec Jason, autant sur le plan personnel que professionnel.
Tony Choy aurait dû tenir la basse sur Jupiter. Pourquoi a-t-il quitté le groupe ?
L’histoire a été racontée il y a quelques mois déjà. En gros il n’a pas pris le temps de venir composer avec nous. Il était occupé avec un autre projet et le temps semblait le fuir. Puis au moment où il s’est agi d’être prêt pour l’album, alors qu’il ne restait que trois semaines pour écrire et enregistrer la basse, il nous a répondu qu’il n’avait pas le temps, et nous avons dû faire un choix. Jonathan Thompson est un grand bassiste en plus d’être un excellent guitariste. Comme il avait écrit l’album avec nous à la guitare, il nous a semblé logique de lui faire composer et enregistrer la basse. Il a fait un superbe travail. Nombreux sont ceux qui nous ont demandé pourquoi la basse ne s’entendait pas autant que sur les précédents albums. Je dirais simplement que c’est voulu et que j’en suis responsable. Cela devait être un disque féroce, heavy, qui s’appuie sur tous les musiciens et pas seulement la basse. Cela aurait été la même chose si Tony avait joué sur Jupiter.
Tu as écrit toutes les paroles de l’album. La nature et les phénomènes qui gouvernent notre planète semblent être des thèmes importants pour toi.
Oui, et ils devraient l’être pour tout le monde. La Terre est mon église, d’une certaine façon. Il y a toujours sur Terre des choses, des comportements ou des situations qui m’intriguent. Je réfléchis rarement à ce que je vais écrire avant de passer à l’acte, et j’ai rarement en tête le titre d’une chanson avant qu’elle soit achevée, à part « Faux King Christ ».
Ce titre est-il un jeu de mots ?
Bien sûr…
As-tu besoin de parler de religion ?
Non, mais c’est un sujet que semble être indispensable pour d’autres, comme une sorte de béquille. Mais ce que j’observe à chaque moment de ma vie se retrouve forcément dans ce que j’écris. La religion est un fléau d’une proportion monumentale, la pensée organisée est dangereuse et stagnante. Nous sommes tous des individus uniques, pourquoi devrions-nous penser la même chose ? Les gens pensent qu’ils auront davantage de crédibilité si les autres pensent comme eux. Cela me semble insensé. Mais je t’assure qu’il il y a de nombreux sujets autres que la religion sur cet album !
Trois guitaristes étaient présents sur Elements. Il n’en reste désormais plus qu’un. Est-ce un choix délibéré afin d’éviter les conflits de personnalité ? Ou est-ce simplement le choix de la simplicité et de l’efficacité ?
J’ai écrit une grande partie des guitares avec Jonathan et Chris Baker. En concert, je ne joue plus, mais j’ai toujours écrit de nombreux plans, et je ne suis pas le seul : même Steve Flynn a écrit un passage à la guitare sur Jupiter.
J’ai lu des choses très diverses sur Jupiter, de bonnes chroniques comme des avis plus mitigés. Avez-vous eu le même genre de retours ?
Oui, effectivement. Nous avons lu des chroniques élogieuses sur l’album, ainsi que quelques mauvaises, et c’est le signe d’une œuvre d’exception. Le but est de susciter des sentiments passionnés au sujet de ton œuvre, plutôt que des avis intermédiaires et mitigés, qui signifient que personne n’a vraiment d’opinion. Autrement dit, je préfère de très bons et de très mauvais avis plutôt que des chroniques majoritairement auto-suffisantes et qui ne disent rien. La plupart de ceux qui n’aiment pas le disque invoquent de mauvaises raisons à mon sens, dénigrant la production moderne comme s’il fallait revenir à l’obscure époque du huit pistes (rires) ! Vingt ans plus tard, les choses ont changé, et je trouve qu’il est fantastique de pouvoir entendre au final toutes les petites subtilités de notre musique grâce à l’incroyable précision de la production de Jason Suecof.
Le chiffre 4 a-t-il une valeur symbolique à vos yeux ?
C’est le chiffre astrologique de Jupiter, et bien entendu Jupiter est le quatrième album d’Atheist. Judicieux rapprochement…
Peux-tu nous parler de vos projets immédiats ? Allez-vous vous concentrer sur Atheist ou avez-vous d’autres projets ?
Pour l’instant il s’agit de s’occuper d’Atheist, de soutenir le disque en tournée. Mais j’ai toujours plusieurs cordes à mon arc, mes camarades aussi.
Un dernier mot pour les lecteurs de Progressia ?
Merci à tous ceux qui sont ouverts d’esprit dans le metal, je vous donne rendez-vous sur la tournée 2011 !