Shadow Gallery – Des fantômes en chair et en os
Nul ne pensait voir arriver un jour dans nos contrées l’une des figures emblématiques du metal progressif des années quatre-vingt-dix. Shadow Gallery fait effectivement partie de cette catégorie de groupes maudits, réputés pour leur talent de composition mais qui ne vendent pas… et donc ne tournent pas, faute de moyens. Et pourtant, alors que les Américains étaient voués à ne jamais mettre le pied dans la capitale française, ce fut un véritable coup de tonnerre que l’annonce d’une venue en Europe pour quelques dates, et des retrouvailles avec Carl Cadden-James, douze ans après une première rencontre pour notre premier numéro papier.
Progressia : C’est un jour à marquer d’une pierre blanche ! Comment cette tournée européenne a-t-elle vu le jour ?
Carl Cadden-James : Nous avons toujours voulu tourner en Europe, seulement la vie est faite d’une telle manière qu’il est difficile de faire toujours ce que l’on veut. Il y a eu plusieurs facteurs qui ont rendu possible cette journée. Tout d’abord, les réactions suite à la sortie de Digital Ghosts et la vidéo de « Gold Dust », tournée pour MTV. Nous avons eu en outre cette opportunité de nous produire sur un bateau pendant une croisière, mais pour des raisons que j’ignore, ce projet a été tué dans l’œuf. Nous ne sommes plus très jeunes et c’était suffisamment rageant pour nous amener à songer une bonne fois pour toutes à franchir l’Atlantique pour venir à la rencontre de notre public.
Quelles sont tes impressions à chaud avant de monter sur scène ?
C’est l’un des plus grands bonheurs de ma vie. Nous sommes arrivés aujourd’hui et tous les gens que nous avons croisés ont été absolument merveilleux avec nous. Nous n’avons pas eu d’accueil aussi chaleureux que le vôtre. En tant que musicien jouant dans un groupe qui ne fait principalement que du studio, les concerts donnés les jours précédents nous ont procuré beaucoup de plaisir. Je connais Paris pour y être déjà venu, c’est une ville magique. Je sais que mes parents sont fiers et heureux de savoir que leur fils se produit ici ce soir. Ça représente tellement pour moi !
Quels sont les premiers retours de cette tournée européenne ?
Toutes proportions gardées, les salles affichent complet et le concert donné au Prog Power a été super !
Tout en discutant, on dirait que tu n’en reviens toujours pas. Comment appréhendes-tu cette attente accumulée au fil des ans par les fans ? Brendt Allman nous a glissé il y a quelques minutes : « C’est absolument dingue ! Je ne suis qu’un pauvre Redneck de Pennsylvanie et tous ces gens sont là pour nous ! »…
Je ne réalise absolument pas ce que nous vivons en ce moment. Je n’arrive pas à croire que des gens viennent et veulent nous voir. Mais je ne pense pas que cet engouement soit si démesuré. Toutes ces personnes sont authentiques et sincères avec nous, et pour ma part, je me rends compte que nous avons vraiment touché beaucoup de monde. C’est bizarre.
En tant qu’Américain, penses-tu que les musiques progressives sont plus présentes en Europe qu’aux États-Unis ? As-tu constaté une éventuelle différence de perception entre le public de vos localités et celles du Vieux Continent ?
Nous avons donné un concert à la maison destiné à nos familles et amis proches. Pourtant, pas mal d’Américains sont venus des quatre coins du pays pour nous voir. Je pourrais jouer n’importe quoi dans n’importe quel style de musique, cela n’empêcherait pas ma mère d’être présente chaque fois que je me produis sur scène. En Europe, c’est pareil finalement, les gens assistent à ces quelques concerts pour l’amour de l’art.
Cette première tournée a néanmoins un goût particulier. Ne regrettez-vous pas de ne pas avoir essayé de tourner avant la disparition de Mike Baker ?
Bien évidemment même je tends à penser que rien n’arrive sans raison. Nous avons toujours pensé en tant que groupe que ce qui doit se faire arrivera, sinon tant pis.
Comment avez-vous composé votre setlist ? Entre les choix du cœur et de ceux des fans, cela a dû vous occasionner de sacrés maux de tête ?
Nous avons émis la supposition que les gens qui viendraient nous voir seraient plus intéressés par nos titres les plus heavy. Nous souhaitions aussi piocher dans tous nos disques. Enfin, nous devions également garder à l’esprit qu’il nous fallait choisir des morceaux que nous pouvions jouer sur scène. À partir de là, nous avons plus ou moins cerné les desiderata des fans.
Qu’as-tu envie de dire à nos lecteurs, dont une partie est certainement présente ce soir au Nouveau Casino ?
(Visiblement ému) Merci… Vous n’avez pas idée de ce que cela représente pour nous et je sais que vous avez attendu longtemps. Sachez à quel point nous sommes honorés d’être là. Cette opportunité nous contraint à rester humbles et reconnaissants. Je ne suis qu’un type tout ce qu’il y a de plus simple, je vis dans une ferme et me voilà aujourd’hui à Paris avec des passionnés qui me demandent photos et autographes et, quelque part, ça me perturbe pas mal. Je le dis, je le répète, j’adore Paris, votre pays est vraiment magnifique. Encore une fois, je suis enchanté, ravi et heureux de jouer pour vous ce soir. C’est la chance d’une vie et un privilège rare. Merci encore.
Progressia : C’est un jour à marquer d’une pierre blanche ! Comment cette tournée européenne a-t-elle vu le jour ?
Carl Cadden-James : Nous avons toujours voulu tourner en Europe, seulement la vie est faite d’une telle manière qu’il est difficile de faire toujours ce que l’on veut. Il y a eu plusieurs facteurs qui ont rendu possible cette journée. Tout d’abord, les réactions suite à la sortie de Digital Ghosts et la vidéo de « Gold Dust », tournée pour MTV. Nous avons eu en outre cette opportunité de nous produire sur un bateau pendant une croisière, mais pour des raisons que j’ignore, ce projet a été tué dans l’œuf. Nous ne sommes plus très jeunes et c’était suffisamment rageant pour nous amener à songer une bonne fois pour toutes à franchir l’Atlantique pour venir à la rencontre de notre public.
Quelles sont tes impressions à chaud avant de monter sur scène ?
C’est l’un des plus grands bonheurs de ma vie. Nous sommes arrivés aujourd’hui et tous les gens que nous avons croisés ont été absolument merveilleux avec nous. Nous n’avons pas eu d’accueil aussi chaleureux que le vôtre. En tant que musicien jouant dans un groupe qui ne fait principalement que du studio, les concerts donnés les jours précédents nous ont procuré beaucoup de plaisir. Je connais Paris pour y être déjà venu, c’est une ville magique. Je sais que mes parents sont fiers et heureux de savoir que leur fils se produit ici ce soir. Ça représente tellement pour moi !
Quels sont les premiers retours de cette tournée européenne ?
Toutes proportions gardées, les salles affichent complet et le concert donné au Prog Power a été super !
Tout en discutant, on dirait que tu n’en reviens toujours pas. Comment appréhendes-tu cette attente accumulée au fil des ans par les fans ? Brendt Allman nous a glissé il y a quelques minutes : « C’est absolument dingue ! Je ne suis qu’un pauvre Redneck de Pennsylvanie et tous ces gens sont là pour nous ! »…
Je ne réalise absolument pas ce que nous vivons en ce moment. Je n’arrive pas à croire que des gens viennent et veulent nous voir. Mais je ne pense pas que cet engouement soit si démesuré. Toutes ces personnes sont authentiques et sincères avec nous, et pour ma part, je me rends compte que nous avons vraiment touché beaucoup de monde. C’est bizarre.
En tant qu’Américain, penses-tu que les musiques progressives sont plus présentes en Europe qu’aux États-Unis ? As-tu constaté une éventuelle différence de perception entre le public de vos localités et celles du Vieux Continent ?
Nous avons donné un concert à la maison destiné à nos familles et amis proches. Pourtant, pas mal d’Américains sont venus des quatre coins du pays pour nous voir. Je pourrais jouer n’importe quoi dans n’importe quel style de musique, cela n’empêcherait pas ma mère d’être présente chaque fois que je me produis sur scène. En Europe, c’est pareil finalement, les gens assistent à ces quelques concerts pour l’amour de l’art.
Cette première tournée a néanmoins un goût particulier. Ne regrettez-vous pas de ne pas avoir essayé de tourner avant la disparition de Mike Baker ?
Bien évidemment même je tends à penser que rien n’arrive sans raison. Nous avons toujours pensé en tant que groupe que ce qui doit se faire arrivera, sinon tant pis.
Comment avez-vous composé votre setlist ? Entre les choix du cœur et de ceux des fans, cela a dû vous occasionner de sacrés maux de tête ?
Nous avons émis la supposition que les gens qui viendraient nous voir seraient plus intéressés par nos titres les plus heavy. Nous souhaitions aussi piocher dans tous nos disques. Enfin, nous devions également garder à l’esprit qu’il nous fallait choisir des morceaux que nous pouvions jouer sur scène. À partir de là, nous avons plus ou moins cerné les desiderata des fans.
Qu’as-tu envie de dire à nos lecteurs, dont une partie est certainement présente ce soir au Nouveau Casino ?
(Visiblement ému) Merci… Vous n’avez pas idée de ce que cela représente pour nous et je sais que vous avez attendu longtemps. Sachez à quel point nous sommes honorés d’être là. Cette opportunité nous contraint à rester humbles et reconnaissants. Je ne suis qu’un type tout ce qu’il y a de plus simple, je vis dans une ferme et me voilà aujourd’hui à Paris avec des passionnés qui me demandent photos et autographes et, quelque part, ça me perturbe pas mal. Je le dis, je le répète, j’adore Paris, votre pays est vraiment magnifique. Encore une fois, je suis enchanté, ravi et heureux de jouer pour vous ce soir. C’est la chance d’une vie et un privilège rare. Merci encore.