Nihil Novi Sub Sole – ‘O Sole Mio !
Ce nouveau projet dark ambiant de Marco Kehren (Deinonychus, Bethlehem) a enthousiasmé plus d’un auditeur de par la qualité de ses compositions, aussi noires que l’âme damnée de leur géniteur, et de son concept s’intéressant aux pires souffrances que peut s’infliger l’espère humaine. Quelques propos éclairants du fougueux Hollandais plus tard, et Mussolini et Jésus se retournent dans leur tombe.
Progressia : Nihil Novi Sub Sole signifie « rien de nouveau sous le soleil »…
Marco Kehren : Un nom que j’ai choisi pour son côté sarcastique. J’essaye avec ce projet de concevoir des concepts à partir d’éléments historiques ou contemporains. Pour différentes raisons, les gens négligent ou se fichent toujours des causalités qui mènent aux guerres, atrocités ou autres brutalités. Il s’agit donc de présenter du concret dans ma musique, mais il n’y a rien de nouveau sous le soleil…
Que tires-tu de tes expériences avec Deinonychus et Bethlehem, et que souhaiterais-tu accomplir avec Nihil Novi Sub Sole ?
Deinonychus et Bethlehem m’ont formé en tant que musicien et ont contribué à m’ouvrir l’esprit. Ces groupes m’ont occupé pendant presque vingt ans. Avec Nihil Novi Sub Sole, je veux aller fouler d’autres territoires musicaux et je pourrais bien envisager une approche de bande originale de film dans le futur.
Existe-t-il un quelconque lien entre ce nouveau projet et les anciens, si ce n’est la musique ?
Il y a sans aucun doute des similarités concernant la manière dont les émotions sont exprimées musicalement.
Jupiter Temple serait-il un concept album ?
Absolument. Ce premier disque revient sur les atrocités de la guerre, avec des témoignages de victimes, ce qui rend l’atmosphère globale encore plus sombre qu’elle ne l’était déjà rien qu’avec la musique. Le titre Jupiter Temple est une métaphore de certains idéaux que tout le monde suit aveuglément sans se poser de questions, et pour lesquels on serait capable de tuer ou de réduire en esclavage.
Les pistes possèdent des ambiances dramatiques mais également un son puissant. Quelles sortes d’émotions voulais-tu transmettre ?
Je reconnais qu’il y a une forme de désespoir dans cette musique. Cela résume assez bien le propos, qui renvoie à des situations ou des événements au cours desquels les hommes se retrouvent poussés dans leurs derniers retranchements. Qu’essaies-tu d’accomplir précisément ? C’est exactement ce que ta question implique. Les morceaux n’ont pas de signification plus profonde que cela. Peut-on parler de la décadence de notre société ? Croire aux prédictions Mayas ? Je pense simplement que la disparition de certaines valeurs nous pousse vers des situations comme celles décrites sur cet album. Bref, je n’ai jamais prêté attention aux Mayas, ni à aucun autre présage.
« Obedience to None » rappelle la situation des marchés financiers, que l’on pourrait considérer ici comme la forme d’oppression contemporaine la plus extrême. Que penses-tu de cette interprétation ?
Étant donnée la situation actuelle, tu as bien cerné le morceau !
Pourquoi avoir utilisé des samples de Mussolini ? N’y a t-il pas ici une sorte de double sens ? Ne penses-tu pas que les auditeurs risquent de mal interpréter tes intentions et de penser que tu fais une proclamation d’extrême-droite ?
Ces samples ne font que donner une touche ironique au morceau. Certaines personnes pourraient s’y méprendre et mal interpréter l’intégralité de cet album, ça valait donc la peine de mettre ces samples… Pour le moment, personne n’a crié au scandale, ce qui me permet de supposer que le message est clair !
As-tu été influencé par les films des années soixante-dix comme Salò ou les 120 journées of Sodome de Pasolini ? Ton album ferait une bande originale parfaite pour ce genre de productions !
Non, mais je reste très influencé par les compositeurs de bande originale comme Wojciech Kilar [auteur entre autres du Dracula de Francis Ford Coppola, ndlr]. Il y a peut-être une connexion à faire…
Participes-tu à d’autres projets ?
Non, je suis déjà bien occupé avec Nihil Novi Sub Sole en ce moment, et il y a peu de chances que je prévoie de faire quelque chose d’autre à côté.
Que prévois-tu à court ou moyen terme, dès lors ?
Nous sommes en train de chercher quelques dates, à commencer par l’Allemagne en septembre.
N’est-ce pas une tâche ardue ?
Il est difficile de tourner à cause du genre de musique que nous jouons, nous sommes déjà satisfaits de pouvoir faire des concerts par-ci par-là.
Progressia : Nihil Novi Sub Sole signifie « rien de nouveau sous le soleil »…
Marco Kehren : Un nom que j’ai choisi pour son côté sarcastique. J’essaye avec ce projet de concevoir des concepts à partir d’éléments historiques ou contemporains. Pour différentes raisons, les gens négligent ou se fichent toujours des causalités qui mènent aux guerres, atrocités ou autres brutalités. Il s’agit donc de présenter du concret dans ma musique, mais il n’y a rien de nouveau sous le soleil…
Que tires-tu de tes expériences avec Deinonychus et Bethlehem, et que souhaiterais-tu accomplir avec Nihil Novi Sub Sole ?
Deinonychus et Bethlehem m’ont formé en tant que musicien et ont contribué à m’ouvrir l’esprit. Ces groupes m’ont occupé pendant presque vingt ans. Avec Nihil Novi Sub Sole, je veux aller fouler d’autres territoires musicaux et je pourrais bien envisager une approche de bande originale de film dans le futur.
Existe-t-il un quelconque lien entre ce nouveau projet et les anciens, si ce n’est la musique ?
Il y a sans aucun doute des similarités concernant la manière dont les émotions sont exprimées musicalement.
Jupiter Temple serait-il un concept album ?
Absolument. Ce premier disque revient sur les atrocités de la guerre, avec des témoignages de victimes, ce qui rend l’atmosphère globale encore plus sombre qu’elle ne l’était déjà rien qu’avec la musique. Le titre Jupiter Temple est une métaphore de certains idéaux que tout le monde suit aveuglément sans se poser de questions, et pour lesquels on serait capable de tuer ou de réduire en esclavage.
Les pistes possèdent des ambiances dramatiques mais également un son puissant. Quelles sortes d’émotions voulais-tu transmettre ?
Je reconnais qu’il y a une forme de désespoir dans cette musique. Cela résume assez bien le propos, qui renvoie à des situations ou des événements au cours desquels les hommes se retrouvent poussés dans leurs derniers retranchements. Qu’essaies-tu d’accomplir précisément ? C’est exactement ce que ta question implique. Les morceaux n’ont pas de signification plus profonde que cela. Peut-on parler de la décadence de notre société ? Croire aux prédictions Mayas ? Je pense simplement que la disparition de certaines valeurs nous pousse vers des situations comme celles décrites sur cet album. Bref, je n’ai jamais prêté attention aux Mayas, ni à aucun autre présage.
« Obedience to None » rappelle la situation des marchés financiers, que l’on pourrait considérer ici comme la forme d’oppression contemporaine la plus extrême. Que penses-tu de cette interprétation ?
Étant donnée la situation actuelle, tu as bien cerné le morceau !
Pourquoi avoir utilisé des samples de Mussolini ? N’y a t-il pas ici une sorte de double sens ? Ne penses-tu pas que les auditeurs risquent de mal interpréter tes intentions et de penser que tu fais une proclamation d’extrême-droite ?
Ces samples ne font que donner une touche ironique au morceau. Certaines personnes pourraient s’y méprendre et mal interpréter l’intégralité de cet album, ça valait donc la peine de mettre ces samples… Pour le moment, personne n’a crié au scandale, ce qui me permet de supposer que le message est clair !
As-tu été influencé par les films des années soixante-dix comme Salò ou les 120 journées of Sodome de Pasolini ? Ton album ferait une bande originale parfaite pour ce genre de productions !
Non, mais je reste très influencé par les compositeurs de bande originale comme Wojciech Kilar [auteur entre autres du Dracula de Francis Ford Coppola, ndlr]. Il y a peut-être une connexion à faire…
Participes-tu à d’autres projets ?
Non, je suis déjà bien occupé avec Nihil Novi Sub Sole en ce moment, et il y a peu de chances que je prévoie de faire quelque chose d’autre à côté.
Que prévois-tu à court ou moyen terme, dès lors ?
Nous sommes en train de chercher quelques dates, à commencer par l’Allemagne en septembre.
N’est-ce pas une tâche ardue ?
Il est difficile de tourner à cause du genre de musique que nous jouons, nous sommes déjà satisfaits de pouvoir faire des concerts par-ci par-là.