Asia
03/06/2010
Z7 Konzertfabrik - Pratteln (CH)
Par Christophe Gigon
Photos: Christophe Gigon
Site du groupe : http://www.originalasia.com/
Setlist :
I Believe / Only Time Will Tell / Holy War / Never Again / Through My Veins / Don't Cry / Solo Steve Howe / The Smile Has Left Your Eyes / Open Your Eyes / Finger on the Trigger / Time Again / An Extraordinary Life / End of the World / The Heat Goes On + Solo Carl Palmer / Sole Survivor / Go / Heat of the Moment
Voilà un concert avant lequel une crainte tenace mêlée à une certaine tristesse concouraient à faire naître une redoutable appréhension. Allait-on assister à une réunion d’anciens combattants ventripotents et décevants ? Heureusement, la sortie d’Omega cette année a tout de même su raviver les ardeurs des fans, encore sous le choc du pitoyable Phoenix, disque de la reformation du line up originel. Et pourtant, c’est quand on s’y attend le moins que la bonne surprise pointe le bout de son nez…
C’est un Z7 quasi complet qui accueille Carl Palmer (ELP) à la batterie, John Wetton (King Crimson, UK, Icon) à la basse et au chant, Steve Howe (Yes, GTR) à la guitare et Geoff Downes (Buggles) aux claviers. Si le physique des instrumentistes ne ment pas sur le temps écoulé depuis leurs débuts, dans les années soixante-dix, la dextérité et la mise en place du quartette en bluffent plus d’un ! Une énergie rare et un excellent son prouvent aux mauvaises langues que la soirée était loin de l’oraison funèbre. En à peine quatre-vingt-dix minutes, rappels compris, le concert est d’une telle intensité, qu’après le décollage raté de 2008, Asia prend bel et bien son envol.
Le choix de titres agencés avec pertinence captive le public. Omega est largement représenté, mais également Asia et Alpha, les deux premiers albums publiés au début des années quatre-vingt. Ellipse totale de l’ère Payne : le pauvre John, qui ne mérite décidément pas un tel traitement, se voit d’ailleurs contraint de tourner sous le nom ridicule d’Asia featuring John Payne. La formation se permet en outre de faire l’impasse sur des titres issus de leurs autres formations respectives qui apparaissaient pourtant encore largement lors de la précédente tournée. D’ailleurs, au rayon merchandising, seuls les quatre albums cités sont disponibles. Si cela n’est pas réécrire l’histoire…
Si les passages en solitaire de Steve Howe, toujours aussi agile à la guitare acoustique, sont accueillis avec ferveur, le solo de batterie attendu ne semble toutefois pas nécessaire pour prouver à l’auditoire que c’est bien l’homme derrière les fûts qui composa les tortueuses rythmiques de l’ébouriffant Tarkus (ELP). De plus, les morceaux les plus récents ont obtenu les acclamations de la foule au même titre que les éternels classiques que sont « Only Time Will Tell » ou « Heat of the Moment », cousin à peine déguisé de « Owner of a Lonely Heart » du Yes de Trevor Rabin.
S’il serait exagéré de prétendre que la jeunesse a investi en masse la Konzertfabrik de Pratteln, il faut bien reconnaître que cette musique trentenaire a bien mieux vieilli que ce qu’elle aurait pu laisser croire de prime abord. Une bonne soirée, nostalgique mais prometteuse. Finalement, il s’agit bien là de la renaissance d’un phénix enflammé.
C’est un Z7 quasi complet qui accueille Carl Palmer (ELP) à la batterie, John Wetton (King Crimson, UK, Icon) à la basse et au chant, Steve Howe (Yes, GTR) à la guitare et Geoff Downes (Buggles) aux claviers. Si le physique des instrumentistes ne ment pas sur le temps écoulé depuis leurs débuts, dans les années soixante-dix, la dextérité et la mise en place du quartette en bluffent plus d’un ! Une énergie rare et un excellent son prouvent aux mauvaises langues que la soirée était loin de l’oraison funèbre. En à peine quatre-vingt-dix minutes, rappels compris, le concert est d’une telle intensité, qu’après le décollage raté de 2008, Asia prend bel et bien son envol.
Le choix de titres agencés avec pertinence captive le public. Omega est largement représenté, mais également Asia et Alpha, les deux premiers albums publiés au début des années quatre-vingt. Ellipse totale de l’ère Payne : le pauvre John, qui ne mérite décidément pas un tel traitement, se voit d’ailleurs contraint de tourner sous le nom ridicule d’Asia featuring John Payne. La formation se permet en outre de faire l’impasse sur des titres issus de leurs autres formations respectives qui apparaissaient pourtant encore largement lors de la précédente tournée. D’ailleurs, au rayon merchandising, seuls les quatre albums cités sont disponibles. Si cela n’est pas réécrire l’histoire…
Si les passages en solitaire de Steve Howe, toujours aussi agile à la guitare acoustique, sont accueillis avec ferveur, le solo de batterie attendu ne semble toutefois pas nécessaire pour prouver à l’auditoire que c’est bien l’homme derrière les fûts qui composa les tortueuses rythmiques de l’ébouriffant Tarkus (ELP). De plus, les morceaux les plus récents ont obtenu les acclamations de la foule au même titre que les éternels classiques que sont « Only Time Will Tell » ou « Heat of the Moment », cousin à peine déguisé de « Owner of a Lonely Heart » du Yes de Trevor Rabin.
S’il serait exagéré de prétendre que la jeunesse a investi en masse la Konzertfabrik de Pratteln, il faut bien reconnaître que cette musique trentenaire a bien mieux vieilli que ce qu’elle aurait pu laisser croire de prime abord. Une bonne soirée, nostalgique mais prometteuse. Finalement, il s’agit bien là de la renaissance d’un phénix enflammé.