– TV show must go on !
Gérald K est une petite étrangeté qu’il est impossible de ne pas présenter. Ce garçon, diplômé des Beaux-Arts, n’en est pas à son coup d’essai : lauréat du « Paris Tremplin Jeunes Talents » en 2009, il investit régulièrement les salles parisiennes (plusieurs concerts aux Trois Baudets cette année) et vient de publier un album rafraîchissant, This Is The Hello Monster !, dont tout l’intérêt a déjà été défendu dans ces colonnes.
Faux modeste, ce jeune homme est capable de transporter son auditoire en racontant une histoire de Walkyrie triste, assortie de quelques fantômes, de plantes en plastique, de drôles de lunettes, et éventuellement d’un toucan, parfois, quoique… Il y a du Lo-Fi chez ce type, du Jean-Pierre Jeunet aussi un peu… En somme, c’est comme si avec un Polaroïd, il était capable de vous faire son Doisneau. Gérald K est un pisteur de son, il cherche, capte la petite note qui lui permettra de se répandre, et ensuite, il creuse, emboîte, bricole, encastre comme des poupées russes pour finalement aboutir à la chanson, emballée dans un monde bien à lui.
Il fait un peu l’effet de ces petits jouets mécaniques de chez Manufrance, qu’il fallait remonter à la main et qui ne s’embarrassaient pas de fausse pudeur en laissant apparents les engrenages en plus ou moins bon état qui activaient la machine, tant bien que mal, mais qui savait toujours contenter les enfants que nous étions, et que ce garçon essaie de remettre en piste. Son objectif est clair : faire de la musique non pas facile mais « disponible », et certainement pas opaque. Lady Gaga, aux yeux de cet artiste, n’est pas disponible du tout : tout est trafiqué, retravaillé, l’authenticité n’est plus de mise, et finalement, on ne finit par ne plus rien y comprendre !
Le parti pris est différent ici : le son se doit d’être traqué, accolé à un second, et pourquoi pas à une feuille de plastique qui remue, un fond d’écran polynésien ou un revenant… Gérald K n’est pas un artiste prog : de son propre aveu, il ne connaît pour ainsi dire aucun trublion de cette période, même si la philosophie et les délires science-fiction des années soixante-dix ne lui sont pas étrangers. Ce n’est pas non plus un ornemaniste mélomane underground, même si certaines de ses saillies laissent deviner quelques références à Cat Power, à la mélancolie de Leonard Cohen ou l’intimisme de Jeff Buckley, personnalités qui ne déplaisent généralement pas au public parisien le plus pointu et exigeant.
Enfin, Gérald K n’est pas un chanteur de variétés, même si des titres drôles et amers tels que « Hop » ne seraient pas totalement incongrus dans un album d’Arnaud Fleurent-Didier (ce qui est plutôt un compliment). Tous ces paradoxes ambulants permettent donc de brosser le portrait d’un véritable Facteur Cheval, affranchi d’influences dont il n’a apparemment guère idée, et qui propose une cure rafraîchissante, aux univers drôles et enfantins, toujours décalés, et vivement recommandés !
Faux modeste, ce jeune homme est capable de transporter son auditoire en racontant une histoire de Walkyrie triste, assortie de quelques fantômes, de plantes en plastique, de drôles de lunettes, et éventuellement d’un toucan, parfois, quoique… Il y a du Lo-Fi chez ce type, du Jean-Pierre Jeunet aussi un peu… En somme, c’est comme si avec un Polaroïd, il était capable de vous faire son Doisneau. Gérald K est un pisteur de son, il cherche, capte la petite note qui lui permettra de se répandre, et ensuite, il creuse, emboîte, bricole, encastre comme des poupées russes pour finalement aboutir à la chanson, emballée dans un monde bien à lui.
Il fait un peu l’effet de ces petits jouets mécaniques de chez Manufrance, qu’il fallait remonter à la main et qui ne s’embarrassaient pas de fausse pudeur en laissant apparents les engrenages en plus ou moins bon état qui activaient la machine, tant bien que mal, mais qui savait toujours contenter les enfants que nous étions, et que ce garçon essaie de remettre en piste. Son objectif est clair : faire de la musique non pas facile mais « disponible », et certainement pas opaque. Lady Gaga, aux yeux de cet artiste, n’est pas disponible du tout : tout est trafiqué, retravaillé, l’authenticité n’est plus de mise, et finalement, on ne finit par ne plus rien y comprendre !
Le parti pris est différent ici : le son se doit d’être traqué, accolé à un second, et pourquoi pas à une feuille de plastique qui remue, un fond d’écran polynésien ou un revenant… Gérald K n’est pas un artiste prog : de son propre aveu, il ne connaît pour ainsi dire aucun trublion de cette période, même si la philosophie et les délires science-fiction des années soixante-dix ne lui sont pas étrangers. Ce n’est pas non plus un ornemaniste mélomane underground, même si certaines de ses saillies laissent deviner quelques références à Cat Power, à la mélancolie de Leonard Cohen ou l’intimisme de Jeff Buckley, personnalités qui ne déplaisent généralement pas au public parisien le plus pointu et exigeant.
Enfin, Gérald K n’est pas un chanteur de variétés, même si des titres drôles et amers tels que « Hop » ne seraient pas totalement incongrus dans un album d’Arnaud Fleurent-Didier (ce qui est plutôt un compliment). Tous ces paradoxes ambulants permettent donc de brosser le portrait d’un véritable Facteur Cheval, affranchi d’influences dont il n’a apparemment guère idée, et qui propose une cure rafraîchissante, aux univers drôles et enfantins, toujours décalés, et vivement recommandés !