Birdpen – Les archives d’Archive
Birdpen est bien plus qu’un side project du collectif anglais Archive. En effet, le chanteur des deux formations, Dave Pen, avait donné naissance à la première avant même d’avoir intégré la seconde lors de l’album Lights en 2006.
Progressia : Même si le projet Birdpen existe depuis 2004, peux-tu présenter le groupe rapidement aux lecteurs qui ne vous connaissent pas encore ?
Dave Pen : C’est un duo composé avec Mike Bird que je connais et avec qui je travaille depuis la fin des années quatre-vingt-dix dans plusieurs projets. Alors que mon rôle se cantonne au chant et parfois à la guitare et aux claviers, Mike assure la quasi intégralité de ces derniers ainsi que les samples et le saxophone baryton. Sur scène, différentes personnes nous prêtent main forte pour jouer de la batterie. En gros, on aime décrire notre musique comme du doom groove.
Quels sont les liens entre Birdpen et Archive, outre le fait que tu chantes dans les deux formations ?
Je travaille au sein du collectif Archive, dont je suis également le co-compositeur, avec trois autres artistes, tandis que Mike est programmeur pour nos concerts. Notre rencontre remonte à l’époque où nous nous sommes liés d’amitié avec Darius Keeler et Danny Griffiths. Nous trainions ensemble et échangions nos idées musicales ainsi que ce que nous écoutions. Nous avions un respect mutuel pour le travail de chacun, et nous nous étions promis de concrétiser un projet, un jour, ensemble.
Musicalement, où se situe la différence ?
Birdpen est un groupe très différent car c’est un hydre à deux têtes. C’est bien plus personnel dans le sens où c’est un univers que nous avons nous-mêmes créé. Archive est plus large, vu le nombre de personnes qui s’y impliquent.
A l’exception de Radiohead, qui reste une influence évidente de Birdpen, d’autres groupes vous ont-ils inspirés ?
Un paquet ! L’inspiration vient également d’écrivains, de films, et d’environnements divers. Voici une liste non exhaustive : The World, Birds That Sit and Wait on Antennas, John Carpenter, The Mindset of Cults, Scott Walker, Chris Morris, Pink Floyd, Mike Patton, Squarepusher, The Brian Jonestown Massacre, Boards of Canada, George Orwell, Science, Mercury Rev, Bill Hicks, Electronic Music, Fuzz, Trees, Radiohead, Travel, British Sea Power, Reading, Robots and Machines, Memories, Television, National Geographic, Confusion, Love, Hate, Fear, War and Peace.
La sortie de votre premier album en 2008 a été suivie d’une tournée. Votre public est-il principalement constitué de fans d’Archive ?
Pas dans son ensemble. Par exemple, lors de notre première partie d’Ida Maria, en Grande-Bretagne, les publics étaient parfaitement neutres vu que personne n’avait entendu parler d’Archive. Il faut dire que le collectif n’est pas célèbre dans ce pays, contrairement à ce que certains pourraient penser. Bref, nous avons rassemblé tout un tas de nouveaux fans sur cette tournée. Les amateurs de Birdpen ont ainsi découvert Archive. En revanche, c’est sur les six derniers mois que nous avons ouvert pour Archive, lors de leur tournée, où des fans sont venus se greffer à Birpen. C’était une superbe opportunité.
Vos enregistrements sonnent parfois dans une veine eighties. Etes-vous des amateurs de formations mythiques telles que Talking Heads ou Joy Division ?
L’influence de cette décennie est totalement insconciente pour ma part. Ces deux groupes sont extraordinaires et ont décidément une grande influence. J’ai grandi à cette période et je me rappelle les disques de Talking Heads qui tournaient en boucle à la maison. Mon frère aîné écoutait également beaucoup de New Order avant que je ne découvre Joy Division pendant mon adolescence.
Et si on te dit que votre album évoque des groupes actuels comme Anathema ou No-Man ?
Pour être honnête, je ne connais énormément ni l’un ni l’autre. Pour dire, je ne suis même pas sûr de savoir de quel genre musical on se rapproche le plus actuellement. J’imagine néanmoins qu’on peut y trouver quelques similarités. De nos jours, certaines personnes collaborent sur d’autres projets car les revenus ne sont pas suffisants pour un musicien travaillant dans un seul groupe. Cela permet d’ouvrir d’autres parties du cerveau pour explorer différentes voies.
Votre album est un exemple de cohérence et d’homogénéité. Aviez-vous un thème principal lorsque vous en avez composé les douze titres ?
Tout est lié au titre de l’album, On/Off/Safety/Danger. Disons que nous avons eu souvent la possibilité d’écrire des morceaux qui auraient pu finir sur l’album, or nous pensions ne jamais en sortir. On essayait plein d’idées qui pouvaient être concluantes. Parfois on s’égarait complètement. On s’astreignait alors à trouver à nouveau une ligne directrice… D’où cette idée de on et off. Le titre semblait refléter à merveille notre processus créatif.
Pouvez-vous nous parler un peu des quelques EP publiés entre 2004 en 2006 ?
Nous en avons sorti quatre ainsi qu’un 45 tours. On s’est terré pendant un certain temps pour apprendre comment enregistrer et produire notre musique. Mike a vraiment assimilé les nouvelles tecnhologies d’enregistrement home made. On écrivait et expérimentait constamment des idées. C’était une époque géniale. En sortant ces EP, on a pu recevoir de bonnes critiques et se faire d’excellents contacts pour la sortie de nos futurs travaux et ce, de manière professionnelle.
Dirais-tu que Birdpen ose plus qu’Archive ?
Ce qu’Archive a accompli jusqu’à présent est impressionnant. Birdpen est un jeune duo qui commence tout juste à émerger aux yeux du public. Nous savons ce que nous voulons faire et irons toujours de l’avant.
Peux-tu convaincre que Birdpen est bien plus qu’une simple alternative à Archive ?
Ce n’est pas qu’un petit hobby car je l’ai monté avant d’intégrer Archive, et il a toujours été ma principale source de réflexion, alors que le collectif ne reçoit, pourrait-on dire, qu’un petit fragment de Birdpen. Nous créons tout d’abord pour nous-mêmes et tout le monde est invité à écouter et à entrer dans notre univers. C’est un projet bien séparé, pas une simple alternative.
Progressia : Même si le projet Birdpen existe depuis 2004, peux-tu présenter le groupe rapidement aux lecteurs qui ne vous connaissent pas encore ?
Dave Pen : C’est un duo composé avec Mike Bird que je connais et avec qui je travaille depuis la fin des années quatre-vingt-dix dans plusieurs projets. Alors que mon rôle se cantonne au chant et parfois à la guitare et aux claviers, Mike assure la quasi intégralité de ces derniers ainsi que les samples et le saxophone baryton. Sur scène, différentes personnes nous prêtent main forte pour jouer de la batterie. En gros, on aime décrire notre musique comme du doom groove.
Quels sont les liens entre Birdpen et Archive, outre le fait que tu chantes dans les deux formations ?
Je travaille au sein du collectif Archive, dont je suis également le co-compositeur, avec trois autres artistes, tandis que Mike est programmeur pour nos concerts. Notre rencontre remonte à l’époque où nous nous sommes liés d’amitié avec Darius Keeler et Danny Griffiths. Nous trainions ensemble et échangions nos idées musicales ainsi que ce que nous écoutions. Nous avions un respect mutuel pour le travail de chacun, et nous nous étions promis de concrétiser un projet, un jour, ensemble.
Musicalement, où se situe la différence ?
Birdpen est un groupe très différent car c’est un hydre à deux têtes. C’est bien plus personnel dans le sens où c’est un univers que nous avons nous-mêmes créé. Archive est plus large, vu le nombre de personnes qui s’y impliquent.
A l’exception de Radiohead, qui reste une influence évidente de Birdpen, d’autres groupes vous ont-ils inspirés ?
Un paquet ! L’inspiration vient également d’écrivains, de films, et d’environnements divers. Voici une liste non exhaustive : The World, Birds That Sit and Wait on Antennas, John Carpenter, The Mindset of Cults, Scott Walker, Chris Morris, Pink Floyd, Mike Patton, Squarepusher, The Brian Jonestown Massacre, Boards of Canada, George Orwell, Science, Mercury Rev, Bill Hicks, Electronic Music, Fuzz, Trees, Radiohead, Travel, British Sea Power, Reading, Robots and Machines, Memories, Television, National Geographic, Confusion, Love, Hate, Fear, War and Peace.
La sortie de votre premier album en 2008 a été suivie d’une tournée. Votre public est-il principalement constitué de fans d’Archive ?
Pas dans son ensemble. Par exemple, lors de notre première partie d’Ida Maria, en Grande-Bretagne, les publics étaient parfaitement neutres vu que personne n’avait entendu parler d’Archive. Il faut dire que le collectif n’est pas célèbre dans ce pays, contrairement à ce que certains pourraient penser. Bref, nous avons rassemblé tout un tas de nouveaux fans sur cette tournée. Les amateurs de Birdpen ont ainsi découvert Archive. En revanche, c’est sur les six derniers mois que nous avons ouvert pour Archive, lors de leur tournée, où des fans sont venus se greffer à Birpen. C’était une superbe opportunité.
Vos enregistrements sonnent parfois dans une veine eighties. Etes-vous des amateurs de formations mythiques telles que Talking Heads ou Joy Division ?
L’influence de cette décennie est totalement insconciente pour ma part. Ces deux groupes sont extraordinaires et ont décidément une grande influence. J’ai grandi à cette période et je me rappelle les disques de Talking Heads qui tournaient en boucle à la maison. Mon frère aîné écoutait également beaucoup de New Order avant que je ne découvre Joy Division pendant mon adolescence.
Et si on te dit que votre album évoque des groupes actuels comme Anathema ou No-Man ?
Pour être honnête, je ne connais énormément ni l’un ni l’autre. Pour dire, je ne suis même pas sûr de savoir de quel genre musical on se rapproche le plus actuellement. J’imagine néanmoins qu’on peut y trouver quelques similarités. De nos jours, certaines personnes collaborent sur d’autres projets car les revenus ne sont pas suffisants pour un musicien travaillant dans un seul groupe. Cela permet d’ouvrir d’autres parties du cerveau pour explorer différentes voies.
Votre album est un exemple de cohérence et d’homogénéité. Aviez-vous un thème principal lorsque vous en avez composé les douze titres ?
Tout est lié au titre de l’album, On/Off/Safety/Danger. Disons que nous avons eu souvent la possibilité d’écrire des morceaux qui auraient pu finir sur l’album, or nous pensions ne jamais en sortir. On essayait plein d’idées qui pouvaient être concluantes. Parfois on s’égarait complètement. On s’astreignait alors à trouver à nouveau une ligne directrice… D’où cette idée de on et off. Le titre semblait refléter à merveille notre processus créatif.
Pouvez-vous nous parler un peu des quelques EP publiés entre 2004 en 2006 ?
Nous en avons sorti quatre ainsi qu’un 45 tours. On s’est terré pendant un certain temps pour apprendre comment enregistrer et produire notre musique. Mike a vraiment assimilé les nouvelles tecnhologies d’enregistrement home made. On écrivait et expérimentait constamment des idées. C’était une époque géniale. En sortant ces EP, on a pu recevoir de bonnes critiques et se faire d’excellents contacts pour la sortie de nos futurs travaux et ce, de manière professionnelle.
Dirais-tu que Birdpen ose plus qu’Archive ?
Ce qu’Archive a accompli jusqu’à présent est impressionnant. Birdpen est un jeune duo qui commence tout juste à émerger aux yeux du public. Nous savons ce que nous voulons faire et irons toujours de l’avant.
Peux-tu convaincre que Birdpen est bien plus qu’une simple alternative à Archive ?
Ce n’est pas qu’un petit hobby car je l’ai monté avant d’intégrer Archive, et il a toujours été ma principale source de réflexion, alors que le collectif ne reçoit, pourrait-on dire, qu’un petit fragment de Birdpen. Nous créons tout d’abord pour nous-mêmes et tout le monde est invité à écouter et à entrer dans notre univers. C’est un projet bien séparé, pas une simple alternative.