AtOmsk
08/02/2010
Glaz'art - Paris
Par Dan Tordjman
Photos: V. Chassat
Site du groupe : http://www.atomskmusic.com/
Progressia s’attarde aujourd’hui sur ce qu’on pourrait appeler un ovni dans le paysage progressif hexagonal. AtOmsk (comme ça se prononce), formation francilienne, pioche dans des univers aussi riches que variés et laisse planer autour d’elle un épais mystère que nous avons tenté, tant bien que mal, d’élucider…
Si un métalleux old school devait croiser les musiciens d’AtOmsk dans la rue, il pourrait de prime abord : réponse A : leur rire au nez / réponse B : avoir envie de leur coller un taquet / réponse C : les envoyer dans une émission de relooking, tant les goûts et les couleurs peuvent parfois se discuter. Or, on le sait, l’habit ne fait pas le moine et les Parisiens d’AtOmsk le démontrent de manière habile. Derrière cette imagerie exagérée pour certains, où les mèches cohabitent avec les jeans slim se cachent des musiciens au potentiel prometteur.
AtOmsk voit le jour en 2008 avec pour mot d’ordre l’éclectisme incarné par chacun de ses membres, sans compter les sempiternels coups de cœur propres aux musiciens. Au delà de ce melting-pot musical qui mélange allègrement pop, rock, metal ou encore funk, les Franciliens ont donc décidé de miser sur une imagerie et un univers en rapport avec le mouvement steampunk, notamment mis en lumière lors de la révolution industrielle du dix-neuvième siècle. Ce mouvement qui met l’accent sur les mécaniques à la fois dentées et exagérées est également visible dans l’œuvre du même nom, signée par Joe Kelly et Chris Bachalo. Cette volonté de mettre ainsi l’emphase sur l’aspect visuel n’est pas sans rappeler les groupes inspirés du Visual Kei ou du J-Rock nippons, nombreux en la matière.
Le groupe formé de Meiji8 (chant), Oscar (piano), Tsurai (basse), Siegfried (guitare) et Kernel (batterie) navigue donc au confluent de divers courants musicaux. Ainsi, citons par exemple le jeu tout en retenue de Siegfried ; peu de notes mais un bon goût et un sens de l’élaboration rappelant les glorieuses heures de Brian May au sein de Queen. De même, Kernel avouera volontiers une admiration sans borne pour Andromeda et Thomas Lejon ainsi que pour Ram-Zet. Preuve qu’en composition, il n’y a aucune limite ! Cette mixture musicale sert de support à Meiji8. Son chant varie entre japonais et anglais et fait figure d’invitation au voyage dans le monde du steampunk.
Après avoir jeté les bases avec Aces Up Sleeves, AtOmsk a planché sur ce qui allait devenir Obsideyes et s’est donné les moyens de ses ambitions, en allant le mettre en boite aux Boss Hog Studio tenu par Clément Decrock de Lyzanxia, et en le présentant sur scène au Glaz’art en janvier dernier. Si la curiosité avait été quelque peu éveillée, elle est hélas retombée telle un soufflé. A leur décharge, la pédale de grosse caisse en fin de vie de Kernel n’a pas aidé, pas plus que l’ingénieur du son, qui avait vraisemblablement les oreilles trop bouchées.
Difficile d’apprécier le manque de professionnalisme et la certaine désinvolture de Meiji8, qui tente en vain de combler les blancs au maximum, ce qui tranche sévèrement avec la qualité d’Obsideyes sur disque. Car le charme certain qui se dégage de l’album aura bien du mal à pénétrer l’atmosphère du Glaz’art. A mettre sur le compte de la jeunesse et de l’insouciance. AtOmsk se doit de gagner en maturité lors d’un prochain rendez-vous sur scène.
Si un métalleux old school devait croiser les musiciens d’AtOmsk dans la rue, il pourrait de prime abord : réponse A : leur rire au nez / réponse B : avoir envie de leur coller un taquet / réponse C : les envoyer dans une émission de relooking, tant les goûts et les couleurs peuvent parfois se discuter. Or, on le sait, l’habit ne fait pas le moine et les Parisiens d’AtOmsk le démontrent de manière habile. Derrière cette imagerie exagérée pour certains, où les mèches cohabitent avec les jeans slim se cachent des musiciens au potentiel prometteur.
AtOmsk voit le jour en 2008 avec pour mot d’ordre l’éclectisme incarné par chacun de ses membres, sans compter les sempiternels coups de cœur propres aux musiciens. Au delà de ce melting-pot musical qui mélange allègrement pop, rock, metal ou encore funk, les Franciliens ont donc décidé de miser sur une imagerie et un univers en rapport avec le mouvement steampunk, notamment mis en lumière lors de la révolution industrielle du dix-neuvième siècle. Ce mouvement qui met l’accent sur les mécaniques à la fois dentées et exagérées est également visible dans l’œuvre du même nom, signée par Joe Kelly et Chris Bachalo. Cette volonté de mettre ainsi l’emphase sur l’aspect visuel n’est pas sans rappeler les groupes inspirés du Visual Kei ou du J-Rock nippons, nombreux en la matière.
Le groupe formé de Meiji8 (chant), Oscar (piano), Tsurai (basse), Siegfried (guitare) et Kernel (batterie) navigue donc au confluent de divers courants musicaux. Ainsi, citons par exemple le jeu tout en retenue de Siegfried ; peu de notes mais un bon goût et un sens de l’élaboration rappelant les glorieuses heures de Brian May au sein de Queen. De même, Kernel avouera volontiers une admiration sans borne pour Andromeda et Thomas Lejon ainsi que pour Ram-Zet. Preuve qu’en composition, il n’y a aucune limite ! Cette mixture musicale sert de support à Meiji8. Son chant varie entre japonais et anglais et fait figure d’invitation au voyage dans le monde du steampunk.
Après avoir jeté les bases avec Aces Up Sleeves, AtOmsk a planché sur ce qui allait devenir Obsideyes et s’est donné les moyens de ses ambitions, en allant le mettre en boite aux Boss Hog Studio tenu par Clément Decrock de Lyzanxia, et en le présentant sur scène au Glaz’art en janvier dernier. Si la curiosité avait été quelque peu éveillée, elle est hélas retombée telle un soufflé. A leur décharge, la pédale de grosse caisse en fin de vie de Kernel n’a pas aidé, pas plus que l’ingénieur du son, qui avait vraisemblablement les oreilles trop bouchées.
Difficile d’apprécier le manque de professionnalisme et la certaine désinvolture de Meiji8, qui tente en vain de combler les blancs au maximum, ce qui tranche sévèrement avec la qualité d’Obsideyes sur disque. Car le charme certain qui se dégage de l’album aura bien du mal à pénétrer l’atmosphère du Glaz’art. A mettre sur le compte de la jeunesse et de l’insouciance. AtOmsk se doit de gagner en maturité lors d’un prochain rendez-vous sur scène.