ENTRETIEN : CIRRHA NIVA | |
Origine : Pays-Bas Style : metal progressif Formé en : 1993 Composition : Legrand – chant Carlo Heefer – guitare Rob Willemse – guitare Daniël Huijben – basse Tommy White – batterie Dernier album : For Moments Never Done (2009) | Progressia : Cirrha Niva a hérité d’un chanteur hors normes, à la capacité vocale riche et créative. Comment l’avez-vous rencontré ? Carlo Heefer : Lorsque notre ancien chanteur Arnold Kloek est parti, nous souhaitions du neuf. Legrand avait lancé une petite annonce dans un magazine hollandais spécialisé dans le metal, qui disait « chanteur cherche groupe ». Dès la première audition – pour être honnête, pendant l’audition –, nous avons été vraiment impressionnés par sa puissance vocale, son sens de la mélodie et son énergie. Nous l’avons immédiatement engagé. C’était une bonne décision car Legrand n’est pas seulement un très grand chanteur, il écrit également de très beaux textes et déploie son énergie dans le processus d’écriture.
Comment décrire l’évolution depuis Liaison de la Morte, album qui vous a révélé auprès du public ? Nous avons évolué d’un style gothique théâtral vers une musique plus ouverte, le metal progressif. Tandis que l’ancien Cirrha Niva composait de la musique pour musiciens, poussant la réflexion à chaque étape du titre ou chaque riff, le groupe actuel cherche avant tout à proposer une chanson. Tous les aspects théâtraux de la musique ont donc été abandonnés. Aujourd’hui, nous jouons bien plus que du metal au sens strict du terme. Nous gardons toutes les options ouvertes pour l’avenir, nous ne disons jamais « jamais » à propos de quoi que ce soit.
For Moments Never Done est très esthétique, notamment par son visuel soigné… Nous souhaitions une pochette et des illustrations qui apportent de la sérénité tout en étant attrayantes. Quand le dessinateur nous a montré diverses propositions, nous nous sommes immédiatement accordés sur l’actuelle. C’est une image très forte et chaleureuse, qui laisse l’imagination prendre le pas. Nous ne donnons aucun sens à ce visuel. Nous laissons le choix à l’auditeur d’en trouver son propre sens.
Comment s’est déroulée l’élaboration de ce nouvel album ? La plupart du temps, l’un d’entre nous lance une idée de base, un riff, un développement au clavier, une mélodie, une ligne vocale, etc. Chaque membre du groupe apporte ensuite sa propre « réponse ». Après un long et douloureux travail de tri, d’erreurs, de va-et-vient, une structure apparaît. et il ne reste plus qu’à peaufiner les détails. Nous gardons toujours à l’esprit que de nombreux éléments peuvent être modifiés jusqu’à l’enregistrement. Au bout d’un temps fou, on finit par se dire que c’est terminé. En général, tout le monde est fier du résultat.
Peux-tu apporter quelques précisions au sujet des invités présents sur For Moments Never Done ? Robin de Groot (Chiraw) est le frère de Legrand. La chanson « The Fooling » évoque la violence domestique, et pour aborder un tel sujet, nous voulions des hurlements agressifs. La communication entre les deux fut très naturelle. « Dreamon » raconte une relation qui bat un peu de l’aile, il nous fallait dès lors une voix féminine en contrepoint à la voix masculine, un peu comme deux personnes qui parlent entre elles. Nous connaissions Manda Ophuis par son rôle dans Nemesea et on pensait qu’elle serait parfaite. C’est Rob qui l’a contactée et elle était ravie de nous aider. Joost van den Broek a été appelé pour les claviers, car nous avions une idée particulière de la coloration à apporter à certaines compositions. Joost a fait du très bon boulot. En écoutant la partie symphonique de « Framed », j’ai été tout simplement éberlué ! Yuval Kramer d’Amaseffer s’est chargé des paroles de « Golan Hights ». On le lui a proposé par mail et il a répondu immédiatement. Nous voulions des textes parlés et sa contribution a répondu à merveille à nos attentes.
Avez-vous quelques projets de concerts ou de festival ? Nous voulons jouer autant que possible. L’intérêt est de sortir des ornières et de partager notre musique avec nos fans et ceux qui ne le seraient pas encore, et puis boire une bonne bière avec eux après le concert. Nous adorons le public, l’entendre reprendre nos chansons. C’est la raison pour laquelle nous répondons à la moindre opportunité, que ce soit un concert ou un festival. [NdlR : en fait, on n’en saura pas plus…]
Quels sont les principaux artistes qui vous ont inspirés ? Nos influences puisent d’abord leurs origines dans la musique classique, la country, le rock’n’roll, le rock des années soixante et soixante-dix, tout comme le death metal le plus bruyant et le plus ordurier qu’on peut imaginer. Chaque membre du groupe a ses artistes préférés et nous partageons tous le même intérêt pour la musique progressive. En l’état, Rob écoute énormément de chanteurs et de compositeurs, et moi, essentiellement du metal.
Pour terminer, quelques mots pour nos lecteurs ? Un grand merci à tout le monde pour les réactions positives à propos du disque. Ce serait un rêve de rencontrer les lecteurs et de jouer live pour eux. Pour ce faire, allez voir votre MJC, votre salle de concert, trouvez le gars qui organise un festival et faites savoir vos intentions de nous voir sur scène. J’espère en tous les cas qu’on se rencontrera dans un futur proche. N’hésitez surtout pas à nous laisser un message si vous avez une question ou juste envie de nous saluer ! Propos recueillis par Jérôme Walczak site web : Cirrha Niva retour au sommaire |