INTERVIEW : ADAGIO | |
Origine : France Style : Metal progressif symphonique Formé en : 2000 Line-up : David Readman : chant Stephan Forte : guitare, arrangements Kevin Codfert : claviers Franck Hermanny : basse Eric Bailly : batterie Dernier album : Underworld (2003) | A la veille de la sortie du très attendu second album d’Adagio, Underworld, son chef d’orchestre, Stephan Forte, nous parle de l’élaboration de ce nouvel album dans lequel il s’est très investi, jusqu’à effectuer une introspection qui l’a beaucoup affecté moralement. Malgré sa fatigue, c’est souriant et passionné que Stephan s’est ouvert au cours d’une rencontre décontractée. Progressia : Peux-tu faire un bilan sur le premier album Sanctus Ignis ? Comment cet album a-t-il été reçu, notamment à l’étranger ? Stephan Forte : Plutôt bien, et je dois reconnaître que cela a été une vraie surprise. Comme c’était notre premier disque, on ne savait pas du tout à quoi s’attendre. En France, les fans ont été vraiment géniaux et, encore aujourd’hui, des gens m’écrivent pour me féliciter. Ce fut donc une surprise agréable, tout comme au Japon. Je ne m’y attendais pas du tout. C’est dans ces deux pays que l’album a été le mieux accueilli. Comment as-tu rencontré Kevin Codfert, le nouveau clavier d’Adagio ? Peux-tu nous le présenter ? Kevin a vingt ans, il est originaire de Salon-de-Provence. Il a commencé le conservatoire à cinq ans, ce qui lui fait quinze ans de musique. La rencontre s’est faite à une master class avec Patrick Rondat dans le sud, et Kevin est venu me voir avec une démo pour me faire écouter ce qu’il faisait, et pour qu’éventuellement je puisse lui trouver un groupe. Je lui ai dit que j’écouterai ça et que je le rappellerai. Dès que je suis rentré chez moi, j’ai écouté sa démo, je l’ai rappelé immédiatement et lui ai dit : « Tiens, je t’ai trouvé un groupe… Adagio, si ça te branche ! » (rires) Nous étions supers contents tous les deux… Le coup de foudre en somme… Oui ! Musicalement et humainement, c’est parfait. Dirk Bruinenberg vient juste de quitter le groupe pour des raisons personnelles, et c’est Eric Bailly qui le remplace. Parle-nous un peu de lui : est-il un membre permanent, ou est-il seulement là pour le temps d’une tournée ? Eric est rentré en tant que membre permanent au sein d’Adagio. Ça fait un petit moment que je le connais, comme Franck Hermanny joue avec Cyril Achard et qu’Eric est le batteur de Cyril… C’est par le biais de ces deux-là que j’ai fait sa connaissance. Nous avions déjà eu l’occasion de jouer ensemble lors de certains concerts, et quand on a su les problèmes qu’avait Dirk et qu’on a compris qu’il n’allait pas continuer – il finit le prochain album de Patrick Rondat puis arrête définitivement la musique – on s’est dit qu’il fallait trouver quelqu’un. Franck m’a parlé d’Eric. Il joue vraiment très bien, il est très en place, il a une super technique de double, et c’est un gros bosseur puisqu’il a déjà travaillé les deux albums très rapidement. Et sur le plan humain, qui est vraiment important pour moi, ça collait très bien. Lors d’une précédente interview, tu nous avais dit qu’Adagio était un groupe international. Maintenant que le groupe est à 80% français, penses-tu que ce soit toujours le cas ? (rires) Oui, car ce que j’ai en fait voulu dire par là, c’est qu’on parle trop souvent des groupes en terme de nationalité, et c’est peut-être la source du complexe qu’ont les musiciens en France qui les pousse à ne pas oser se présenter sur les marchés étrangers. Je sais que la plupart des groupes français que je connais, qui essayent de démarcher pour trouver des labels, se limitent dans leurs envois à la France, ou au maximum deux ou trois CDs à l’étranger. Je pense qu’il faut au contraire vraiment bombarder, même si ça revient cher. C’est une partie du prix à payer : dupliquer les démos, faire un press-book, faire bien et propre, et envoyer à droite à gauche, le plus largement possible… Adagio est donc un groupe international dans le sens où il n’y a pas de nationalités : nous sommes tous des êtres humains, qui avons tous la même aptitude à faire de la musique. Je ne considère pas Adagio comme un groupe français. Mais tu es conscient qu’il y a des gens qui peuvent considérer Adagio comme un étendard du metal français, une réponse au metal progressif étranger, qui aurait vraiment les moyens de s’imposer hors de nos frontières… Il doit y avoir des gens qui pensent effectivement ainsi. Mais justement, le fait de rajouter le terme « français »… (il réfléchit un moment) Je sais pas si le terme « groupe français » ajoute vraiment du positif à Adagio… Je pense qu’il vaut mieux éviter de dire cela… Tu penses que c’est péjoratif ? L’image est péjorative, à l’étranger. Peut-être justement parce que la France n’est pas très bien représentée au niveau metal progressif… C’est clair, alors qu’en fait, tu es bien placé pour le savoir, nous avons plein de supers groupes et de supers musiciens (NdRC : notre Greg mène une double vie en tant –entre autres – que musicien). C’est vrai qu’il est pénible de savoir qu’ils ne sont pas bien exploités… Parlons un peu d’Underworld. Quel en est le concept ? Ce n’est pas un concept album, mais l’idée en général est une démarche personnelle de recherche sur moi-même. Les thèmes principaux sont la mort, l’après-vie, tout ce qui est tourne autour du passage de la vie à la mort. Ce n’est pas une vision négative de la chose, mais une vision réfléchie. Je me suis posé énormément de questions là-dessus, j’ai vu beaucoup de choses sur le sujet. Par le biais d’Underworld, je fais partager une expérience personnelle, vécue à 100%. Comment s’est déroulé le processus d’écriture ? As-tu apporté le gros du travail comme sur Sanctus Ignis ? Quelle a été la part d’implication des autres musiciens ? J’ai composé la majeure partie de l’album, puis j’ai envoyé les maquettes aux autres pour qu’ils puissent les travailler, mais je les ai laissés libres. Par exemple, j’ai donné à Kevin des indications d’interprétation pour les parties piano que j’avais écrites, et il y a ajouté sa propre sensibilité. De même pour Franck, qui a fait ses propres parties de basse. Mais nous avons aussi composé ensemble certains titres. Avec Kevin, nous avons composé « Next Profundis » et avec Franck « Niflheim »… Il s’agit de plus en plus d’un travail commun. Il fut longtemps question qu’un orchestre symphonique soit utilisé sur Underworld. Pourquoi cela ne s’est-il finalement pas fait ? (Un peu désabusé) Parce que les subventions ont été refusées. Les partenaires financiers que j’espérais avoir ont préféré privilégier des choses qui pouvaient leur rapporter des retombées plus médiatiques, et c’est vrai que le metal prog ne leur aurait pas rapporté grand-chose. En fait, je ne pouvais pas me payer un orchestre. J’avais vraiment pensé cet album pour l’orchestre. J’ai passé deux ans et demi à écrire toutes les partitions, à me prendre la tête… A l’arrivée, ce fut une telle déception de ne pas pouvoir l’avoir que j’ai quand même investi de ma poche pour les chœurs, pour au moins ne pas perdre un minimum de vie. Justement, parle-nous de ta collaboration avec ce chœur. J’ai rencontré Guy Cornu, le chef de chœur, à l’occasion d’un repas avec le responsable de l’Orchestre Symphonique d’Avignon, avec qui je devais discuter du projet, et qui devait me présenter des gens de l’orchestre et Guy. Nous sommes restés en relation, il a travaillé longtemps avec le chœur sur les titres d’Adagio. Je lui ai envoyé les partitions des chœurs pour qu’il commence à répéter, et quand j’ai vu que toutes les réponses pour obtenir des subventions étaient négatives, j’ai décidé d’y mettre de ma poche, quitte à ne pas bouffer… Les nouveaux morceaux sont très sombres, aussi bien au plan musical qu’en ce qui concerne les textes. Dans quel état d’esprit étais-tu lors de la phase de composition ? Très sombre effectivement. Comme je t’ai dit, j’ai mené une expérience sur moi-même, je me suis enfoncé dans certains trucs qui m’ont permis d’avancer et de mieux me connaître, mais qui m’ont amené à faire une grosse dépression sur tout un album, car je me suis vraiment enfermé là-dedans. J’étais dans un état d’esprit sombre, mais positif. Ce n’était pas « je vais me tirer une balle » mais plutôt « comment appréhender son arrivée sur terre, sa mort et ce qu’on est vraiment »… Tu n’as pas été tenté d’explorer des choses un peu moins obscures, plus joyeuses… Ça dépend des périodes en fait. Il y a des moments où tu es plus réceptif, plus enjoué, et d’autres où tu es plus naturellement renfermé. J’étais dans une période où j’ai voulu explorer intérieurement certaines choses, qui n’étaient pas spécialement joyeuses. C’était vraiment l’inspiration de ma condition d’être humain. Ça peut paraître égocentrique, mais je pense que c’est important de savoir qui on est vraiment. Sur cet album, le niveau technique est assez impressionnant et les structures sont plus progressives que sur Sanctus Ignis. Avez-vous rencontré des difficulté lors de la mise en place des titres ? Oui, arriver à ce résultat hyper carré nous a demandé beaucoup de travail. On a dû s’appliquer sur les différentes parties jusqu’à ce qu’il y ait non seulement suffisamment de maîtrise, mais qu’il y ait aussi de l’émotion, de la patate. Nous avons bossé la technique de façon intensive. Les répétitions se sont faites collectivement ou chacun dans son coin ? Chacun travaillait ses parties chez lui, puis on s’est retrouvé au studio avant l’enregistrement, pour travailler certaines choses. Malgré le niveau technique élevé des titres, la plupart des lignes de chants restent accessibles. Comment composes-tu le chant ? Commences-tu par la ligne mélodique ou par la musique ? J’écris d’abord la musique, tout en esquissant en même temps des idées pour le chant. Je commence la musique en laissant des espaces au niveau de la structure pour les lignes de chant, que je pose ensuite, en travaillant d’avantage avec les textes. Parle-moi du morceau éponyme « Underworld »… Ce titre a dû te demander beaucoup de temps pour l’écriture, notamment son introduction. L’introduction a dû me demander quelque chose comme six mois, car j’ai écrit et effacé beaucoup de choses : je réécrivais, je re-effaçais, puis les re-réécrivais car ça ne sonnait pas vraiment comme je le voulais, etc. Et comme cette introduction était à l’origine prévue pour l’orchestre, il y avait toutes les nuances à écrire, etc. « Underworld » m’a pris vraiment pris beaucoup de temps. Certains passages sonnent très « bande originale de film». Que dirais-tu si on te proposait d’écrire une musique pour un long métrage ? J’adorerais ! En plus, sans style vraiment prédéfini, je me régalerais, d’autant que je pense à faire un gros truc grandiose et symphonique pour un film d’aventure tout autant qu’une musique à la Amélie Poulain. Ça serait complètement différent, je n’aborderais pas les choses de la même façon. Quand je compose, je vois des images qui pour moi accompagnent la musique. Mais l’inverse, faire la musique en fonction des images, me plairait vraiment. Mais tu serais plus tenté de faire la musique d’un film comme Le Seigneur Des Anneaux ou… Pas forcement. En fonction de mes goûts, si par exemple le mythe de Cthulhu de H. P. Lovecraft était mis en film, avec de gros moyens, un peu à la manière du Seigneur Des Anneaux, j’aimerais vraiment mettre ça en musique ! Mais bien sûr cela supposerait que j’aie les moyens et la notoriété pour le faire ! Mais j’adorerais cela ! Les arrangements sont omniprésents et font partie du paysage musical d’Adagio. Comment allez-vous les reproduire pour la scène ? Kevin va en jouer une grosse partie, et nous allons devoir travailler au click et avec des séquences pour les chœurs. C’est ce qui représentera le gros travail de répétition. Vous allez réarranger certains titres pour qu’ils sonnent de façon plus directe ? Non, nous allons les jouer tels que sur album. Bien sûr, je ne peux pas harmoniser exactement les guitares comme sur certains passages l’album, car un harmonizer ne sonne pas de manière terrible. Si Kevin a un peu de place sur ces passages, il s’arrangera pour faire l’harmonie. Mais nous allons essayer d’être les plus fidèles possibles à l’album. Evidemment, il y aura bien plus de « patate » du fait que l’on sera sur scène. On trouve dans cet album quelques courts passages empruntés au black metal. Qu’est ce qui t’attire dans ce style ? La puissance qui s’en dégage. Le côté sombre porté à son paroxysme. C’est vraiment ce côté noir qui me plait. D’ailleurs sur ces passages black, ce n’est pas David Readman qui pousse les gueulantes mais Hreimarr, le chanteur d’Anorexia Nevrosa. C’est plutôt inattendu comme intervention ! Nous avons fait une couverture ensemble pour un magazine, et nous nous sommes rencontrés à cette occasion. On nous a fait écouter l’un à l’autre ce que chacun faisait. Quand j’ai écouté Anorexia, j’ai trouvé ça violent mais vraiment bien fait. Et sur le disque, lors des passages black, je me suis dit qu’il me fallait une voix de ce genre. Pendant un moment, je pensais la faire, car je l’avais déjà fait auparavant, dans d’autres groupes. Mais j’ai une voix plutôt adaptée au death. Donc je me suis rappelé Hreimarr, je le lui ai proposé lors de son passage à La Loco et il a accepté ! Mais sur scène, c’est moi qui vais m’y coller. Et David, non ? (rires) Non ! Il va me faire : « No ! Oh no ! Come on ! » Justement en parlant de David, j’ai trouvé qu’il avait un chant un peu plus agressif que sur Sanctus Ignis, et qui me rappelle par moment Russel Allen. Etait-ce un choix délibéré de rendre le chant plus mordant, ou au contraire est-ce venu naturellement ? Je voulais vraiment que le chant soit plus agressif, qu’il renforce le côté metal. Le fait que cela ressemble à Russel n’était pas volontaire. Mais il y a effectivement des similitudes dans le style des deux groupes. Je lui ai juste demandé de chanter plus agressivement, nous avons travaillé ça ensemble, dans le but de rester lyrique mais avec une voix un peu plus hargneuse. Ça ne l’a pas ennuyé ? Etant donné que ce n’est pas vraiment son registre ? Justement non, ça ne l’a pas ennuyé du tout. Il m’a dit « Ok, on va essayer ! ». Au début ça n’a pas été facile, puis au bout de deux ou trois jours, il a commencé à comprendre et à vraiment mettre de la hargne. Chaque jour, c’était de mieux en mieux. Il buvait un petit peu avant pour être plus en condition (rires). D’ailleurs il buvait un truc immonde, un mélange de miel, de café, de whisky et de vin rouge (rires) ! Les solos de guitares sont particulièrement nombreux sur Underworld. Comment les abordes-tu ? Les prépares-tu de façon minutieuse ou laisses-tu une part d’improvisation ? Pour composer un solo, je prends en boucle la partie où je veux un thème solo, je joue dessus puis je garde les idées qui me plaisent. Je le compose comme je compose une chanson en fait. Tu n’es donc pas un adepte de la méthode d’improvisation… Non, je ne pense pas avoir assez vocabulaire pour pouvoir faire à chaque fois quelque chose de nouveau, qui soit original et qui sonne en impro. Or je n’ai pas envie de me répéter à chaque fois. J’ai envie de faire une sorte chanson à l’intérieur de la chanson. Tu as co-produit l’album avec Dennis Ward. Quelle a été ton implication dans ce rôle ? Dennis était producteur sur le premier album, ce qui a posé certains problèmes, car il avait sa vision de la musique, et moi la mienne. Or, comme il était le producteur, c’est lui qui avait le dernier mot. Vu la façon dont je me suis investi dans Underworld, et comme je savais exactement ce que je voulais, il était hors de question que cela se reproduise. Je lui ai donc dit clairement que je voulais retravailler avec lui, mais à condition qu’il ne soit là que pour m’aider à réaliser au mieux ce que j’avais en tête. Il était d’accord et nous avons co-produit l’album de cette manière. Tout s’est très bien passé cette fois. Quel est ton titre préféré d’Underworld ? Et pourquoi ? Il y en a deux, que j’aime autant. « Next Profundis » et « From My Sleep To Someone Else ». La première parce que je trouve qu’il y a plein de nuances et que j’aime beaucoup le piano de Kevin dessus, toutes les émotions qu’il a pu mettre. La seconde, parce qu’elle a un riff bien puissant avec une intervention de Hreimarr, et qu’on y retrouve des choses personnelles dans les textes. J’aime aussi l’intro dodécaphonique au piano (NdGreg : le dodécaphonisme est une méthode de composition atonale moderne, créée et théorisée par Schönberg), qui touche à ce que j’écoute en classique en ce moment. C’était une première pour moi de mettre des éléments contemporains au niveau du classique, et je suis assez content du résultat. On compare souvent la musique d’Adagio à celle de Symphony X. Est-ce que cette comparaison te flatte ou t’agace ? A force, elle finit par m’agacer un petit peu (rires). Mais d’un autre côté, je sais que les gens ne disent ça pas méchamment, en général. Les fans de Symphony X et les fans d’Adagio sont les mêmes : venant d’eux, c’est donc un compliment. Je comprends la démarche, mais c’est vrai que cet éternel rapport avec untel… Déjà, on me parle moins de Malmsteen, donc il y a du progrès. Cela étant, je respecte le personnage ! Mais c’est frustrant de prendre soin de te démarquer, de mettre ta propre personnalité dans quelque chose et qu’on assimile à quelqu’un d’autre. C’est normal, mais frustrant. Si je te dis que pour moi Adagio me fait penser à du Symphony X en plus sombre et torturé, tu me fiches dehors ou on peut continuer l’interview ? (rires) Non je suis d’accord. Enfin à mes yeux, c’est plutôt une musique influencée par Dream Theater et Symphony X… Plus sombre et torturée, et avec des arrangements classiques. Plus dramatique aussi. Une tournée est en préparation pour 2004… La première date aura lieu le 8 novembre 2003 à Montereau en tête d’affiche pour un festival. J’espère qu’il y aura du monde pour nous encourager (rires) ! C’est une grosse scène, donc il va falloir mettre le paquet (rires) ! Ensuite la tournée commence le 11 février 2004, pour une série de douze dates dans toute la France, puis nous allons attaquer l’étranger. On a longtemps parlé d’une tournée Symphony X/Adagio. Va-t-on l’avoir enfin l’an prochain ? Peut-être ! J’ai entendu deux ou trois choses à ce propos… Ça pourrait être sympa, avec un gros bœuf tous ensemble à la fin !(rires) Ton album solo est-il toujours d’actualité ? Non, je préfère me focaliser sur Adagio pour faire du mieux que je peux, et mettre toute mon énergie dedans. Tu as complètement abandonné le projet ? Non, mais pour l’instant nous allons vraiment essayer de construire le groupe. C’est à cette tâche que je préfère me concentrer. Mais le projet n’est pas abandonné pour autant. Qu’écoutes-tu en ce moment ? Le dernier Dimmu Borgir, le dernier Meshuggah, Carved In Stone de Shadow Gallery, Portishead, Evanescence… Beaucoup de classique et de musique de films. As-tu quelque chose à ajouter à cette interview ? Un mot pour nos lecteurs ? Je suis content que Progressia continue à soutenir Adagio, c’est vachement cool (rires). Continuez à écouter de la bonne musique, du progressif, essayez de vous imprégner des choses que vous écoutez et surtout… venez nous voir (rires) ! (Il prend une voix exagérément plaintive) Et achetez notre disque s’il vous plait (rires) ! Propos recueillis par Greg Filibert retour au sommaire |