Pineapple Thief – Pineapple Thief

INTERVIEW : PINEAPPLE THIEF

 

Origine : Grande Bretagne
Style : Rock progressif
Formé en : 1999
Line-up :
Bruce Soord – chant, guitares, claviers, programmation
Nick Lang – batterie
Adrian Soord – claviers
Mark Harris – basse
Dernier album : Variations on a Dream (2003)

Après un deuxième album très réussi, 137, Pineapple Thief dépasse nos attentes en délivrant son meilleur disque à ce jour, le ténébreux Variations on a Dream. L’occasion pour nous de discuter avec son seul membre permanent, Bruce Soord, également partie des barjots de Vulgar Unicorn, des aléas de l’industrie musicale et de l’évolution étonnante du groupe.

Progressia : Peux-tu nous parler de la genèse de ce groupe ? Est-ce un projet solo ou un second groupe ?
Bruce Soord :
Il s’agissait sans conteste d’un projet solo. Après que Neil (ndr : Randall, deuxième membre de Vulgar Unicorn) et moi-même ayons monté notre propre studio, je me suis aperçu qu’il m’était alors possible de démarrer le projet Pineapple Thief. Le nom m’est venu de manière un peu loufoque : je regardais un film, Eve Bayou, dans lequel un des acteurs crie à un moment : « Je t’ai vu, voleur d’ananas » (ndr : « I can see you pineapple thief »), tandis qu’une jeune femme s’enfuyait avec un ananas ! Et là, je me suis dit : « c’est le nom du groupe ! »… Mais peut être avais-je un peu trop bu ! J’adore les noms qui n’annoncent pas d’entrée un genre musical. Mais je ne me suis pas rendu compte que ce nom était quelque peu similaire à Porcupine Tree et que nous avions les mêmes initiales. C’est une coïncidence, qui s’est trouvée être un peu embêtante : la dernière chose dont j’ai besoin est d’être catalogué en tant que clone de Porcupine Tree…

Avec le recul, que penses-tu de tes deux premiers albums, Abducting the Unicorn et 137 ?
Bruce Soord :
Lorsque j’ai achevé Abducting the Unicorn, je me rappelle m’être demandé comment j’allais pouvoir faire mieux. Avec le recul, c’était une pensée bien stupide ! Bien sûr, sur le coup, j’étais heureux de ce disque, mais maintenant je réalise à quel point il n’est que dans la moyenne des productions actuelles. La production est à des années lumières de celle de Variations, de même que la composition, la structure et l’interprétation. Je continue à penser que « Private Paradise » et « Parted Forever » sont de bonnes chansons, et qu’elles sonnent bien sur scène, mais elles ne supporteraient pas le niveau de la production actuelle. 137 fut composé dans une période durant laquelle je progressais à grand pas en termes de production et de composition, ce qui provenait en grande partie de mon travail avec le producteur/compositeur Steve Coe. Il fréquentait mon studio et a été une vraie source d’inspiration pour moi. Il a écrit « Ever so Lonely » dans les années 80 avec son groupe, Monsoon (avec Sheila Chandra) et depuis près de 2 ans, il collabore avec Sheila Chandra pour ses albums solo sur le label Real World (ndr : le label world music de Peter Gabriel). Il a passé près de deux ans dans mon studio à composer et produire le dernier album de Sheila, et durant cette période, une forte amitié est née. Je réalise maintenant à quel point il est mon tuteur, par ses commentaires et ses suggestions sur ma musique, qui m’ont influencés plus que ceux de quiconque. 137 était, pour revenir à ta question, un disque de transition pour moi. J’ai encore beaucoup à apprendre, mais si je devais ré-enregistrer cet album aujourd’hui, il serait bien différent. Je laisserai de côté quelques chansons (« Warm me » et « Incubate » par exemple). Cependant, « Kid Chameleon » reste l’une de mes chansons préférées de Pineapple Thief, surtout en live

Pour Variations on a Dream, tu devais être dans un état d’esprit assez sombre, car l’album semble tourner autour de l’idée de la perte ?
Bruce Soord :
C’est tout à fait exact : l’un de mes meilleurs amis est décédé l’année dernière d’une crise cardiaque, à 28 ans. Je n’avais aucun moyen de réaliser cet album sans être profondément influencé par ce qui se passait dans ma vie. Je crois aussi que cela m’a permis d’écrire un album plus honnête, et, pour cela, je lui en suis reconnaissant. Je ne suis pas posé dans mon studio à me demander ce que j’avais sous la main pour écrire une bonne chanson. Cela m’importait peu. Je souhaitais juste écrire quelques titres qui dépeindraient honnêtement ce que je ressentais, et peut être, très sobrement, honorer sa mémoire. Si cela impliquait trois ou quinze minutes, du 4/4 ou du 7/8, je ne me suis jamais posé la question. Mais ce disque est sans aucun doute très sombre. D’ailleurs, je pense que ce sont toujours ces albums qui deviennent éternels. Dark Side of the Moon n’est certainement pas un album festif, n’est-ce pas ?

A ce sujet, même si l’on ne peut y voir un concept en soi, cette idée de perte a inspiré la plupart des paroles, voire le titre de l’album ?
Bruce Soord :
Effectivement, s’il doit y avoir un concept, c’est celui de la perte, du remord et de la lutte éternelle pour trouver un sens à ce monde. Mais il y a aussi de l’espoir sur cet album, même si cela ne ressort pas de façon évidente. « We Subside » (ndr : que vous trouverez prochainement dans notre section « Ecoute ») traite du désespoir entraîné par la perte, mais aussi de l’importance de vivre sa vie à plein. Le titre de l’album, Variations on a Dream, m’a été suggéré par Steve Coe. Je crois que c’est un titre merveilleux et qui reflète bien ce concept. Chaque chanson est une variation sur le monde qui m’entourait, qui tournait de plus en plus au rêve. A la mort de mon ami, rien ne semblait plus réel. Je contemplais le monde sans le comprendre : c’était, et c’est encore, une période étrange.

Sur ton site, tu mentionne implicitement que tu as été approché par des majors mais que tu as décliné leurs offres. Peux-tu nous dire ce qui s’est passé ?
Bruce Soord :
Et bien, j’aurais bien voulu que l’on m’offre quelque chose ! Je l’aurai probablement pris. J’ai lu récemment que David Fincher, qui a réalisé Seven et Fight Club, justifiait le fait de faire des films comme The Game pour pouvoir réaliser sa véritable vision. J’étais certainement prêt à enregistrer un album moins honnête afin de m’en servir comme d’un marche-pied pour sortir un album important. J’ai passé la plupart de l’année 2002 à avoir des rendez-vous chez Warner, Virgin et Sony. Leur management me disait d’écrire des titres plus commerciaux, comme « Warm Me » et « Incubate », alors qu’au fond de moi, je savais qu’il s’agissait des titres que j’aimais le moins. Il m’est vite apparu qu’ils n’avaient qu’un seul but : les hits instantanés. Ils sont loin les jours où une maison de disques laissait un artiste se développer. A mon sens, le rock moderne est devenue stérile et manufactur,é comme les groupes de pop ou les girl/boy bands. Ecoute MTV2 durant une après-midi pour t’en convaincre ! Mais je suppose qu’à chaque cinquantième clone métal/néo-punk, nous avons droit à de la musique originale et rafraîchissante, comme ce que font les Deftones en ce moment. Je n’ai donc rien refusé, mais j’ai arrêté de leur courir après. Après le décès de mon ami, je n’avais plus d’énergie à perdre là dedans. J’ai décidé de m’enfermer dans mon studio et d’en ressortir avec de la musique honnête. Et j’en suis ravi.

Étant donné le potentiel commercial évident de Pineapple Thief, ne vois-tu pas cela comme un gâchis de ton talent ?
Bruce Soord :
Les gens n’arrêtent pas de me le dire et ça me déprime de penser qu’avec un peu plus de marketing, nous vendrions bien plus de disques. Mais tandis que 137 était une progression, Variations me semble avoir franchi un nouveau cap. Je crois que Progressia est l’un des premiers magazines à chroniquer notre album, mais les personnes qui l’ont précommandé ont adoré. Peut-être qu’à la sortie de l’album, d’autres chroniques sortiront. J’ai toujours vécu dans l’espoir que la bonne musique finit par être entendue. Mais cela m’attriste effectivement de ne toucher qu’un public restreint. Quand tant de personnes me disent que tous leurs amis et leur famille, jeunes comme âgés, adorent l’album, je suis à moitié content, car mes chansons ont touché des personnes très différentes, et à moitié triste qu’elles n’en touche pas plus.

Sur Variations on a Dream, on pense tout de suite à Radiohead et Porcupine Tree. Es-tu d’accord avec cette impression ? Quelles sont tes autres influences ?
Bruce Soord :
Je suppose que la comparaison doit être faite. Depuis que Neil et moi avons sorti Under the Umbrella en 1995, nous sommes comparés à Porcupine Tree. Je n’ai aucune idée des raisons de cette comparaison, puisque nous n’avons jeté une oreille sur un album de Porcupine Tree que l’année dernière, non par arrogance de notre part, mais parce que nous voulions éviter à tout prix d’être influencé par un groupe dont on disait qu’il sonnait comme nous ! Je crois que cette communauté avec Radiohead et Porcupine Tree vient du fait que nous souhaitons arriver à la même chose : faire bouger le rock contemporain vers de nouveaux domaines, sans se soucier des conventions populaires. Nous sommes tous les trois influencés par la musique progressive des années 70, ce qui contribue à cette comparaison. Mais je ne sortirais pas d’album régurgitant les idées des seventies. Avec Pineapple Thief, j’adore l’instrumentation traditionnelle, avec les synthés analogiques, les mellotrons et les arrangements orchestraux et au piano. Mais j’aspire également à inclure tout ce que la musique moderne peut offrir de meilleur. Je suis ainsi influencé par toutes sortes de musiques, de Steve Reich (Music for 18 Musicians est l’une de mes inspirations) à Colin Blunstone, d’Ambrosia à Queens of the Stone Age, d’Anthony Phillips aux Smashing Pumpkins, des Deftones à Burt Bacharach !

Tes progrès en termes de voix sont flagrants : tu t’éloignes des intonations à la Billy Corgan, pour aller vers un style plus varié et personnel. As-tu beaucoup travaillé cet aspect ?
Bruce Soord :
Oui, j’y ai travaillé, et je suis ravi que cela s’entende. Lorsque j’ai enregistré Abducting the Unicorn, j’écoutais énormément Adore des Pumpkins, et cette influence ressort de manière flagrante. Beaucoup de journalistes l’ont remarqué. Je n’étais pas un chanteur expérimenté et je me suis retrouvé à reprendre les intonations geignardes de Corgan ! Avec Variations, mon chant s’est amélioré et je n’ai plus à prendre exemple de quiconque. J’ai beaucoup appris de Steve Coe et de Sheila Chandra. Mais le plus excitant désormais, c’est que j’ai développé ma voix de telle sorte qu’elle devienne un instrument aussi important que ma guitare.

Les chansons de Pineapple Thief sont concises, tandis que celles de Vulgar Unicorn ont parfois une structure tortueuse. As-tu une manière particulière d’écrire pour Pineapple Thief et comment fais-tu le tri entre les compositions ?
Bruce Soord :
Le nouvel album de Vulgar Unicorn, que nous sommes en train d’enregistrer, est très différent de Pineapple Thief. Chaque titre est composé sur des mesures différentes ! Le travail aux claviers de Neil émane clairement des sons employés dans les années 70, qui sont également utilisés abondamment chez Pineapple Thief. Mais la vérité est que les chansons de Pineapple Thief sont avant tout basées sur la mélodie et l’interprétation. Je pense que Vulgar Unicorn est plus progressif et expérimental, mais je suis heureux que les deux projets sonnent différemment.

Es-tu d’accord avec nous sur le fait que Pineapple Thief est plus un groupe de pop qu’un groupe de progressif ? Prends-tu ce type d’équilibre en compte lors de la composition ?
Bruce Soord :
Je crois que cela dépend de ta définition du mot « pop » ! Il doit exister de nombreuses définitions de ce mot en Europe, mais en Grande Bretagne, la « pop » incarne les groupes manufacturés. Mais si par « pop » tu entends populaire, alors je suppose que je suis coupable de produire des disques qui sonnent « populaires ». Comme tu l’as indiqué dans ta chronique, le nouvel album est à double entrée, selon celui qui l’écoute : celui qui écoute de la musique sans y réfléchir après coup, et celui qui recherche plus. Regarde le succès mondial de Radiohead : il est dû à des fans qui aiment la mélodie et l’originalité du groupe. Ils ne passent pas leur temps à se demander si la ligne de guitare est intéressante ou à s’interroger sur la construction des titres ! Ils aiment juste la musique, sans aucune prétention. Mais Radiohead est un groupe complexe et progressif, qui peut donc atteindre les amateurs de musique « sérieuse ». C’est ce que je cherche à faire. Je ne crois pas que choisir des mesures abracadabrantes ou écrire des arrangements complexes et musicalement riches soit nécessairement la façon de faire progresser la musique. Pour moi, si je peux toucher quelqu’un avec un son, alors ma tâche est accomplie.

Quel est le niveau d’implication des autres membres du groupe?
Bruce Soord :
Jusqu’à présent, il a toujours été très faible. Le dernier album a été enregistré sur une longue période de temps (ndr : près d’un an) et avec très peu d’aide extérieure. Le groupe a juste été créé pour pouvoir emmener Pineapple Thief sur la route, même si je souhaite absolument leur implication sur le prochain disque.

La production et les arrangements sont également bien meilleurs et plus pensés que sur les albums précédents…
Bruce Soord :
Merci ! J’aurais été déprimé que tu me dises le contraire. On en revient toujours aux leçons de Steve Coe : la production, les arrangements, l’interprétation. Lorsque j’écoute Abducting, je réalise le peu de temps que je lui ai accordé. Bien sûr, la composition s’apprend, mais je ne suis pas un génie ! Je crois que cette évolution son le garde“. C’est ce qui est arrivé sur “Progtology“ : une fois, en répétitions Ed (Platt) est venu en me disant “Dis j’aimerais bien avoir un break de basse ça fait longtemps“ je lui ai répondu “Ok bonhomme tu veux des breaks de basse, tu vas en avoir !“ (Rires). Et au moment d’enregistrer “Progtology“ qu’il n’avait même pas encore entendu, je lui ai dit “prends cette démo, écoute-la chez toi tranquillement, et travaille tes parties de basse“. Le lendemain monsieur Platt est revenu avec quatre breaks en me disant “qu’est ce que tu penses de ça ? (NDR :Doug se met à imiter une partie de basse slappée), et j’étais complètement fasciné : “génial, il faut qu’on les utilise“ (Rires).Nous avons appelé ce passage The Ed Platt Section (Rires)!
Pour en revenir aux arrangements, aux débuts d’Enchant, nous travaillions beaucoup en groupe, tout le monde contribuait. J’ai beaucoup travaillé en binôme avec Paul qui, en plus d’être un batteur incroyable, joue également du piano, de la guitare et de la basse. Et il s’avère que nous étions les plus productifs. Je suis sûr que ce processus reviendra, mais cette fois, vu que nous avions moins de temps, j’ai tout pris à ma charge, je me suis occupé du travail de pré-production et de la préparation des démos dans mon studio.

Te sens-tu à l’aise dans le rôle de producteur ?
Aujourd’hui je peux dire que je suis à l’aise, maintenant je suis arrivé à un point où je sais tout contrôler dans mon studio. Quand nous avons sorti Wounded, j’y ai passé six mois sans interruption tous les jours, j’ai dû prendre en tout deux jours de repos sur ces six mois. Mais c’est en fait un peu logique parce que, d’une part, je voulais vraiment produire cet album et d’autre part, je n’avais aucune expérience, donc forcément, ça a été plus long. Aujourd’hui ce n’est plus le cas, et je n’ai eu besoin que de deux mois pour mettre Tug Of War en boîte.

L’artwork de Tug Of War est pour le moins intriguant… Quel est le concept derrière cette pochette, est-ce une référence au morceau-titre ?
Oui, et c’est également un clin d’œil à “Living In A Movie“. Comme je l’ai mentionné tout à l’heure, parfois tu te livres un combat avec toi-même, tu es ton propre ennemi. Et je cherchais à imager cette pensée. J’ai logiquement pensé au reflet du miroir avec la chaîne pour symboliser le combat des deux ennemis. Ce combat peut résoudre bien des problèmes.

La couverture du CD comporte également des références à votre discographie ? Doit-on y voir l’envie de sortir un Best Of ou un live ?
Quand Thomas Ewerhard a commencé son travail sur la pochette, il était secondé par un autre graphiste qui a très bien su interpréter mes idées. Au départ, il ne devait figurer sur la pochette que le combat. J’ai trouvé cela un peu vide, Thomas a donc ajouté une horloge que j’ai jugée trop moderne, donc il l’a changée pour mettre une horloge à chiffres romains. Et je me suis dit “hey ca me fait penser à Time Lost (NDR : il s’agit sur Time Lost d’une montre de gousset plutôt que d’une horloge). J’ai alors dit à Thomas que ce serait bien d’avoir des éléments venant des différentes pochettes en guise de clin d’œil mais aussi pour remplir l’espace vide. De plus, il n’y a pas beaucoup d’albums qui ont des pochettes sur lesquelles on peut voir la discographie du groupe : il y a Fugazi de Marillion et Moving Pictures de Rush.

Certains groupes mettent, sur leurs albums, des pistes multimedia comprenant des reportages en studio ou des vidéos de concert. Est-ce quelque chose que vous aimeriez faire ou au contraire préférez-vous faire planer un certain mystère autour d’Enchant ?
Je ne suis pas un homme qui aime garder le mystère mais je n’aime pas particulièrement tout partager aussi. C’est une très bonne initiative de faire ce genre de cadeau aux fans, mais personne ne m’a demandé de le faire. Je m’occupe aussi du côté business autour d’Enchant donc c’est à moi de gérer tout ça mais je n’ai ni le temps ni les moyens nécessaires pour superviser ce type de projet. J’adorerais enregistrer un DVD live d’Enchant, ou pouvoir tenir un journal de bord pendant un enregistrement studio mais ça prend du temps.

Enchant tournera en octobre prochain aux cotés du California Guitar Trio et de Spock’s Beard à l’occasion des dix ans d’Inside Out. Cinq ans après votre dernière tournée européenne j’imagine que vous avez déjà envie d’y être ?
Oh oui ! Ca faisait longtemps que nous attendions, et enfin cela va arriver. D’autant plus que nous tournerons avec Spock’s Beard pour la deuxième fois et rien ne peut me faire plus plaisir. Ce sont des frères, ça fait une éternité – depuis 1998 – que nous ne nous sommes pas vus et je peux te dire que nous allons tomber dans les bras les uns des autres quand nous nous reverrons ! Ca va vraiment être la fête . De plus j’ai écouté leur nouvel album et je suis vraiment fier d’eux. Ils ont eu le courage de continuer malgré le départ de Neal Morse. Personnellement je n’aurais pas pu ! Nick D’Virgilio a accompli un travail de titan sur cet album, il chante très bien et je pense que ça y est pour beaucoup dans le succès de l’album. Les réactions ont l’air d’être positives à l’égard de ce dernier disque et ça, ça me fait très plaisir pour eux.

Sais-tu si Inside Out prévoit d’enregistrer un DVD à cette occasion ?
Rien n’est prévu pour le moment. En vérité, je ne pense pas que quelque chose de ce type soit au programme. C’est une tache ardue de mettre en place un tel projet, surtout d’un point de vue logistique. Il se pourrait qu’Inside Out enregistre quelque chose pour Spock’s Beard mais pas pour nous. Nous avons parlé avec IO de revenir début 2004 pour une tournée européenne en tête d’affiche et si ça se fait, il est clair que nous sauterons sur l’occasion pour enregistrer un DVD ou un album live.

Votre discographie devient conséquente, cela commence à être difficile d’établir une liste de titres pour vos concerts ! Pensez-vous que vos anciens titres peuvent être jouer avec les plus récents ? Ed a même proposé aux fans de choisir eux-mêmes cette liste.
Honnêtement, je ne me fais pas de souci à ce sujet. L’an dernier au Nearfest, nous avons joué des vieux titres comme “At Death’s Door“ et “Enchanted “ que nous avons enchaîné avec “Prognosis “ et “Seeds Of Hate“ et cela ne nous a pas choqué, ni le public d’ailleurs… Quand à la proposition d’Ed de laisser les fans décider de cette liste, je ne pense pas que ce soit une bonne chose, dans le sens ou nous avons tellement de propositions tant subjectives que différentes, que c’en est devenu un vrai casse-tête (Rires). Pour moi la liste idéale sera un mélange entre ce que les fans auront vraiment envie d’entendre et ce que nous aurons envie de jouer.

Y a t-il quelque chose dont nous aurions oublié de parler que tu aurais souhaité mentionner ? As-tu des anecdotes à nous raconter qui sont arrivées pendant l’enregistrement de Tug Of War ?
Non je crois que nous avons tout dit. En fait, il faut savoir que nous avons enregistré les parties de batterie de Sean dans le studio de Leonard Haze, le batteur de Y&T. Et en tant que grand fan de ce groupe, j’étais très nerveux de travailler avec Leonard. Enfin, J’en profite pour m’adresser a vos lecteurs : je vous donne rendez-vous cet automne ! Cette tournée annonce de bons moments en perspective !

Propos recueillis par Dan Tordjman

site web : http://www.theoasis.cc/

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