Iamthemorning - The Bell

Autant prévenir notre lectorat de suite ; la chronique qui suivra sera élogieuse. Si vous avez confiance en la ligne éditoriale de Chromatique vous pouvez de suite fermer cette page et commander votre exemplaire de The Bell. En vous souhaitant une excellente journée.

Si vous lisez la suite de cette article, c’est que vous n’êtes peut-être pas convaincus (ou alors que vous aimez nous lire ; et nous vous en remercions chaleureusement) par l’accroche. Voyons alors ensemble ce que le nouvel album du duo russe prodige Iamthemorning a à nous proposer.

La synergie entre l’excellent pianiste Gleb Kolyadin et la vocaliste fantastique Marjana Semkina fonctionne toujours à merveille. Gleb Kolyadin maîtrise sa présence en sachant parfois se montrer virtuose (« Lilies » et ce piano hypnotisant qui laisse apparaître le spectre de Rachmaninoff) tout en colorant habilement le reste de la musique avec talent (« 6 feet » dans lequel il se trouve narrateur, nous faisant naviguer au gré de ses humeurs tonales ou encore le final lumineux de « Black and Blue »). Marjana Semkina n’est pas en reste ; sa voix angélique est toujours parfaitement mise à contribution (la superbe et envoûtante « Song of Psyche »). Le groupe conserve ce don de nous bercer de sa poésie (« Blue Sea » aux accents folk qui ne dénoteraient pas avec les productions de Cécile Corbel).

Comme d’habitude, la production est hyper soignée : chaque instant semble avoir été peaufiné pour ne rien laisser au hasard. L’apport d’un orchestre n’a jamais été mise en doute, surtout lorsque les arrangements sont écrits avec autant d’imagination donnant un aspect « précieux » à la musique.

Il peut paraître redondant de couvrir Iamthemorning d’adjectifs élogieux à chaque sortie d’album. La réalité est que ce duo ne connaît pas le concept même de « faute de goût » et que chacune de ses productions est une véritable réussite sans jamais donner l’impression de forcer le talent. The Bell est un bijou.